Vous devez sans doute le savoir, l’intestin est l’organe le plus long après la peau, il mesure environ 6m. La flore intestinale participe activement au renforcement de notre système immunitaire : il est donc essentiel d’en prendre soin.
Les probiotiques sont des micro-organismes présents dans la flore intestinale. Il s’agit de « bonnes bactéries » en charge de piloter la production de cellules immunitaires, qui vont naviguer dans tout le corps, notamment jusqu’au système respiratoire. Les probiotiques luttent également contre l’augmentation des bactéries pathogènes (= qui peuvent provoquer des maladies) et préviennent les infections virales. Les probiotiques aident également à la digestion de certains aliments.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit les probiotiques comme « des bactéries vivantes qui, lorsqu’elles sont consommées régulièrement et en quantité suffisante, exercent un effet potentiellement bénéfique sur la santé ». Selon un article publié par l’Inserm1 , la prise de probiotiques chez l’enfant comme les lactobacilles, les bifidobactéries et certains streptocoques diminuerait les épisodes de gastro-entérites.
Les probiotiques : qui sont-ils ?
Les probiotiques naturellement présents dans notre corps contribuent à l’équilibre microbien de notre flore intestinale. Il existe une multitude d’espèces de probiotiques qui ont un effet bien spécifique sur la santé.
Certaines études ont montré que certains probiotiques avaient par exemple une activité de séparation des sels biliaires (= en partie dérivés du cholestérol), participant à la baisse du niveau de cholestérol total. Il en existe d’autres, comme le lactobacillus qui est présent dans les yaourts (= yogourt) fermentés et dans certains suppléments alimentaires. Des recherches ont démontré l’action préventive et thérapeutique du lactobacillus sur les infections urinaires ou sur les diarrhées. Dans la famille des bifidobactéries, les bifidobactérium facilitent le transit et favorisent la tolérance au glucose. La levure de bière active quant à elle, est un probiotique agissant sur l’épiderme, la masse capillaire ou les ongles.
Les probiotiques n’ont pas les mêmes effets chez tout le monde. La capacité active du probiotique ne suffit pas. Il est important d’en savoir plus sur son organisme et de se rapprocher de son médecin.
La prise de probiotiques est controversée. Certaines recherches, montrent le lien possible entre probiotiques et obésité. D’après un article publié sur l’Inserm2, « l’administration de lactobacillus acidophilus est associée à un gain de poids significatif chez l’homme et chez l’animal.»
Alimentation adaptée, flore intestinale protégée !
Bien sûr, l’alimentation peut jouer un rôle positif sur la flore intestinale. Les fibres alimentaires sont recommandées. Il existe deux sortes de fibres alimentaires : les fibres solubles et les fibres insolubles.
Le schéma du mécanisme de la digestion est assez simple : les aliments mâchés et avalés se dirigent tout droit vers l’estomac, où ils seront réduits en plus petits morceaux. Le pancréas et la vésicule biliaire agissent sur la digestion des graisses et des protéines. Le chemin qui suit, est la paroi intestinale.
Les fibres ont la faculté d’agir sur le transit. Les fibres insolubles vont absorber l’eau en grande quantité, elles augmentent alors la taille des selles et sont utiles en cas de constipation.
Les fibres solubles forment un gel visqueux, qui ralentit l’absorption des sucres. Elles sont favorables aux personnes diabétiques. Ces fibres favorisent l’élimination des graisses. Dans le côlon, les « bonnes bactéries » vont se nourrir de ces fibres et optimiser la constitution de vitamines.
Pour les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (= il ne s’agit pas d’un intestin malade mais très sensible), le choix des fibres, qui s’effectue selon votre transit, peut prévenir certaines sensibilités. Vous trouverez la liste des fibres alimentaires en cliquant ici.
Dans les fibres solubles, on retrouve : les légumineuses, les agrumes, les lentilles, les pois chiches…
Dans les fibres insolubles, on retrouve : le pain, certains produits céréale, les noix
Gérer son stress pour protéger sa flore intestinale
Le stress est un phénomène normal. Cependant, l’excès de stress a des conséquences sur l’organisme. La source du stress n’est pas la même pour tout le monde. La spirale du stress peut devenir infernale et engendrer parfois des crises de paniques. Le stress puise dans nos réserves d’énergies, de graisses et de sucres. Il augmente la fatigue et provoque l’insomnie. Il altère les habitudes alimentaires : on note une augmentation de la consommation de café, de tabac voire même d’alcool, en cas de stress, et ces derniers sont néfastes pour le sommeil.
Palpitations au cœur, sueurs, transpirations, respiration accélérée, sensation de compression, voilà autant de symptômes qui se manifestent. Le stress a aussi un impact sur le tube digestif et le transit intestinal. Les douleurs peuvent être aigües ou chroniques. Le système immunitaire est alors fragilisé et sera plus vulnérable face à la maladie.
Chaque personne est unique, chaque stress l’est aussi. Il est important d’identifier ce qui ne va pas. L’isolement n’est pas une solution. Le stress est un phénomène normal, qui se différencie par sa gestion. Parler à une personne de son entourage ou à un professionnel attitré peut libérer de l’enfermement. La pratique d’une activité sportive permet d’évacuer les tensions. Retrouver le plaisir de l’occupation aide à se changer les idées.
Au Canada, le gouvernement promeut l’importance d’une bonne santé mentale. Il passe par différents leviers : la diffusion des connaissances, le soutient à différents secteurs sanitaires et l’allocation de fonds pour promouvoir la santé mentale.
Flore intestinale : attention aux antibiotiques !
Les antibiotiques luttent contre les mauvaises bactéries, et non contre les virus. Ils empêchent leur croissance et leur prolifération. En guerre contre la tuberculose et la peste, les antibiotiques ont été les héros du 20ème siècle.
En Europe, au début des années 2000, le premier pays consommateur d’antibiotiques était la France. A leur arrivée, les antibiotiques sont reconnus efficaces et sont prescrits presque systématiquement, mais la posologie et le dosage ne sont pas toujours justifiés. Par conséquent, les mauvaises bactéries apprennent à se défendre car elles développent des résistances aux antibiotiques. Par exemple, les bactéries Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosae résistent naturellement à la vancomycine et à l’ampicilline.
Le cercle est vicieux. Plus la consommation d’antibiotiques augmente, plus les mauvaises bactéries développeront leur mécanisme de défense et seront résistantes. C’est en réduisant leur prise que l’action positive des antibiotiques peut être préservée. L’hygiène de vie reste indispensable, il faut penser à se laver les mains régulièrement.
Les antibiotiques agissent largement sur la flore microbienne intestinale. Les mauvaises mais aussi les bonnes bactéries peuvent être touchées. A la prise d’antibiotiques, certaines personnes consomment des probiotiques que l’on retrouve en gélule, dans les yaourts (yogourts) ou le kéfir afin de rééquilibrer leur flore intestinale. Préservez votre flore intestinale et n’oubliez pas que les antibiotiques ne sont pas systématiques !
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=4-conseils-proteger-sa-flore-intestinale