Cela fait 23 ans que j’ai appris que je souffrais de diabète de type 1.
J’ai 56 ans et voici maintenant un peu plus d’un an que j’ai choisi de mettre un terme à la vie professionnelle.
J’étais institutrice maternelle. J’adorais mon métier et cette vie active qui m’était permise grâce à un bon contrôle du diabète, dans
l’ensemble.
Je vous avoue que ma décision n’a pas été facile à prendre.
En effet, ma principale préoccupation était de savoir comment j’allais bien pouvoir occuper tout ce temps dont j’allais disposer à présent.
Il faut vous dire que vers l’âge de 12 ans déjà, j’ai eu envie d’apprendre à dessiner et à commencer mes premières peintures à l’huile.
Cela m’a plus énormément. J’ai continué jusqu’à la fin de mes études à l’école normale puis, faute de temps, j’ai dû renoncer.
Pendant toute ma carrière, je pensais : « Quand je serai à la retraite, j’aurai tout le loisir de continuer… »
Et voilà ! Après toutes ces années d’arrêt, je me suis inscrite à l’académie
des Beaux Arts.
Depuis près d’un an et demi, j’ai l’occasion d’approfondir le dessin, de m’initier à la perspective, à l’aquarelle, aux pastels, à l’encre de chine, à
l’acrylique et à l’huile, bien sûr.
La peinture est pour moi un outil formidable d’expression, un moyen de s’évader de la vie, de se
déconnecter des obligations quotidiennes en imaginant et en créant un univers personnel où l’on se sent libre…