• Parmi les diabétiques, 80 à 90 % sont atteints d'un diabète de type 2, 10 % d'un diabète de type 1. Au-delà de ces formes bien connues, il existe une minorité de formes intermédiaires : diabète de type 1 idiopathique, diabète de type 1 lent ou encore diabète MODY... Zoom sur ces formes atypiques, considérées comme des maladies rares. 

    http://ad.doctissimo.fr/5/www.doctissimo.fr/pages_sante/diabete/exclu/1206363560/Middle/OasDefault/default/empty.gif/31466470756c56702f7a77414369334c?idpage=c4410dd387e0962c2d906b339aa4b61b 

    Fléau majeur des sociétés riches mais aussi des pays émergents, le diabète nécessite une prise en charge efficace, sous peine de voir apparaître des complications pour certaines mortelles. Identifier précisément la nature du diabète est donc déterminant.

    Les diabètes de type 1 et 2, deux formes bien distinctes

     

    Le  diabète de type 1 , ou diabète insulino-dépendant, est une maladie auto-immune due à l'attaque des cellules pancréatiques sécrétant l'insuline par les propres cellules immunitaires du malade. Seules les personnes ayant une prédisposition génétique sont atteintes de cette forme de diabète, qui se déclare chez l'enfant ou l'adulte jeune. Il s'agit de la première cause d'acidocétose, une complication du diabète potentiellement mortelle. L'absence d'insuline provoquée par la destruction des îlots β de Langerhans au niveau du pancréas doit être impérativement compensée par un apport en cette hormone ; dans ce cas, la glycémie peut être parfaitement contrôlée et le patient mener une vie quasi-normale.

     

     

    Le  diabète de type 2 , ou diabète non insulino-dépendant, beaucoup plus fréquent, se développe essentiellement chez l'adulte en surpoids. Pour le Pr André Scheen, président de la Société francophone du diabète (SFD) et chef du service de diabétologie, nutrition et maladies métaboliques du Centre hospitalier universitaire de Liège (Belgique), " au-delà du sucre, le diabète de type 2 est une maladie du gras" et de fait, " elle est beaucoup plus compliquée à prendre en charge que le diabète de type 1". La progression de l'obésité dans tous les pays industriels en a fait un problème majeur de santé publique. Si les patients continuent à sécréter de l'insuline, ils le font en moindre quantité mais surtout, ils sont devenus résistants à son action : on parle ainsi d'insulino-résistance. " L'obésité prédispose au diabète de type 2 car la graisse contient des triglycérides qui vont libérer leurs acides gras dans le sang, ce qui va perturber le métabolisme musculaire, hépatique et pancréatique", entraînant une insulino-résistance au niveau du foie et du muscle et un déficit partiel de la sécrétion d'insuline. A ce phénomène s'ajoute " une inflammation silencieuse et chronique du tissu graisseux, qui perturbe la sécrétion et l'action de l'insuline", ainsi qu'une baisse de la sécrétion d'adiponectine, une hormone qui protège contre les maladies cardiovasculaires. 

     

    Les diabètes intermédiaires

    Entre ces deux formes désormais bien identifiées du diabète, " on assiste à l'émergence de nouveaux diabètes, dits diabètes intermédiaires", indique le Pr Jean-François Gautier, service de diabétologie, endocrinologie et nutrition au Centre universitaire du diabète et de ses complications à l'hôpital Lariboisière à Paris. Et ce spécialiste de citer le diabète de type 1 idiopathique, le diabète de type 1 lent, le diabète néonatal, le MODY ou encore le  diabète gestationnel .

    LE DIABÈTE DE TYPE 1 IDIOPATHIQUE

    Le terme idiopathique signifie qu'on ne connaît pas la(les)cause(s) de ce diabète. Semblable au diabète de type 1 dans le sens qu'il est marqué par un déficit de sécrétion de l'insuline, il s'en distingue néanmoins dans la mesure où il n'en présente pas les marqueurs auto-immuns, explique le Pr Gautier. On en distingue deux formes :

    ·        le diabète de type 1B, qui va rester définitivement insulino-requérant ;

    ·        le diabète de type 2 cétonurique ou cétosique, " qui débute brutalement avec des symptômes sévères et nécessite d'emblée l'administration d'insuline, avec une évolution proche du diabète de type 2". Cette forme est plus particulièrement observée dans certaines régions, en Afrique sub-saharienne notamment (20 % des Africains diabétiques présentent cette forme) ou en Europe de l'Est. Dans la moitié voire les trois-quarts des cas, une fois la phase aiguë passée, une bonne hygiène de vie permet au patient de se passer d'insulinothérapie.

    LE DIABÈTE DE TYPE 1 LENT

    Autre forme émergente de diabète, le diabète de type 1 lent, également appelé LADA (latent auto-immune diabetes in adults). Comme le diabète de type 1, il s'agit d'une maladie auto-immune, mais contrairement à ce dernier, il ne provoque généralement pas de décompensation cétosique (accumulation de déchets acides dans le sang dû à l'insuffisance d'insuline). Il représente environ 10 % des diabétiques de type 2.

    LE DIABÈTE NÉONATAL

    Le diabète néonatal est caractérisé par des mutations qui touchent la fonction de la cellule bêta. Il peut être découvert chez le très jeune enfant par des décompensations cétosiques. Il survient avant 6 mois de vie. La moitié de ces diabètes sont transitoires. Ils peuvent apparaître à l'âge adulte sous la forme d'un diabète de type 2 classique ou d'un diabète insulino-requérant", explique le Pr Gautier.

    LE MODY

    Survenant légèrement plus tard, chez l'enfant ou l'adolescent, le MODY (pour maturity-onset diabetes of the young) est une forme de diabète monogénique (lié à la mutation d'un seul gène) qui touche la fonction ou le développement des cellules β. Il se manifeste de la même façon que le diabète de type 2. Les chercheurs ont découvert plus de six mutations génétiques à l'origine de cette maladie.

    Il existe encore le diabète mitochondrial, qui touche également la cellule β (productrice d'insuline). Transmis par la mère, il fait généralement partie d'un tableau clinique associant d'autres maladies (myopathie, surdité,...).

    De par leur prévalence, extrêmement rare, ces formes de diabète sont considérées comme des maladies orphelines.

    LE DIABÈTE GESTATIONNEL

    Plus connu, le  diabète gestationnel survient chez la femme enceinte, entre la 20ème et la 24ème semaine d'aménorrhée, lorsqu'elle est " physiologiquement insulino-résistante". Loin d'être anodine, cette forme de diabète doit être prise en charge très sérieusement par l'application de règles hygiéno-diététiques strictes pour le bien-être de la mère mais aussi de son futur bébé. Il est très souvent précurseur d'un diabète de type 2, qui survient, pour la moitié des femmes touchées, dans les dix ans qui suivent leur accouchement.

    Même si ces formes intermédiaires sont plutôt rares, bien les déterminer est essentiel pour assurer une prise en charge optimale et ne pas laisser inutilement des malades sous insuline, estime le Pr Gautier.

    Amélie Pelletier

    Créé le 24 mars 2014

    Sources : 

    Conférence de presse organisée à l'occasion du Congrès annuel de la Société francophone du diabète, qui s'est tenu du 11 au 14 mars 2014.

     

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/16283-formes-meconnues-diabete.htm 

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  • Dans le potager urbain des chefs

    © ©THOMAS DE BOEVER

    Un apiculteur urbain récolte du miel dans des ruches installées sur le toit du Vooruit à Gand. L'or doux est servi dans de nombreux restaurants du quartier. La terrasse de 350 m2 qui s'étend sur les toits de la bibliothèque royale au coeur de Bruxelles est un potager écologique pourvu d'une serre et de 500 sacs de culture pour une récolte maximale, dont une partie est servie dans la cafétéria de la bibliothèque. Alors que dans le pays tout entier, les listes d'attente pour l'obtention d'un jardin communautaire prennent des proportions folkloriques, les adeptes de la guérilla potagère urbaine conquièrent subrepticement parcs et parterres publics.

    L'agriculture urbaine est bien davantage qu'un engouement écologique. Dans le sillage des fermiers urbains, on assiste progressivement à l'arrivée de restaurants liés à l'agriculture urbaine avec, derrière les fourneaux, des chefs tels que Seppe Nobels et Joachim Haemers, qui optent résolument pour une production ultralocale.

    TOUR À TOUR CHEF ET FERMIER

     
    Joachim Haemers dans son restaurant Le Petit Botanique.

    Joachim Haemers dans son restaurant Le Petit Botanique. © © THOMAS DE BOEVER

     

    Dans la vie de Joachim Haemers, le chef du Petit Botanique à Gand depuis l'été 2014, tout paraît logique, même ses diplômes. Après avoir étudié à l'école hôtelière Ter Duinen à Coxyde et accumulé 10 ans d'expérience en cuisine, Joachim a décroché un diplôme de maraîchage biologique chez Landwijzer. Une combinaison parfaite pour montrer la voie et tenir l'un des tout premiers restaurants agricoles urbains.

    "Je ne vais plus au champ tous les jours, c'est le fermier agricole Martin Rebry qui s'en charge aux côtés d'une équipe composée de personnes défavorisées sur le marché du travail ordinaire", dit Haemers. Cet emploi social est d'ailleurs une autre caractéristique majeure du restaurant, car tant le projet d'agriculture urbaine que Le Petit Botanique sont des initiatives de deux ASBL gantoises, Labeur et Compaan. Le potager urbain du Petit Botanique est une parcelle en friche située à Sint-Amandsberg. Elle fait près d'un hectare et appartient au CPAS.

     

     
    Joachim Haemers dans son potager urbain.

    Joachim Haemers dans son potager urbain. © © THOMAS DE BOEVER

     

    "Je travaille en très étroite collaboration avec Martin, et c'est là un grand luxe pour un cuisinier. Il m'arrive de donner un coup de main lors des récoltes, mais c'est surtout un privilège rare de pouvoir composer chaque jour un nouveau menu avec les légumes frais arrivés en droite ligne du jardin. Je sais d'où viennent les légumes et les herbes condimentaires, et comment ils ont été cultivés. Je peux aussi suggérer aux fermiers de cultiver certains légumes oubliés à l'intention du Petit Botanique. C'est une belle interaction. D'ailleurs, le pain que nous servons ne vient pas du premier boulanger venu non plus. C'est du pain au levain fabriqué par Compaan avec des farines biologiques de culture locale."

    Haemers est un grand partisan de ce type d'initiatives : "Durant des décennies, les fermiers ont été chassés de la ville et de la banlieue et tout était placé sous le signe de l'industrie. Aujourd'hui, on assiste à un changement. Les gens veulent savoir d'où vient leur nourriture et ils veulent même aller s'en rendre compte par eux-mêmes. Les consommateurs s'intéressent de plus en plus à l'agriculture urbaine et aux légumes cultivés localement. Cela explique aussi le succès des formules suivant lesquelles les citadins ont un abonnement chez un fermier de la région qui cultive des légumes pour eux et qu'ils vont aider à récolter."

    L'agriculture urbaine élargit-elle la vision d'un cuisinier ? "Sans aucun doute", réagit Haemers. "Dans le circuit ordinaire, on travaille avec des ingrédients qui vous sont tout simplement livrés, on ne sait quasi rien de leur origine. Le fait de suivre une formation de maraîcher biologique m'a permis d'acquérir de nouvelles connaissances dans les modes de culture, l'importance de la fraîcheur, le transport et la durabilité. Et tous ces aspects, je tiens à les intégrer dans la cuisine du Petit Botanique. Nos clients ont une attitude très positive à l'égard de cette philosophie, de même qu'ils approuvent totalement les choix que nous avons faits dans l'aménagement de notre restaurant : les couteaux, les assiettes, les verres, les chaises, les tables... tout cela vient d'un magasin de seconde main. Les gens ne s'en formalisent pas, au contraire : ils apprécient qu'une telle option soit possible."

    110 VARIÉTÉS D'AROMATES SUR 1 SEUL TOIT

     

     
    Seppe Nobels dans son jardin de ville.

    Seppe Nobels dans son jardin de ville. © © THOMAS DE BOEVER

     

    Le jeune Seppe Nobels a longtemps hésité entre l'école agricole et l'école hôtelière, entre deux passions qui, à l'époque, paraissaient incompatibles. Il finit par opter pour l'école hôtelière (Ter Duinen à Coxyde). Diplôme en poche, il part travailler chez Wout Bru en Provence (Bistrot d'Eygalières), à la Villa Bellerose à Saint-Tropez, à La Loggia à Sienne. En août 2010, il ouvre sa propre enseigne, Graanmarkt 13 (à la même adresse) en plein coeur d'Anvers, et se concentre sur ce qu'il connaît : une cuisine aux allures étoilées, tant sur l'assiette que sur l'addition. Six mois plus tard, il redécouvre l'autre passion, l'agriculture, et sur le toit de son restaurant, il se met à cultiver des légumes et à élever des abeilles. Sa récolte se retrouve dans l'assiette. Une assiette pleine de saveurs, comme le constate Gault et Millau qui qualifie Nobels de "meilleur cuisinier de légumes de Flandre".

    "Quand j'y repense !", lance Nobels dans les chambres d'hôtes aménagées au-dessus du restaurant et dont les fenêtres donnent sur son jardin urbain. "J'ai toujours travaillé pour des chefs qui affichent une, deux ou trois étoiles. Ils servaient du concombre en hiver, des tomates en hiver, des aubergines au printemps. À l'époque, je trouvais cela normal, mais lorsque j'y réfléchis aujourd'hui... Ce n'est pas possible ! Pour des raisons écologiques, mais aussi pour une question de goût. Les légumes de saison sont plus savoureux et moins chers. J'ai accordé une importance toujours plus grande à l'idée de présenter les saisons sur l'assiette. À présent, j'ai le sentiment d'avoir trouvé ma propre voie grâce à l'agriculture urbaine."

     

     
    Seppe Nobels dans son restaurant Graanmarkt 13.

    Seppe Nobels dans son restaurant Graanmarkt 13. © © THOMAS DE BOEVER

     

    Désormais, chez Graanmarkt 13, les légumes jouent le premier rôle. "La suite logique de ce choix a été mon souhait de disposer de mes propres herbes et de mon propre miel. Grâce un ami photographe culinaire, je suis entré en contact avec Rik Janssens, un jeune apiculteur de Boechout (dans la province d'Anvers). Entre-temps, cela fait trois ans que nous tenons une apiculture urbaine. Ici, dans le jardin de ville, nous avons deux ruches. Elles produisent 50 à 100 kg de miel que nous utilisons en cuisine. Quel goût ! Sa saveur est tellement plus riche que ce qu'on trouve en magasin. De plus, le miel urbain est bien meilleur pour la santé que le miel cultivé à la campagne. En ville, les services des espaces verts n'utilisent aucun pesticide. Les gens qui vivent en ville et disposent d'un petit jardin ou d'un balcon ne recourent pas non plus aux produits phytosanitaires. Le calcul est très simple : des fleurs saines = du miel sain. À la campagne, par contre, des produits phytosanitaires sont pulvérisés et les modes agricoles basées sur la monoculture offrent une moins grande variété de fleurs. Une abeille parcourt environ deux kilomètres - dans ce rayon, on trouve ici le jardin botanique, le pré fleuri aménagé à la Place du Théâtre (Theaterplein), 26 tilleuls au Marché aux Grains (Graanmarkt) et les fleurs qui poussent dans mon propre jardin condimentaire. Entre-temps, nous avons installé quatre ruches supplémentaires sur le toit de l'Opéra flamand."

    "Nous cultivons aussi nos propres herbes. La première année, nous cultivions aussi des légumes sur le toit, mais nous nous sommes vite rendu compte que la production n'était pas proportionnelle à la capacité requise par un restaurant. Aujourd'hui, nous avons 15 grandes corbeilles en osier de deux mètres sur deux pleines à craquer, dans lesquelles nous cultivons 110 herbes différentes. Deux corbeilles sont réservées à la culture de plantes dunaires et salines, deux autres sont consacrées aux méditerranéennes. Et là, je ne me limite pas au thym et au romarin. J'y cultive de délicieuses espèces de myrte et d'hysope, des herbes moins connues mais que j'utilise beaucoup en cuisine."

    "Dans notre jardin, il y a aussi un Ginkgo biloba. J'utilise ses feuilles pour confectionner, notamment, un bouillon. Le résultat est très goûteux et constitue un remède efficace contre les maux de tête ou les migraines. Ce sont des aspects qui m'intéressent énormément. Nos clients sont très intéressés par toute l'histoire qui sous-tend les mets, par les ingrédients, les herbes."

    Le Petit Botanique, Kammerstraat 19, 9000 Gent

    PAR DIRK REMMERIE

     

     

    Comme des champignons...

    Il y a certainement un projet d'agriculture urbaine près de chez vous. Quelques exemples choisis :

    En plein coeur de la métropole anversoise, Colorieten Hof pratique la culture au rythme des saisons.

    À Courtrai, Leilekkerland apporte une touche de verdure à l'artistique et innovante île de Buda.

    Potage Toit à Ixelles s'est donné pour vocation de transformer en petits jardins écologiques tous les espaces de toitures et de terrasses inutilisés.

    Les Incroyables Comestibles Tournai veulent rendre comestible toute la ville et, par extension, toutes les villes belges. À suivre et à contacter via leur page Facebook "Incredible Edible Belgium".

    Le Début des Haricots cultive divers jardins écologiques à Bruxelles et environs. La nouvelle ferme urbaine (4 000 m²) doublée d'un restaurant agricole urbain sur le toit de la halle alimentaire de l'Abattoir à Anderlecht.

    Le jardin de quartier au Rabot à Gand.

     

     

    En savoir plus sur:

     

     

    http://weekend.levif.be/lifestyle/culinaire/dans-le-potager-urbain-des-chefs/article-normal-394849.html

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