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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

Les voyages

Le diabète n’empêche pas de voyager, en famille ou avec l’école, en France ou dans le monde entier. Il y a simplement des précautions à prendre. Pour cela, il est important de prévoir une consultation médicale afin de préparer le voyage.

PRÉPARER LE VOYAGE

Le matériel

Pour un voyage en France :

  • Lecteur de glycémie, piles de rechange
  • Bandelettes pour glycémie
  • Lecteur de cétonémie et bandelettes adaptées ou bandelettes pour l’analyse d’urine
  • Stylos auto-piqueurs, lancettes
  • Insuline
  • Kit glucagon
  • Carnet de traitement
  • Désinfectant, coton
  • Pochette isotherme pour conserver l’insuline si nécessaire
  • Kit collecteur
  • Les autres médicaments pris habituellement

Lors d’un traitement par pompe à insuline :

  • La pompe
  • L’insuline
  • Les réservoirs, cathéters, piles, patchs anesthésiants
  • Le matériel pour le schéma de remplacement :
    • Stylos et cartouches d’insuline rapide et lente
    • Ou seringues et flacons d’insuline rapide et lente
    • Ou stylos préremplis
    • Aiguilles

Lors d’un traitement par injection :

  • Insulines : flacons et/ou cartouches et/ou stylos préremplis
  • Stylos rechargeables et aiguilles ou seringues

Pour un voyage à l’étranger :

Prévoir pour le diabète :

  • 1 pochette isotherme pour conserver l’insuline et le glucagon.
  • 2 lecteurs de glycémie.
  • 2 stylos autopiqueurs.
  • 2 stylos d’insuline rechargeables, pour chaque insuline.
  • Une pompe de remplacement (prévenir la société prestataire de service).
    Ne pas oublier de noter le schéma de débit de base et les données de l’assistant bolus si nécessaire pour pouvoir le programmer sur la pompe de remplacement si nécessaire.
  • 2 lecteurs de cétonémie en cas de traitement par pompe à insuline.
  • Les autres médicaments pris habituellement.

Comme pour tous les voyages à l’étranger :

  • Les vaccinations nécessaires pour le pays visité.
  • Le traitement contre le paludisme si nécessaire.
  • Une trousse d’urgence :
      • Médicaments contre la fièvre.
      • Médicaments contre la diarrhée : solution de réhydratation orale pour les enfants petits, pansements intestinaux à base d’argile.
      • De quoi soigner les petites plaies.
      • Voir avec le médecin, s’il est nécessaire de prévoir des médicaments spécifiques.

    Dans tous les cas :

  • Calculer la quantité de matériel nécessaire pour la durée du séjour et prévoir 30 à 50% de matériel en plus en fonction de la destination.
  • Répartir le matériel dans 2 bagages, en cas de perte ou de vol.
  • En cas de voyage en avion, garder les insulines et le glucagon en bagage cabine.
  • Si l’enfant est sujet au mal des transports (bateau ou voiture), demander au médecin un traitement préventif.
L’alimentation
  • Sucres ou équivalents pour traiter les hypoglycémies.
  • Collations (en cas de retard dans les transports).
  • En avion, il n’est pas nécessaire de demander un repas spécial « diabète ». Attention : les boissons de plus de 100 ml ne sont pas autorisées au contrôle aérien.
Les papiers
  • La carte « J’ai un diabète » en français et en anglais.
  • L’ordonnance habituelle avec nom pharmaceutique des insulines (DCI).
  • Le schéma de remplacement pour la pompe. Le débit de base de la pompe doit être noté sur un papier ou un carnet. En effet, si la pompe tombe en panne, il faudra programmer la deuxième pompe avec le débit de base. Il est important de pouvoir le retrouver facilement.
  • Le certificat médical pour transporter le matériel médical (anglais ou langue du pays).
  • Les conduites d’urgence : hypoglycémie / hyperglycémie avec cétose.
  • Les papiers administratifs : carte vitale ou carte européenne de la sécurité sociale si voyage en Europe, assurance rapatriement.
  • Éventuellement, les coordonnées d’un centre local de diabétologie (se renseigner auprès de l’AJD ou sur le site de l’ISPAD).
  • Les coordonnées de votre service hospitalier ou de votre diabétologue.
  • Les coordonnées de l’ambassade du pays visité avec le numéro d’urgence du médecin affilié.

Exemple de certificat médical pour traitement par pompe à insuline ou par injection d’insuline

Je soussigné, xxxxxx certifie que Mme/Mlle/M xxxxxx né/e le xx/xx/xxxx est atteint de diabète.

Le traitement de ce patient exige l’usage quotidien d’une pompe à insuline externe (modèle de la pompe) xxxxxxxx qui lui délivre ses besoins vitaux en insuline / des injections d’insuline plusieurs fois par jour.

Il/elle doit toujours emporter avec elle/lui le matériel suivant :

  • Insuline …………
  • Stylos à insuline et des aiguilles ………………..
  • Seringue à insuline ……………..
  • Cathéters (si traitement par pompe) …………………..
  • Glucagon en cas d’épisode hypoglycémique ……………….
  • Alcool modifié et coton ………………

Il/elle utilise également un lecteur de glycémie xxxxxxxx avec des bandelettes xxxxxxx et un autopiqueur xxxxxxx avec des lancettes xxxxxxxx.

J’attire votre attention sur le fait qu’en aucun cas son traitement ne doit être interrompu.

Signature

 

PENDANT LE VOYAGE ET LE SÉJOUR

Garder le matériel et les encas avec soi

Faire attention à ne pas mettre le sac avec les insulines derrière une vitre exposée au soleil. Répartir le matériel dans deux sacs si possible pour palier au risque de perte ou de vol. En cas de voyage en avion, garder dans le bagage cabine les insulines, le glucagon et une quantité de matériel suffisante pour 10-15 jours.

Horaires des injections et des repas

Ils seront planifiés lors de la consultation en fonction de l’heure de départ, des modalités de transport, de la durée du voyage et d’un éventuel décalage horaire.

Précautions de voyageenavion-01

En avion, lorsque l’enfant voyage seul, prévenir le personnel de bord qu’il a un diabète.

Les variations de température

Habituellement, l’insuline non utilisée est conservée au réfrigérateur  (+4°), celle en cours d’utilisation peut être conservée à température ambiante (jusqu’à 25°) pendant un mois. Le glucagon peut être conservé au réfrigérateur (jusqu’à la date de péremption) ou à température ambiante (pendant 18 mois).

L’insuline n’aime pas les variations de températures :

S’il fait chaud

L’insuline et le glucagon sont conservés :

  • pendant le voyage, dans une boite ou une pochette isotherme : ne pas les exposer à la chaleur (plage arrière de la voiture),
  • dans le réfrigérateur de l’hôtel, du camping …,
  • en cas de conditions particulières, en discuter lors de la consultation pour trouver les solutions adaptées.
S’il fait froid

Ne pas exposer l’insuline au givre et au gel ; garder l’insuline en cours d’utilisation sous les vêtements.

Au retour, il est préférable de remplacer l’insuline et le glucagon qui ont été conservés pendant le voyage.

Concentration des doses d’insuline

En Europe, la concentration d’insuline est de 100 U/ml. Dans certains pays, la concentration de l’insuline est différente (se renseigner à l’avance).

 

DÉCALAGE HORAIRE

Un voyage avec un décalage horaire supérieur à 3 heures nécessite une adaptation du traitement de l’insuline. Avant de partir, on demande conseil au diabétologue. En voyage, il peut y avoir des imprévus (retard de vol, intempéries…) qui nécessiteront une réadaptation du traitement.

Les règles de base

Le corps a toujours besoin d’insuline, même entre les repas. Pour éviter toute période sans insuline, on doit bien connaître les durées d’action des insulines (voir Cahier Insuline et schémas de traitement).

Dans l’avion : l’insuline rapide est faite quand le repas est servi. Il est possible de demander à être servi à un autre moment.

En pratique

Pour un traitement par pompe à insuline :

  • Pendant la voyage : faire les bolus nécessaires en fonction des repas et des glycémies.
  • A l’arrivée dans le pays, régler l’heure de la pompe à l’heure locale du pays.

Pour un traitement par injection :

  • Laisser la montre à l’heure du pays de départ pendant toute la durée du vol.
  • A l’arrivée dans le pays, régler la montre à l’heure locale.

La modification du traitement par l’insuline a pour but de vivre à l’heure locale dès l’arrivée.

Voyage vers l’ouest

Je fais l’injection d’insuline vers 7 heures, heure du départ. Vers 19 heures, heure du départ, je fais une injection pour avoir de l’insuline jusqu’à l’heure du dîner, dans le pays d’arrivée. Dans le pays d’arrivée, je reprends le schéma habituel à l’heure locale du dîner.

Décalage de moins de 6 heures

L’injection de lente à 19 heures, heure française, correspond à une injection à 13 heures, heure locale.

L’insuline lente est faite normalement la veille du départ à l’heure habituelle et elle sera refaite à l’arrivée dans le pays à 13 heures. Cet horaire peut être conservé pendant la durée du séjour.

Ou bien il y a la possibilité de faire une injection d’insuline rapide au moment du déjeuner et du goûter et de faire l’injection d’insuline lente vers 19 heures, heure locale.

Par la suite les injections d’insuline rapide sont faites au moment des repas ou des collations.

Décalage de moins de 9 heures

L’injection de lente à 19 heures, heure française correspond à une injection à 10 heures, heure locale.

Soit l’injection est avancée à 8h30 ou 9 heures pendant le voyage, soit la 1ère injection à 9 heures est diminuée de moitié pour refaire une injection à dose complète à 19 heures, heure locale.

Les injections d’insuline rapide sont faites au moment des repas ou des collations.

Voyage vers l’est
Décalage de plus de 6 heures

L’injection de lente à 19 heures, heure française, correspond à une injection à 1 heure, heure locale.

Possibilité d’avancer l’injection de lente la veille du départ à 17 heures et faire l’injection à 22 heures ou 23 heures, heure locale, puis possibilité d’avancer progressivement l’heure d’injection les jours suivants.

Les injections d’insuline rapide sont faites au moment des repas ou des collations.

Décalage de plus de 12 heures

L’injection de lente à 19 heures, heure française, correspond à une injection à 7 heures, heure locale.

Soit l’injection est maintenue à 7 heures pendant le voyage, soit la 1ère injection à 7 heures est diminuée de moitié pour refaire une injection à dose complète à 19 heures, heure locale.

Les injections d’insuline rapide sont faites au moment des repas ou des collations.

Retrouvez d’autres exemples avec des schémas de traitement différents en passant commande.
 

PROBLÈMES PRATIQUES

L’embarquement

Il se fait à l’heure du déjeuner, donc le repas ne peut pas être pris à l’heure habituelle.

Si habituellement, il y a une injection ou un bolus à midi : retarder cette injection à l’heure du repas dans l’avion.

Si habituellement, il n’y a pas d’injection à midi :

  • pour le traitement par l’insuline semi lente (NPH) : soit diminuer la dose d’insuline semi lente du matin de 25 à 30% pour éviter le risque d’hypoglycémie et faire une injection d’insuline rapide à l’heure du repas dans l’avion, soit manger une collation à l’heure du déjeuner avant d’embarquer.
  • pour le traitement par un analogue lent (Détémir) fait deux fois par jour : prendre le repas prévu dans l’avion.
L’heure inhabituelle des repas servis dans l’avion

Faire des suppléments d’analogue rapide (injection ou bolus) :

  • la dose est adaptée à la quantité de glucides et à la glycémie,
  • les injections doivent être espacées d’au moins 3 heures pour éviter le risque d’hypoglycémie.
La dose d’insuline avant le premier repas, dans le pays d’arrivée

Pour l’insuline rapide : je tiens compte de mon appétit.

Pour l’insuline d’action prolongée (matin ou soir) : la dose habituelle.

Le décalage horaire et les changements d’habitude peuvent entraîner une diminution de l’appétit.

En cas de voyage prolongé

Se renseigner avant le départ sur les possibilités d’approvisionnement de matériel et d’insuline localement.

Ou bien prévoir de se faire réapprovisionner par des amis ou de la famille qui viendraient vous rendre visite.

Comment reconnaître et quantifier les glucides dans certains plats

Il est parfois difficile de repérer si le plat local contient des glucides ou non et quelle en est la teneur. Dans ce cas là, il est important de choisir la « prudence » :

  • faire une glycémie avant de manger,
  • ne pas faire d’injection d’insuline rapide (ou de bolus), en dehors d’une correction d’une éventuelle hyperglycémie,
  • faire une glycémie 2 heures après le repas,
  • si la glycémie est élevée, faire une correction,
  • lors de la prochaine dégustation de ce plat, il conviendra d’utiliser l’expérience acquise.
 

 

 

LA CHECK-LIST

Le matériel
  • Insulines : flacons et/ou cartouches et/ou stylo prérempli
  • Stylos rechargeables, aiguilles ou seringues
  • Lecteur de glycémie (+ piles)
  • Bandelettes pour glycémie
  • Bandelettes pour analyse d’urine ou lecteur de cétonémie et bandelettes
  • Stylos auto-piqueurs, lancettes
  • 2ème pompe, cathéters, réservoirs, piles, patchs anesthésiants
  • Kit glucagen
  • Désinfectant, coton
  • Pochette isotherme
  • Carnet de traitement
  • Carte « J’ai un diabète »
  • Sucre en morceaux et collations
  • Encas pour un (ou plusieurs) repas supplémentaire(s)
Les papiers
  • Ordonnance habituelle
  • Certificat médical pour transporter le matériel médical (anglais ou langue du pays)
  • Carte vitale ou carte européenne ou certificat d’assurance
  • Adresse d’un centre médical et derniers courriers du diabétologue
  • Schéma de remplacement de la pompe
  • Débit de base et données de l’assistant bolus notés sur un carnet

Sans oublier :

  • billets d’avion, de train
  • passeport

En commandant le dossier « Les voyages », découvrez un lexique des phrases utiles et la dénomination commune internationale des substances actives pharmacologiques conçue pour être utilisable sans ambiguïté dans un grand nombre de langues.

 
 
https://www.ajd-diabete.fr/le-diabete/vivre-avec-le-diabete/les-voyages/
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