• La flore intestinale désigne l’ensemble des bactéries que l’on retrouve naturellement dans notre intestin. La présence de ces bactéries n’est pas d’origine infectieuse mais permet au contraire, de prévenir les infections. Notre organisme peut être attaqué par des bactéries qui sont pathogènes, souvent liées à notre alimentation, à la prise de médicaments ou à notre état psychique (anxiété). Une présence trop importante de ces bactéries pathogènes crée un déséquilibre de la flore intestinale. Il est à l’origine de nombreuses infections virales et de troubles digestifs. Afin de renforcer son système immunitaire et de préserver sa flore intestinale PasseportSanté vous propose de découvrir ses 4 conseils clés !

    Les probiotiques pour protéger sa flore intestinale, parlons-en !

    Les probiotiques pour protéger sa flore intestinale, parlons-en !

    Vous devez sans doute le savoir, l’intestin est l’organe le plus long après la peau, il mesure environ 6m. La flore intestinale participe activement au renforcement de notre système immunitaire : il est donc essentiel d’en prendre soin.

    Les probiotiques sont des micro-organismes présents dans la flore intestinale. Il s’agit de « bonnes bactéries » en charge de piloter la production de cellules immunitaires, qui vont naviguer dans tout le corps, notamment jusqu’au système respiratoire. Les probiotiques luttent également contre l’augmentation des bactéries pathogènes (= qui peuvent provoquer des maladies) et préviennent les infections virales. Les probiotiques aident également à la digestion de certains aliments.

    L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit les probiotiques comme « des bactéries vivantes qui, lorsqu’elles sont consommées régulièrement et en quantité suffisante, exercent un effet potentiellement bénéfique sur la santé ». Selon un article publié par l’Inserm1 , la prise de probiotiques chez l’enfant comme les lactobacilles, les bifidobactéries et certains streptocoques diminuerait les épisodes de gastro-entérites.

    Les probiotiques : qui sont-ils ?

    Les probiotiques naturellement présents dans notre corps contribuent à l’équilibre microbien de  notre flore intestinale. Il existe une multitude d’espèces de probiotiques qui ont un effet bien spécifique sur la santé.

    Certaines études ont montré que certains probiotiques avaient par exemple une activité de séparation des sels biliaires (= en partie dérivés du cholestérol), participant à la baisse du niveau de cholestérol total. Il en existe d’autres, comme le  lactobacillus qui est présent dans les yaourts (= yogourt) fermentés et dans certains suppléments alimentaires. Des recherches ont démontré l’action préventive et thérapeutique du lactobacillus sur les infections urinaires ou sur les diarrhées. Dans la famille des bifidobactéries, les bifidobactérium  facilitent le transit et favorisent la tolérance au glucose. La levure de bière active quant à elle, est un probiotique agissant sur l’épiderme, la masse capillaire ou les ongles.

    Les probiotiques n’ont pas les mêmes effets chez tout le monde. La capacité active du probiotique ne suffit pas. Il est important d’en savoir plus sur son organisme et de se rapprocher de son médecin.
    La prise de probiotiques est controversée. Certaines  recherches, montrent le lien possible entre probiotiques et obésité. D’après un article publié sur l’Inserm2, « l’administration de lactobacillus acidophilus est associée à un gain de poids significatif chez l’homme et chez l’animal.»

    Alimentation adaptée, flore intestinale protégée !

     Alimentation adaptée, flore intestinale protégée !

    Bien sûr, l’alimentation peut jouer un rôle positif sur la flore intestinale. Les fibres alimentaires sont recommandées. Il existe deux sortes de fibres alimentaires : les fibres solubles et les fibres insolubles.

    Le schéma du mécanisme de la digestion est assez simple : les aliments mâchés et avalés se dirigent tout droit vers l’estomac, où ils seront réduits en plus petits morceaux. Le pancréas et la vésicule biliaire agissent sur la digestion des graisses et des protéines. Le chemin qui suit, est la paroi intestinale.

    Les fibres ont la faculté d’agir sur le transit. Les fibres insolubles vont absorber l’eau en grande quantité, elles augmentent alors la taille des selles et sont utiles en cas de constipation.

    Les fibres solubles forment un gel visqueux, qui ralentit l’absorption des sucres. Elles sont favorables aux personnes diabétiques. Ces fibres favorisent l’élimination des graisses. Dans le côlon, les « bonnes bactéries » vont se nourrir de ces fibres et optimiser la constitution de vitamines.

    Pour les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (= il ne s’agit pas d’un intestin malade mais très sensible),  le choix des fibres, qui s’effectue selon votre transit,  peut prévenir certaines sensibilités. Vous trouverez la liste des fibres alimentaires en cliquant ici.

    Dans les fibres solubles, on retrouve : les légumineuses, les agrumes, les lentilles, les pois chiches…
    Dans les fibres insolubles, on retrouve : le pain, certains produits céréale, les noix

    Gérer son stress pour protéger sa flore intestinale

    Gérer son stress pour protéger sa flore intestinale

    Le stress est un phénomène normal. Cependant, l’excès de stress a des conséquences sur l’organisme. La source du stress n’est pas la même pour tout le monde. La spirale du stress peut devenir infernale et engendrer parfois des crises de paniques.  Le stress puise dans nos réserves d’énergies, de graisses et de sucres. Il augmente la fatigue et provoque l’insomnie. Il altère les habitudes alimentaires : on note une augmentation de la consommation de café, de tabac voire même d’alcool, en cas de stress, et ces derniers sont néfastes pour le sommeil.

    Palpitations au cœur, sueurs, transpirations, respiration accélérée, sensation de compression, voilà autant de symptômes qui se manifestent. Le stress a aussi un impact sur le tube digestif et le transit intestinal. Les douleurs peuvent être aigües ou chroniques. Le système immunitaire est alors fragilisé et sera plus vulnérable face à la maladie.

    Chaque personne est unique, chaque stress l’est aussi. Il est important d’identifier ce qui ne va pas. L’isolement n’est pas une solution. Le stress est un phénomène normal, qui se différencie par sa gestion. Parler à une personne de son entourage ou à un professionnel attitré peut libérer de l’enfermement. La pratique d’une activité sportive permet d’évacuer les tensions. Retrouver le plaisir de l’occupation aide à se changer les idées.

    Au Canada, le gouvernement promeut l’importance d’une bonne santé mentale. Il passe par différents leviers : la diffusion des connaissances, le soutient à différents secteurs sanitaires et l’allocation de fonds pour promouvoir la santé mentale.

    Flore intestinale : attention aux antibiotiques !

     Flore intestinale : attention aux antibiotiques !

    Les antibiotiques luttent contre les mauvaises bactéries, et non contre les virus. Ils empêchent leur croissance et leur prolifération. En guerre contre la tuberculose et la peste, les antibiotiques ont été les héros du 20ème siècle.

    En Europe, au début des années 2000, le premier pays consommateur d’antibiotiques était la France. A leur arrivée, les antibiotiques sont reconnus efficaces et sont prescrits presque systématiquement, mais la posologie et le dosage ne sont pas toujours justifiés. Par conséquent, les mauvaises bactéries apprennent à se défendre car elles développent des résistances aux antibiotiques. Par exemple, les bactéries Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosae résistent naturellement à la vancomycine et à l’ampicilline.

    Le cercle est vicieux. Plus la consommation d’antibiotiques augmente, plus les mauvaises bactéries développeront leur mécanisme de défense et seront résistantes. C’est en réduisant leur prise que l’action positive des antibiotiques peut être préservée. L’hygiène de vie reste indispensable, il faut penser à se laver les mains régulièrement.

    Les antibiotiques agissent largement sur la flore microbienne intestinale. Les mauvaises mais aussi les bonnes bactéries peuvent être touchées. A la prise d’antibiotiques, certaines personnes consomment des probiotiques  que l’on retrouve en gélule, dans les yaourts (yogourts) ou le kéfir afin de rééquilibrer leur flore intestinale. Préservez votre flore intestinale et n’oubliez pas que les antibiotiques ne sont pas systématiques !

    http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=4-conseils-proteger-sa-flore-intestinale 

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    2 commentaires
  • r

    Bien commencer la journée en cette
    Journée mondiale du  diabète

    La Journée mondiale du diabète (JMD) est célébrée chaque année le 14 novembre. Menée par la Fédération internationale du diabète (FID), la JMD réunit la communauté mondiale du diabète dans le but de soutenir d’une voix forte la cause du diabète et d’y sensibiliser le public.

    Bien commencer
    la journée

    « Une vie saine et le diabète » est le thème de la Journée mondiale du diabète pour la période 2014-2016. Les activités et supports de cette année mettent l'accent sur l'importance de débuter la journée par un petit-déjeuner sain.

    En savoir plus

    La JMD aux
    quatre coins du monde

    Découvrez comment est célébrée la Journée mondiale du diabète dans le monde en cliquant sur les cercles bleus sur la carte et partagez les informations à propos de votre événement.

    Carte des activités

    Le diabète
    en chiffres

    L'Atlas du diabète de la FID contient les données les plus récentes concernant l'épidémie mondiale du diabète. La FID publiera une mise à jour le 14 novembre.

    Découvrez les données

    Téléchargez le kit de presse de la JMD

    @WDD

     

    http://www.idf.org/wdd/fr-index.html

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Intoxication alcoolique aiguë

    Boire trop d'alcool au cours d'une soirée par exemple, est un véritable fléau chez les jeunes et les filles ne sont pas épargnées. Au-delà des risques immédiats encourus - coma éthylique et accident, principalement - se pose la question de la dépendance à l'alcool. Le fait de pouvoir s'en passer plusieurs jours d'affilée ne veut rien dire. Ne pas pouvoir s'empêcher de boire trop d'alcool entre amis ("alcoolisme social") est déjà un signe de dépendance à prendre très au sérieux. Revenons sur les symptômes, les traitements et les meilleurs moyens de prévention.

    Qu'est qu'une intoxication alcoolique aiguë ?

    C'est la prise consécutive de plusieurs verres d'alcool, provoquant un état d'ivresse.

    • Au-delà de 4 verres d' alcool pris à la suite (par exemple, à chaque sortie), c'est trop et au-delà de 6 verres en une seule occasion, l'alcoolisation excessive ne fait aucun doute.
    • Contrairement à une idée reçue, pouvoir rester plusieurs jours sans boire d'alcool ne veut pas dire que vous êtes capable d'arrêter de boire de l'alcool quand bon vous semble. Ne plus pouvoir vous passer d'alcool en certaines occasions (celles où vous dépassez le seuil des 4 verres), est déjà un signe de dépendance. Or en cas de surconsommation, les risques sont réels. Il n'y a pas de "bon" ou de "mauvais" alcool : tous deviennent toxiques pour le foie, les nerfs, le cerveau, sans oublier un risque très augmenté de cancers ORL et digestifs.

    La fréquence de l'intoxication alcoolique aiguë est-elle élevée ?

    Environ 5 millions de Français ont un problème avec l'alcool.

    Ne pas pouvoir se passer d'alcool une seule journée est un signe de dépendance physique (vous êtes obligé de boire), mais ne pas pouvoir s'en passer dans les circonstances habituelles où vous prenez de l'alcool - par exemple, lors d'une soirée entre amis - est un signe de dépendance psychique. Or cette dernière peut finir par mener à la dépendance physique. Au total, environ 5 millions de Français sont concernés, dont deux millions de dépendants physiquement.

    Quels sont les symptômes d'une intoxication alcoolique aiguë ?

    La vitesse à laquelle apparaissent les symptômes, dépend du nombre de verres d'alcool absorbés et de la corpulence du buveur. Cinq stades peuvent être différenciés : une levée des inhibitions, un ralentissement des réflexes, une décompensation psychiatrique chez les buveurs prédisposés, un coma éthylique et le décès, en l'absence de réanimation.

    La prise d'alcool fait passer l'organisme par différents stades, jusqu'à l'ivresse aiguë.

    • Au premier stade, les inhibitions sont levées : dès les premiers verres, une sensation agréable de détente et de relaxation envahit le buveur. Plus confiant, plus ouvert, il se sent capable de toutes les audaces : c'est ce que les médecins appellent la phase d'excitation ou de levée des inhibitions. Elle repose sur le fait que l'alcool éthylique empêche que certaines connexions (ou synapses) entre les neurones du cerveau s'établissent normalement : il ne s'agit pas de n'importe quelles connexions, mais de celles impliquées dans l'inhibition, c'est-à-dire, celles qui font qu'en temps normal, vous n'oseriez pas passer à l'acte. Le résultat, c'est un soudain sentiment de toute-puissance ! Toutefois, les buveurs ne sont pas tous égaux face aux effets de l'alcool. L'alcoolémie augmente plus vite chez un buveur à jeun et de petit poids, que chez un grand gaillard ayant le ventre plein. Ces différences expliquent pourquoi certains ressentent les effets de l'alcool dès le premier verre, alors que d'autres en supportent le triple sans sourciller. Mais attention, le corps a ses limites et toute personne buvant au-delà du raisonnable, finit par être malade. De plus, les migraineux et les spasmophiles peuvent déclencher une crise, les obligeant à quitter la fête.
    • Au second stade, les réflexes sont ralentis : contrairement à d'autres drogues qui ont une action limitée à des récepteurs bien spécifiques, l'alcool agit à beaucoup plus grande échelle dans le cerveau, d'où la seconde phase de l'ivresse apparaissant pour une alcoolémie autour de 1 ou 2 g/l. Les connexions interrompues touchant de plus en plus de neurones, y compris ceux impliqués dans la stimulation du système nerveux central, le cerveau du buveur excessif "s'endort" progressivement. De gai, il devient confus, avec des difficultés pour trouver son équilibre. Au mieux, il somnole et n'embête personne. Au pire, il se fait remarquer par des propos incohérents ou une bonne chute. Or qui dit chute, dit traumatisme, avec les risques que cela comporte, surtout en cas de trauma crânien.
    • Au troisième stade, une ivresse "pathologique" peut apparaître : tout le monde n'est pas concerné, mais les personnes vulnérables sur le plan psychologique qui boivent de façon excessive peuvent y être confrontées. Cette ivresse se traduit par des troubles du comportement à type d'agressivité, voire de passage à l'acte. En effet, il n'y a plus de signaux au niveau du cerveau pour empêcher ce type de comportement. Pour peu que la pulsion existe, tout est permis ! Parfois, ce n'est pas l'agressivité qui prime mais la dépression avec un risque suicidaire réel. Certains se retrouvent encore en proie à un délire de jalousie ou à un délire de persécution. Certains peuvent même avoir des hallucinations ...
    • Au quatrième stade, c'est le coma éthylique : après les troubles de l'équilibre, survient une phase d'obnubilation et de stupeur, puis, un coma caractéristique, avec les muscles complètement relâchés et les pupilles dilatées. Les médecins parlent d'encéphalopathie alcoolique aiguë : à ce stade, l'alcool empêche la circulation de l'influx nerveux sur un très grand nombre de synapses, c'est une "déconnexion" au sens propre et au sens figuré. Il s'agit d'une véritable urgence médicale : outre les crises d' épilepsie , relativement fréquentes à ce stade, ce sont la dépression respiratoire, la fausse route et l'hypothermie qui guettent le buveur, les trois mettant en jeu son pronostic vital. Les plus faibles (diabétiques, malades chroniques) sont les premiers touchés par ces complications. Enfin, comme l'alcool agit comme un "anesthésiant", toute chute dans une piscine, un bassin ou une mare (un accident pas si rare !), provoquerait une noyade, faute de pouvoir réagir.
    • Au cinquième stade enfin, le risque de décès est réel : avec une alcoolémie supérieure à 4 g/l, le risque de décès est majeur car les synapses impliquées dans la commande des fonctions vitales sont inhibées sous l'effet de l'alcool. Le fait de s'endormir dans un parc désert - personne ne peut donner l'alarme - par une froide nuit d'hiver est un gros facteur de risque d'hypothermie. Or si la température corporelle descend au-dessous de 26° (seuil extrême au-dessous duquel le buveur est en état de mort apparente), la réanimation sera délicate et parfois ponctuée de séquelles car des accidents, notamment cardiaques, peuvent se produire à tout moment.

    Quel est le profil type d'une victime d'intoxication alcoolique aiguë ?

    Tout le monde peut être touché, mais les jeunes, les seniors et les dépressifs le sont tout particulièrement.

    • Chez les jeunes : d'après l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), plus d'une personne interrogée sur sept (14,4 %) déclare avoir été ivre au cours des douze derniers mois. Cette proportion est 3 fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes (21,6% contre 7,5%) en particulier chez les 20-25 ans (48,3% chez les hommes, 20,1% chez les femmes), mais l'alcoolisme des jeunes filles a pris des proportions inquiétantes ces dernières années.
    • Chez les personnes fragiles : des antécédents familiaux, une faible estime de soi, une dépression, des conflits relationnels et une vie stressante, sont autant de facteurs de risque de consommation excessive d'alcool ou de toute autre drogue.
    • Chez les seniors : la retraite est un cap délicat à passer, en particulier chez les seniors mal préparés et qui coupent toutes leurs activités du jour au lendemain. Ils peuvent être tentés d'aller au café pour retrouver du lien social, multipliant alors les occasions de boire ou aggravant une consommation parfois déjà excessive, mais inapparente. On ne connaît pas exactement la proportion de seniors concernés, mais c'est une réalité qu'on ne peut nier, ni banaliser. De même, dans les maisons de retraite ou les hôpitaux généraux, certaines études rapportent un taux d'alcoolisation excessive chez 30 à 40 % des pensionnaires ou des patients hospitalisés. Le sujet est tabou, mais là encore, il pose un vrai problème de société.

    Comment se fait le diagnostic d'une intoxication alcoolique aiguë ?

    Un éthylotest ou mieux, un dosage du taux d'alcool dans le sang n'a aucun mal à diagnostiquer un état d'ivresse. Pour en apprécier les répercussions sur l'organisme, un bilan hépatique est utile.

    • Qui consulter : en cas d'ivresse aiguë, on peut consulter son généraliste. Mais si l'on trouve une personne ivre dans la rue, il faut appeler le 15 (ou le 112), surtout si elle semble endormie, voire déjà dans le coma, car il peut s'agir d'une urgence vitale.
    • Un buveur anecdotique ou régulier peut également consulter son médecin traitant pour faire le point sur son degré d'alcoolisation. Il renvoie si besoin vers un alcoologue. Le fait de répondre positivement au moins à deux des 4 questions suivantes, mérite un avis médical : avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ? Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation de boissons alcoolisées ? Avez-vous déjà eu l'impression que vous buviez trop ? Avez-vous déjà eu besoin d'alcool le matin pour vous sentir en forme ?
    • Quels sont les examens clés ? Le dosage de l'alcoolémie est un bon reflet de la consommation d'alcool dans les heures qui ont précédé la prise de sang. A défaut, vous pouvez vous livrer au petit calcul suivant. Sachant que toutes les boissons alcoolisées ne contiennent pas la même quantité d'alcool pur, mais que les quantités servies dans un café ou un restaurant, sont plus ou moins grandes selon qu'il s'agit d'une bière ou d'un whisky et donc, que chaque verre de boisson alcoolisée apporte en moyenne 10 grammes d'alcool, vous devez multiplier le nombre de verres absorbés par 10 grammes et diviser ce nombre par votre poids en kilos, multiplié par 0,7 (coefficient de diffusion de l'alcool pour les hommes). Le coefficient de diffusion de l'alcool pour les femmes est de 0,6. Ainsi, pour un homme de 70 kilos qui a bu trois verres d'alcool - soit 30 grammes - l'alcoolémie est de 0,61 g/l (30 divisé par 70 x 0,7), mais il serait de 0,71 g/l pour une femme de même poids (30 divisé par 70 x 0,6). Sachant que le foie élimine l'alcool ingurgité à raison de 0,15 g/l à l'heure, il faut compter ensuite deux heures avant de reprendre le volant et environ six heures pour tout éliminer, dans cet exemple.
    • Pour apprécier les dégâts de l'alcoolisme sur l'organisme, il faut d'autres examens sanguins comme le dosage des enzymes hépatiques, car le foie est un organe particulièrement sensible. Une prise de sang permet d'en savoir plus sur le fonctionnement hépatique et surtout, sur la chronicité de l'alcoolisation, car lorsque tous les paramètres sont altérés, il est probable que l'alcoolisation remonte déjà à plusieurs années.
    • Il faut enfin apprécier le retentissement de cette alcoolisation sur les autres organes que le foie, et ce d'autant plus volontiers que cela fait des années que ça dure (les méfaits liés à l'abus d'alcool se font encore plus sentir avec l'âge). Une alcoolisation chronique, même modérée, peut aggraver un diabète , une hypertension artérielle ou une ostéoporose . Le buveur chronique s'alimente souvent très mal - c'est donc dangereux pour son diabète qui va être d'autant plus déséquilibré - et peut oublier ses traitements. En outre, l'absorption des médicaments peut être perturbée par la prise d'alcool, avec les risques de malaises et de chutes que cela comporte. L'alcool est également un ennemi notoire du cerveau et plus particulièrement des centres de la mémoire et du cervelet (responsable de l'équilibre). Une consultation chez le neurologue, pour y subir des tests de la mémoire et faire la différence avec une autre pathologie neurologique (comme la maladie d'Alzheimer ) peut donc être utile. Un scanner ou une IRM cérébrale sont nécessaires, en cas de doute.

    Peut-on prévenir une intoxication alcoolique aiguë ?

    La seule prévention est l'arrêt total et définitif des boissons alcoolisées !

    • Le sevrage alcoolique, dans un premier temps : il y a bien quelques personnes qui arrivent à se sevrer seules (environ 5 %), mais la solution la plus sage est de se faire aider. Pour éviter l'apparition des troubles physiques du sevrage (tremblements, sueurs, etc.) la personne est invitée à boire entre 1,5 et 2 litres de liquide par jour (soit un verre tous les quarts d'heure) en évitant si possible les boissons très sucrées ou contenant de la caféine. Le médecin prescrit des benzodiazépines à fortes doses pendant 48 heures, qu'il diminue progressivement de 10 mg par jour : la durée de prescription de ces médicaments ne dépasse pas dix jours pour éviter un risque de dépendance à ces médicaments. De la vitamine B1 est enfin donnée par voie orale ou en intra-musculaire. Les premiers bénéfices se font rapidement sentir : dès le 3 ème ou le 4 èmejour, la sensation de fatigue au réveil, s'estompe, l'appétit revient et le goût de reprendre des activités, aussi.
    • Le suivi à long terme, ensuite : pour augmenter ses chances de succès à long terme, il est important de se faire suivre pendant des années et de s'inscrire dans un mouvement d'anciens buveurs. Il faut revoir son médecin régulièrement après le sevrage initial. il peut prescrire une aide médicamenteuse au maintien du sevrage, par exemple de la Naltrexone ( Nalorex ® ) qui réduit les effets du plaisir de la consommation d'alcool ou encore, de l'acamprosate ( Aotal ® ), un traitement qui réduit les effets négatifs de l'abstinence. Au bout d'un an, environ un tiers des anciens alcooliques n'a toujours pas retouché à une goutte d'alcool. Un autre tiers passe par des phases d'abstinence et des phases de rechute. Un dernier tiers est en échec, n'ayant jamais réussi à se passer d'alcool.
    • A un moment ou à un autre, se pose la question de savoir s'il est possible de reprendre un verre d'alcool. La réponse est "non", car il existe un risque réel de rechute ! Cependant, si cela se produit, le mieux est encore de retourner voir immédiatement son médecin et d'en parler avec lui pour faire en sorte que cet "écart" reste anecdotique.
    • La prévention des victimes de "l'alcoolisme passif" : la prise en charge de l'alcoolisme chronique est d'autant plus importante que les alcoologues estiment à près de 10.000, les victimes de ce que l'on pourrait appeler "l'alcoolisme passif" et dont la santé est mise en danger du fait de la consommation d'alcool d'un tiers. Sont notamment concernés, les bébés nés avec un syndrome d'alcoolisation foetale ou des troubles qui les pénalisent toute leur vie (environ 7 000 enfants chaque année), les proches battus par une personne sous l'emprise de l'alcool et les victimes d'accidents de la route liés à la conduite de l'un des conducteurs impliqués dans l'accident, en état d'ivresse ...

    Quels sont les principaux traitements de l'intoxication alcoolique aiguë ?

    En cas de "gueule de bois", les possibilités sont limitées.

    • Avant : pour éviter d'être malade après une soirée trop arrosée, l'idéal aurait été d'alterner les alcools avec de l'eau et si possible des boissons (non glacées) riches en bicarbonates comme la Vichy, la Saint-Yorre ou la Badoit, qui facilitent la digestion. De choisir des boissons ayant une faible teneur en alcool. De boire très modérément (zéro alcool si vous conduisez ou si vous êtes enceinte) et d'éviter tout mélange. De manger un peu avant de trinquer, enfin, pour ralentir l'absorption d'alcool.
    • Après : si vraiment il est trop tard, n'écoutez pas ceux qui vous conseillent un café salé, ça risque surtout de vous faire vomir, mais sans aucune garantie d'aller mieux après ! Si vraiment vous avez la "gueule de bois", prenez un anti-émétique (type Vogalib ® ), buvez beaucoup d'eau pour vous réhydrater, du bouillon de légumes et des fruits. Ne dormez pas toute la journée car le décalage horaire fatigue et perturbe encore plus la digestion. Evitez de sauter un repas (sauf si vous êtes mal au point de plus rien pouvoir avaler). Un bouillon ou une assiette de légumes sont très digestes et riches en antioxydants, alors que les matières grasses, les alcools et les aliments qui fermentent (fromages, poissons et viandes fumés ou faisandés, fritures, crucifères) risquent d'aggraver la sensation de lourdeur d'estomac. Vous pouvez agrémenter votre plat avec de la ciboulette, de l'estragon, du fenouil, de la sarriette, car ils stimulent les intestins. Egalement utile : la menthe poivrée, une alliée du foie car elle favorise la sécrétion de la bile. Si vous avez déjà des nausées, il reste les produits concentrés en principes actifs comme Hépatoum ® , Stago ® ou Schoum ® .

    Les médecines naturelles ont-elles leur place en complément de la prise en charge de l'intoxication alcoolique aiguë ?

    Elles occupent une place de choix pour l'aide au sevrage alcoolique.

    • Usage reconnu : les thérapies comportementales et cognitives apprennent à penser et agir pour éviter de consommer de la drogue. La vitamine B1 (ou thiamine) est également intéressante en cas de sevrage alcoolique aigu (d'après " Encyclopédie pratique de la nouvelle médecine occidentale et alternative pour tous les âges " par le centre Duke, éd. Robert Laffont).
    • Approche à considérer : le Kudzu (encore appelé kakou) favoriserait la désaccoutumance aux drogues (dont l'alcool) et protège le foie, grâce aux flavonoïdes présents dans sa racine. Cette plante se prend sous forme de décoctions de racines, en plus du traitement médical prescrit. Les doses habituellement observées sont de 300 mg d'extrait sec, 3 à 6 fois par jour ou de 60 gouttes d'extrait fluide dans un verre d'eau, 3 à 6 fois par jour (d'après " Phytothérapie, la santé par les plantes ", Sélection du Rerader's Digest, éd. Vidal).
    Nathalie Szapiro

    Créé le 18 août 2010

    Sources :

    - Ecoute Alcool au 0811 91 30 30  (prix d'un appel local), de 14H à 2H du matin, 7 jours sur 7, site associé www.drogues.gouv.fr
    - Le site de Vivre sans alcool, tenu par d'anciens buveurs, sur www.vivresansalcool.info/
    - "Aider les alcooliques et ceux qui les entourent" par le Dr Kiritzé-Topor, éd. Masson.

     

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/intoxication-alcoolique-aigue.htm

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    2 commentaires
  • Allergies et intolérances alimentaires: 8 applications pour vous simplifier la vie

    Allergies et intolérances alimentaires: 8 applications pour vous simplifier la vie



    Intolérant au lactose? Cœliaque? Allergique aux pollens? Quelque soit l'allergie dont vous souffrez, ces applications vous aideront à les affronter au quotidien.

    Les allergies et les intolérances sont de plus en plus répandues. Certains les attribuent aux changements climatiques causés par la pollution atmosphérique, d'autres aux méthodes contre nature que certaines entreprises mettent en oeuvre dans l'agriculture. D'autres enfin, pointent du doigt les OGM.

    Quelle qu'en soit la cause, les allergies et intolérances doivent faire l'objet d'une grande attention. Voici quelques applications qui aident les personnes allergiques à acheter des produits sans allergènes ou encore à contrôler leurs symptômes.

    Important: toutes les informations fournies par ces applications ont un but informatif et leur précision ne peut être garantie.

    ShopWise: contrôlez les allergènes grâce au code barre

    Des experts en nutrition et des fans de nouvelles technologies se sont associés pour construire le premier service d'information sur les produits alimentaires. Shopwise est indépendante des marques agroalimentaires.

    Grâce à cette application, vous savez instantanément ce que contient un produit et êtes informés des démarches qualité / environnement / éthique des industriels.

    Shopwise vous informe sur les additifs utilisés dans les produits. Ils ont pour but d'améliorer les qualités techniques de l'aliment comme sa texture, son goût ou sa conservation. Certains sont scientifiquement controversés et leur sécurité d'utilisation est remise en question. D'autres sont au contraire indispensables à la fabrication d'un produit.

    Plus de 25 000 produits alimentaires trouvés en supermarché ou dans les magasins bio sont déjà dans Shopwise.
    Si un produit n'est pas dans la liste, vous pouvez le signaler facilement.

    Téléchargez Shopwise pour iPhone et iPad

    Téléchargez Shopwise pour Android

    Alerte Pollen: surveillez l'air et les pollens

    Il s'agit de l'application officielle du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA). Elle offre des conseils pour gérer votre allergie au quotidien et des services associés comme la météo, ou la qualité de l'air.

    Configurez facilement vos alertes en vous rendant dans l'onglet de configuration (roue crantée grise) : vous pourrez sélectionner jusqu'à 5 pollens et 5 départements favoris. Vous pouvez également choisir d'activer la géolocalisation qui permettra à l'application d'afficher automatiquement les informations de la zone géographique dans laquelle vous vous trouvez.

    Téléchargez Alertes Pollens pour iPhone et iPad

    Téléchargez Alertes Pollens pour Android

     

    e-Symptons

    e-symptoms icon

    Il s'agit d'un journal dans lequel vous pouvez noter et recueillir des informations concernant les symptômes d'une allergie ou de l'asthme, les médicaments pris et les habitudes.

    Vous pourrez également y inclure des photographies. Les données insérées seront transformées en graphiques et vous pourrez ainsi les envoyer à votre médecin en deux clics, afin qu'il puisse disposer d'une image complète et précise de votre état clinique.

    e-symptoms

    L’application offre également des informations et des conseils pour les personnes allergiques en italien, allemand, français et anglais.

    Téléchargez e-symptoms pour iPhone et iPad

    Téléchargez e-symptoms pour Android

    Dictionnaire et Glossaire des procédures et traitements de 1000 allergies, d'asthme et d'immunologie

    1000 Allergy iconCette application est une petite encyclopédie portable, comprenant des explications, des photos, des définitions, des descriptions de symptômes et de traitements d'allergies, relatifs tant à l'asthme qu'aux maladies auto-immunes par exemple.

    Vous pouvez également y ajouter vos photos. Il s'agit d'une application utile non seulement aux patients mais également à leurs médecins de famille, qui aura ainsi à portée de doigt un compendium comprenant plus de 1.000 pathologies bien décrites et documentées à l'aide aussi, de graphiques. Le seul bémol est qu'elle est uniquement en anglais.

    1000 allergy capture d'écranTéléchargez 1000 Allergy pour iPhone et iPad

    50 recettes sans gluten

    Si vous êtes allergique ou avez une intolérance au gluten, ces recettes sont pour vous. De l'entrée au dessert, il y en a pour tous les goûts !

    MenuGourmet s’est associé aux meilleurs blogs de cuisine pour vous proposer plus de 50 recettes sans gluten , toutes réalisées dans l’esprit de partager une passion pour la bonne cuisine. Plus qu’une simple recette, leurs auteurs partagent avec vous leurs trucs et astuces. Vous avez même la possibilité de leur poser des questions depuis l’application.

     

    Téléchargez 50 recettes sans gluten pour iPhone et iPad

    Une application sensiblement semblable est disponible pour Android

     

    5000 recettes sans lactose

    5000+ Lactose-Free Recipes iconLe lactose est un allergène insidieux, parce qu'il est également utilisé comme conservateur dans de nombreux aliments dont la charcuterie (saucisson, saucisses) et même par certaines marques de pâtes (mâme si vous ne le trouverez pas dans la liste des ingrédients).

    Mais ce n'est pas parce que vous êtes intolérant et/ou allergique aux dérivés du lait par exemple que vous ne pouvez pas profiter d'un bon diner. Cette application offre environ 6.000 recettes réparties par catégories. Les procédures pour préparer les plats sont rédigées dans un anglais élémentaire.

    5000+ Lactose-Free Recipes capture d'écran

    Téléchargez 5000+ Lactose-Free Recipes pour iPhone et iPad

    Lactose Intolérant

    Lactose Intolerant iconLorsque vous voyagez à l'étranger, et que vous ne parlez pas la langue locale, vous pouvez utiliser Lactose Intolerant pour expliquer à quiconque votre allergie.

    L'application traduit les phrases "Contient-il des ingrédients dérivés du lait" et "Je suis allergique aux produits dérivés du lait" en 60 langues.

    Lactose Intolerant capture d'écran

    Téléchargez Lactose Intolerant pour iPhone et iPad

    Traducteur gratuit d'allergies

    Food Allergy Translate FREE iconeIl s'agit d'une autre application permettant de communiquer vos allergies lorsque vous êtes à l'étranger, mais elle est plus complète que la précédente puisqu'elle couvre une grande quantité d'allergies, dont celle au blé, aux oeufs, au poisson, au lactose, aux arachides, au sésame, au soja et aux fruits de mer.

    Les langues supportées par Food Allergy Translate Free sont au nombre de 33. Certains utilisateurs se plaignent d'erreurs sporadiques de l'application mais, au cours de nos tests, nous n'avons pas constaté de problèmes.

    Food Allergy Translate FREE capture d'écran

    Téléchargez Food Allergy Translate Free pour iPhone et iPad

    Téléchargez Food Allergy Translate Free pour Android

    Les allergies, ces inconnues

    Si vous souffrez d'une allergie alimentaire, vous connaissez tout du sujet. C'est normal et surtout fondamental. Mais, malheureusement, vous ne pouvez pas vous attendre à une préparation équivalente de la part de ceux qui n'ont pas de contacts quotidiens avec le même problème.

    Ce qui veut dire, par exemple, que lorsque vous expliquez au serveur d'un restaurant que vous êtes allergique au lactose, vous ne devez pas vous limiter à lui dire cela. Vous devez spécifier que vous ne pouvez manger ni lait, ni beurre, ni crème ni fromage. En somme, il n'est nécessaire de communiquer de manière claire et complète.

    Au-delà de ce petit conseil dicté par l'expérience personnelle, il existe de nombreuses manières de coexister sans problème avec les allergies et ces applications constituent, elles aussi, une petite aide. Espérons qu'elles vous soient utiles.

    Si en revanche vous en utilisez d'autres, signalez-les nous par le biais d'un commentaire: plus notre petite base de données sera complète et plus elle (vous) sera utile.

    Article original de traduit de l'italien.

    Lire aussi :

    Commentés

     

    http://articles.softonic.fr/allergies-intolerances-alimentaires-8-applications-android-ios?ab=0

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    1 commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    2 commentaires
  • Quels examens, quelles explorations doit-on pratiquer ?

    Aucun examen n’est nécessaire pour faire le diagnostic : il est clinique.

    En revanche, il est nécessaire de faire une coloscopie pour s’assurer de l’absence de lésion associée (tumeur du rectum ou du colon) dont les signes peuvent être identiques à ceux du prolapsus.

    Habituellement, devant un prolapsus isolé, aucun autre examen n’est nécessaire, surtout si l’on a décidé de réaliser une intervention par voie abdominale. Cependant, si une intervention par voie basse (anale) est envisagée, il est important de réaliser une exploration qui objective le péritoine, les anses grêles, pour s’assurer de l’absence de lésion associée que l’on ne pourrait pas corriger complètement par cette voie.

    De même, s’il existe des lésions antérieures, intéressant vessie et utérus, il peut être bon de les préciser. L’examen qui permet cela s’appelle une « colpo-cysto-procto-défécographie ». C’est un examen radiologique au cours duquel on opacifie vessie, vagin, rectum et intestin grêle dont on étudie la position au repos et à l’effort.

    De même, devant l’existence d’une incontinence anale, mais surtout d’ailleurs après la correction du prolapsus, une étude des muscles, de leurs pressions (« manométrie ano-rectale ») est nécessaire.

    En cas de constipation chronique, il est important, indispensable pour certains, de la préciser par un examen appelé « temps de transit colique ». Il consiste à suivre, par de simples radiographies de l’abdomen, la progression dans l’intestin, sur quelques jours, des marqueurs visibles aux rayons X, absorbés par la bouche. Si une constipation colique est alors avérée, le geste sur le rectum pourra être complété par une colectomie, raccourcissant la partie gauche du colon.

    Quel est le traitement ?

    Un prolapsus extériorisé doit être opéré (ce n’est pas le cas pour le prolapsus interne, que nous ne développerons pas ici).

    De multiples techniques chirurgicales ont été décrites, plus ou moins adaptées, et pour beaucoup abandonnées, et variant selon les pays, les continents (Europe versus Amérique du Nord), les écoles chirurgicales, la maîtrise qu’en avaient les chirurgiens.

    Actuellement, et bien que de nombreuses questions soient encore restées sans réponse formelle, deux grandes options chirurgicales sont majoritairement choisies :

    • les fixations du rectum par voie abdominale
    • les résections par voie anale.

    Nous présenterons ces deux options, envisageant leurs avantages et inconvénients (leurs résultats) avant d’exposer nos propres choix, nos indications. Les résultats sont jugés sur le taux de récidive de prolapsus et sur la qualité de la fonction : apparition ou non d’une constipation, nombre de selles quotidiennes, disparition de l’incontinence anale.

    Fixation par voie abdominale ( rectopexie ) (schéma n°5).

    Le concept en est simple : arrimer le rectum, pour éviter qu’il ne s’extériorise, sur un point fixe. La fixation se fait par l’intermédiaire de bandelette(s) de tissu synthétique non résorbable, cousue(s) sur la paroi rectale, jusqu'à l’anus – ou presque. La bandelette est fixée ensuite, en arrière, sur le tissu entourant la colonne vertébrale.

    rectopexie

     

     

    Avantages :

    • respecte la capacité rectale (sans la rétrécir), et reconstitue une anatomie normale,
    • assure les meilleurs résultats, en terme de récidive (moins de 10%), même à long terme.
    • permet de traiter les lésions associées : résection de la poche périnéale excessive (douglassectomie), correction d’un prolapsus génital ou vésical associé, résection d’un colon sigmoïde de longueur excessive.

    Inconvénients :

    • nécessitait une ouverture abdominale, ce qui en faisait une intervention assez « lourde », la manipulation de l’intestin grêle étant source de suites opératoires assez longues. Mais la mise au point de cette technique par laparoscopie (=coelioscopie) a gommé cet inconvénient.
    • blessure possible de nerfs commandant chez l’homme l’éjaculation, de l’innervation du rectum lors de la mobilisation du rectum avant sa fixation. Mais la technique laparoscopique a évolué et pratiquement supprimé ce risque.
    • aggravation d’une constipation préalable, en figeant le rectum qui perd sa souplesse, en le coudant à sa partie haute. En fait, là encore, les risques sont contournés par une technique adaptée. Néanmoins il est fréquent que persiste après ces opérations une difficulté d’exonération (d’évacuation) rectale.

    Résections par voie anale

    Deux techniques dominent : celle de Delorme, qui consiste à n’enlever que la partie muqueuse du rectum (n°6a et b), et celle d’Altmeier (n°7a et b), qui résèque toute l’épaisseur de la paroi rectale jusqu'au sigmoïde, dont l’extrémité sectionnée est recousue sur l’anus.

    Delorme

    Altmeier

    Avantages :

    • ne nécessite aucune manipulation abdominale (donc permet une anesthésie loco-régionale, péridurale),
    • comporte donc peu de risques de complications (quelques rétrécissements des sutures faites sur l'anus).

    Inconvénients :

    • 20 à 30% de récidives à 5 ans,
    • ne permet pas vraiment de corriger les lésions associées (même si des gestes par voie basse sont possibles),
    • supprime le réservoir rectal, le fractionnement des selles en résultant.

    Les indications de notre Groupe Hospitalier

    Tous les prolapsus extériorisés sont opérés,

    La technique de référence est une rectopexie par laparoscopie, disposant une large bandelette sur la face antérieure du rectum, et réséquant le péritoine pelvien. D’éventuels gestes associés sont fonction des lésions dépistées en pré opératoire.

    Les résections par voie anale sont mises à profit :

    • chez des patients trop âgés et en trop mauvais état général pour supporter une laparoscopie sous anesthésie générale,
    • chez des patients refusant une anesthésie générale, -En cas de récidive, courte, distale, après rectopexie.

    En pratique : La rectopexie laparoscopique nécessite une hospitalisation de 3 à 4 jours ; pas d’autre préparation qu’un lavement pré opératoire. Les examens éventuellement nécessaires sont prescrits en consultation, avant la décision opératoire.

    La reprise de l’alimentation est immédiate. Il est indispensable d’éviter une constipation dans les suites (des prescriptions sont faites pour cela). L’incontinence anale peut ne disparaître qu’en plusieurs semaines et justifie parfois une rééducation spécialisée.

    Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie.
    Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l'intervention élimine ce risque supplémentaire.
    Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.

     

    http://www.hopital-dcss.org/soins-services-hopital/informations-medicales/item/151-prolapsus-rectal.html

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire