Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

Cystocath

Qu’est-ce qu’un cystocath ?

Le cystocath (cysto pour « vessie », cath pour « cathéter ») également appelé cathétérisme sus-pubien, consiste à créer une dérivation urinaire au moyen d’un cathéter introduit dans la vessie par voie transcutanée (à travers la peau), au niveau du pubis. Les urines sont recueillies dans une poche régulièrement changée.

Comment se passe la pose d’un cystocath ?

Le geste est réalisé en milieu hospitalier, en consultation ou aux urgences, sur le lit du patient.

La zone du pubis est rasée puis désinfectée. Le médecin repère la vessie juste au dessus de la symphyse pubienne, injecte un anesthésiant local, puis aspire pour vérifier qu’il est bien dans la vessie. Puis il pratique une petite incision cutanée (5 mm), perfore la paroi de la vessie à l’aide d’un trocart (instrument chirurgical permettent de « percer » un tissu), introduit un cathéter, enlève le trocart et connecte la poche de collecte des urines au cathéter. Le cathéter est fixé à la peau par un fil non résorbable.

Pourquoi poser un cystocath ?

Il arrive que la vessie ne puisse plus se vider correctement par le canal de l’urètre. On parle alors de rétention urinaire aigue ou chronique. 

La première solution thérapeutique est de poser une sonde urinaire (ou sondage vésical), c’est-à-dire un petit tuyau passé par les voies naturelles pour évacuer les urines. Mais parfois, la sonde urinaire est contre-indiquée. Un cystocath est alors nécessaire. C'est le cas par exemple en cas de sténose de l’urètre, de traumatisme de l’urètre, d’adénome de la prostate, de cancer de la prostate, de prostatite.

Le cystocath est généralement temporaire, avant une intervention visant à rétablir l’évacuation normale des urines. Dans de rares cas, le dispositif est définitif.

Après la pose d’un cystocath

Les suites

Des saignements peuvent être présents sur les premières urines. En cas d'irritation de la vessie, des calmants seront prescrits pour soulager le patient.

Le pansement est changé tous les jours ou les 2 jours par une infirmière. Le sac collecteur est changé tous les 2 jours avec des poches de jour de 500 ml (accrochée par des élastiques à la jambe) et des poches de nuit de 1,5 litres. Le cathéter doit être changé toutes les 6 semaines environ.

Le patient peut reprendre une vie normale, mais certaines activités sont limitées en raison du cathéter (sport, piscine…).

Les risques

Certains incidents peuvent survenir durant la pose du cystocath :

  • une hémorragie (risque accru en cas de tumeur) ;
  • une perforation du péritoine sur le cystocath a été posé en dehors de la vessie ;
  • une section du cathéter par le trocart ;
  • une fuite autour du cathéter.
D’autres, à distance de la pose :
  • une infection urinaire ;
  • un abcès au niveau de l’incision cutané ;
  • une obstruction du cathéter ou un enroulement dans la vessie.

Une surveillance (quantité et aspect des urines, zone incisée, etc), à l’hôpital ou à domicile permet de détecter au plus tôt ces complications.

 
Julie Martory
Rédaction : Julie Martory
Journaliste
Décembre 2018

 

 

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/examens-medicaux-operations/Fiche.aspx?

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article