La lithiase urinaire (calculs urinaires)
Qu'est-ce que c'est ?
La lithiase urinaire est la présence d'un ou de plusieurs calculs dans
les voies urinaires.
Les voies urinaires comprennent les cavités pyélocalicielles (cavités de
recueil des urines dans les reins), les uretères (canaux qui acheminent l'urine des reins vers la vessie), la vessie et l'urètre (canal qui évacue l'urine de la vessie vers le méat et
l'extérieur).
La lithiase urinaire une maladie très fréquente puisque 1 à 2% de la
population est touchée en France.
C'est entre 30 et 50 ans que l'apparition de la lithiase est la plus
fréquente.
L'incidence de la lithiase est liée aux habitudes alimentaires avec des
différences liées au type de lithiase.
Pour qu'un calcul puisse se former, il faut qu'un ou plusieurs facteurs
soient réunis :
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Elévation de la concentration urinaire d'un constituant du calcul
(calcium, oxalate, urate, cystine) :
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Soit par augmentation de son élimination ;
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Soit par diminution de la quantité d'urines (par manque de
boissons ou par déshydratation).
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Un obstacle de la voie urinaire entraînant une stagnation de
l'urine
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Une anomalie de l'acidité de l'urine :
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Les calculs d'acide urique et de cystine se forment lorsque le pH
(mesure de l'acidité) est acide, inférieur à 6 ;
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Les calculs phosphocalciques se forment lorsque le pH est alcalin,
supérieur à 7.
Causes et facteurs de risque
Le facteur de risque le plus important est le manque de boissons car
l'hydratation insuffisante provoque la cristallisation des métabolites (aggrégation des molécules éliminées) dans les urines.
Certaines maladies métaboliques (causes d'élévation du calcium dans le
sang ou dans les urines, d'élévation de l'acide urique.) sont plus rarement en cause.
La stase urinaire provoquée par un obstacle (exemple: adénome de la
prostate) peut engendrer, au long cours, la formation de calculs.
L'infection chronique des urines est également un facteur
favorisant.
Souvent, aucun de ces facteurs n'est retrouvé. Il s'agit alors d'une
lithiase "idiopathique", c'est-à-dire sans cause apparente.
Les signes de la maladie
Les symptômes dépendent du siège des calculs et de leur retentissement
sur le rein.
La lithiase peut n'occasionner aucune gêne et être découverte au cours
d'un examen radiologique.
Elle peut entraîner des douleurs lombaires, dont la classique colique
néphrétique.
Elle peut aussi entraîner des douleurs moins typiques, du flanc,
sous-ombilicales, testiculaires, et même de simples brûlures pendant les mictions.
Parfois, la lithiase se manifeste par une hématurie isolée (présence de
sang dans l'urine).
Nature des calculs
La lithiase calcique (composée majoritairement de calcium) est la plus
fréquente (80 à 90% des cas). Les calculs calciques sont constitués d'oxalates (50%), de phosphates ou de carbonates de calcium. Ils sont opaques aux rayons X et donc visibles sur les
radiographies standards.
La lithiase phosphatique (10 % des cas) est formée de calculs de
phosphate ammoniaco-magnésien, bien visibles aux rayons X. Ils se forment en général en présence de bactéries (Proteus) dans une urine alcaline (à l'inverse des urines acides). On parle
d'ailleurs de lithiase infectée.
La lithiase urique est moins fréquente (5 à 10 % des cas). Les calculs
sont faits d'acide urique et d'urates. Ils sont transparents aux rayons X.
Les autres variétés sont beaucoup plus rares : lithiase mixte calcique
et urique, cystinique, xanthique.
Examens et analyses complémentaires
La radiographie standard de l'abdomen suffit à mettre en évidence les
calculs opaques aux rayons X.
L'échographie permet souvent de voir les calculs de toute nature, et
permet de juger de leur retentissement sur le rein et la voie urinaire (qui peuvent être dilatés). Néanmoins, l'échographie peut méconnaître la présence d'un calcul de l'uretère.
L'urographie intraveineuse (radiographies répétées de l'abdomen après
injection intra-veineuse de produit à élimination urinaire) permet d'affirmer la présence d'une lithiase, de préciser le nombre et la localisation des calculs, de juger de leur retentissement sur
le rein et la voie urinaire et de découvrir une éventuelle malformation associée.
Le scanner abdominal spiralé sans injection est actuellement le meilleur
moyen diagnostique. Il permet de mettre en évidence les petits calculs lorsque les autres examens n'ont pas pu faire le diagnostic.
Le scanner avec injection permet d'apprécier le retentissement sur les
reins de la lithiase (recherche d'une complication).
Le bilan biologique comporte :
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Un examen bactériologique des urines à la recherche d'une surinfection
des urines ;
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Un dosage sanguin de la créatininémie (qui reflète la fonction rénale)
;
-
Un pH urinaire (par bandelette urinaire) ;
-
Selon les cas :
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L'analyse chimique des calculs expulsés ;
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Calcémie, phosphorémie, uricémie, calciurie
Parfois, une hypercalciurie (élévation du calcium dans l'urine) est mise
en évidence. Celle-ci peut être en rapport avec une augmentation du taux de calcium dans le sang (hypercalcémie en rapport avec une hyperparathyroïdie -sécrétion accrue d'hormone parathyroïde-,
une sarcoïdose, une hypervitaminose, une ostéolyse comme on en voit dans les tumeurs osseuses ou lors des immobilisations prolongées).
Lorsque l'acide urique dans le sang est élevé (hyperuricémie), il peut
s'agir d'une goutte ou d'une maladie hématologique.
D'autres fois, l'hypercalciurie est associée à une calcémie normale
(hypercalciurie idiopathique, hypothyroïdie, régimes hyper lactés, maladies qui altèrent la fonction des tubules rénaux...).
Evolution de la maladie
Un calcul peut être à l'origine d'un blocage complet de la voie urinaire
avec distension du rein et de l'uretère. Outre les douleurs, les risques sont surtout la surinfection des urines dans le rein (pyélonéphrite) et, à un stade plus avancé, la septicémie par passage
de bactéries dans la circulation sanguine.
Le rein obstrué par un calcul peut également s'abcéder (formation d'une
poche de pus) et, à long terme, se détruire.
Le risque ultime d'une lithiase bilatérale (calculs des 2 côtés) est
donc l'insuffisance rénale irréversible, nécessitant l'hémodialyse ou la transplantation rénale.
Lorsqu'un calcul s'engage dans l'urètre, il peut entraîner un blocage
complet de la vessie qui nécessite la mise en place d'une sonde dans la vessie.
Traitement
Il faut traiter les symptômes, les éventuelles complications et les
facteurs favorisants. Les traitements sont donc largement dépendants du type de lithiase.
En dehors des situations d'urgence, il existe plusieurs traitements
médicaux et chirurgicaux possibles qui sont fonction du nombre, de la taille, du siège et de la nature des calculs.
La douleur est toujours traitée. Elle est soulagée par l'association de
médicaments contre la douleur (antalgiques) et d'anti-inflammatoires par voie orale. L'hospitalisation n'est nécessaire
que lorsque la douleur est importante ou lorsqu'il existe une complication (pyélonéphrite, insuffisance rénale). Selon les cas, le traitement va être médical ou chirurgical.
Le traitement médical inclue certaines règles d'hygiène, le traitement
d'une maladie (ex : la goutte) lorsqu'elle est en cause, et la lithotritie extra-corporelle (LEC).
Les mesures diététiques dépendent de la nature des calculs.
En cas
de lithiase calcique : régime alimentaire appauvri en calcium
-
Diminuer la consommation de lait et de laitages ;
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Supprimer certains aliments : épinard, betterave, asperge, noix,
thé, café, chocolat et cacao ;
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Boire abondamment et des eaux faiblement minéralisées.
En cas
de lithiase urique :
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Alcalinisation des urines (pour obtenir un pH supérieur à 7) 1 à 2
litres d'eau de Vichy/jour, sirop de THAM, citrate de sodium...
-
Régime alimentaire pauvre en protéines et en purines :
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Supprimer cervelle, ris de veau, gibier, charcuterie, viandes
fumées et faisandées, foie gras, poisson, caviar, crustacés, fromages forts, vins purs, alcool ;
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Préférer une alimentation riche en fruits et en légumes avec des
quantités limitées de viande et avec des boissons abondantes.
La lithotritie extra-corporelle consiste à fragmenter le calcul par des
ondes piézoélectriques. Le patient se place dans une « baignoire » et une machine délivre des ondes de choc qui vont pénétrer le corps et dissoudre le calcul. Cette technique est assez
efficace.
Un drainage chirurgical en urgence, soit par les voies naturelles, soit
au travers de la peau, est indiqué lorsque le rein s'infecte ou lorsque sa fonction s'altère.
Le traitement chirurgical peut consister à retirer les calculs par une
incision, par voie classique ou par colioscopie à l'aide d'une caméra intra-corporelle.
Les petits calculs peuvent aussi être retirés ou détruits par endoscopie
en remontant le long des voies naturelles, sans qu'aucune incision ne soit nécessaire.
La troisième alternative chirurgicale est la chirurgie percutanée, qui
consiste à aborder l'intérieur des cavités rénales par une incision lombaire de quelques centimètres.
http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_521_lithiase_urinaire.htm
j'ai eu des calculs le jour de la rentrée des classes il y a longtemps-
j'ai eu mal !! on m'a améneé aux urgences-- mais c'étaient des calculs yoyo !!
je suis remontée du bloc sans avoir été opérée!!
depuis plus rien-
bon week-end Nadine-