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Pour 28,7 % des inscrits sur la liste d'attente, l'insuffisance rénale était liée à une glomérulonéphrite chronique (inflammation du rein d'origine immunologique) ;
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Pour 11,9 % à une néphropathie interstitielle chronique (inflammation de l'espace interstitiel du rein souvent
d'origine infectieuse ou toxique) ;
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Pour 13 % à une polykystose rénale (maladie héréditaire caractérisée par le développement de multiples kystes dans les reins) ;
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Pour 8,4 % à un diabète ;
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69 des greffés (3,1 %) avaient moins de 16 ans ;
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43,5 % avaient entre 16 et 45 ans ;
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28,9 % entre 56 et 65 ans.
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Mais l'âge n'est pas toujours un obstacle à la transplantation rénale : en 2002, 149 reins ont été greffés à des
personnes de plus de 65 ans. Comme pour d'autres greffes les hommes sont nettement majoritaires, puisqu'ils représentent 61,2 % des bénéficiaires. Enfin, dans 86,2 %, il
s'agissait d'une nouvelle transplantation. Ce qui signifie qu'un rein greffé a une durée de vie limitée, mais aussi que les personnes ayant eu une transplantation rénale ont une bonne
espérance de vie.
Le déroulement de la greffe
La transplantation rénale peut être réalisée à partir d'un donneur en état de mort cérébrale ou d'un donneur vivant
apparenté. En effet, un seul rein suffit à assurer la formation des urines. Jusqu'à maintenant, la greffe entre donneurs vivants est limitée aux parents au premier degré (parents, enfants,
frères et soeurs). Le risque de ces interventions est faible, pour le donneur, mais non nul (risque opératoire immédiat : 0,05 % ; risque ultérieur d'accident sur le rein
restant : 0,07 %). Le donneur doit être majeur, demandeur et volontaire. Exceptionnellement, le don peut provenir du conjoint, après accord d'un juge.
Afin de limiter les risques de rejets, on essaie de greffer des reins les plus compatibles possibles. Le donneur doit
donc être de même groupe sanguin et, si possible, identique dans le système HLA (cas des vrais jumeaux) ou semi-identique. Les résultats de ces greffes avec donneurs vivants sont meilleurs,
car l'intervention est programmée à l'avance (receveur et donneur sont opérés en même temps, par deux équipes différentes, dans deux salles d'opération voisines), il y a une meilleure
compatibilité, donc moins de risque de rejet, et, surtout, le rein est de meilleure qualité car il est greffé immédiatement après le prélèvement. Mais en 2003, seulement 6 % des
greffes de rein ont été réalisées en France à partir de donneurs vivants. La proportion est beaucoup plus élevée aux Etats-Unis (42 %) et dans certains pays européens. Pour lutter
contre la pénurie d'organes, l'Académie nationale de médecine a exprimé le voeu que les conditions des greffes avec donneur vivant soient assouplies et étendues aux oncles et tantes,
cousins, beaux-frères et éventuellement compagne ou compagnon du receveur. Une révision des lois de bioéthique devrait prochainement élargir le cercle des donneurs vivants
potentiels.
Le rein peut être conservé pendant 48 heures, à une température de 4°C, après le prélèvement. Lorsqu'un rein prélevé
sur une personne en état de mort cérébrale est disponible, l'équipe du centre de transplantation a une heure pour l'accepter. Passer ce délai, il est proposé à une autre équipe. Les malades
inscrits sur les listes d'attente doivent donc pouvoir être joints à tout moment et se tenir prêt pour répondre à une proposition de greffe.
Avant la transplantation, une épreuve de compatibilité lymphocytaire est réalisée en laboratoire, pour vérifier que
le malade ne possède pas d'anticorps développés à l'occasion d'une première greffe, d'une transfusion ou d'une grossesse. Ces anticorps seraient capables de réagir contre le greffon et
d'entraîner un rejet suraigu.
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L'intervention chirurgicale dure habituellement de deux à quatre heures. Les reins malades sont laissés en place à
moins qu'il n'y ait un risque d'infection ou d'hypertension artérielle.
Le nouveau rein est introduit dans la partie inférieure de l'abdomen et raccordé à la vessie. Les vaisseaux sont
ensuite suturés. Le sang peut alors à nouveau être filtré par le rein, qui assure sa fonction d'épuration. Parfois, quelques semaines sont nécessaires avant que le rein ne se remette à
fonctionner et la dialyse doit être maintenue pendant ce laps de temps.
La moitié des patients greffés le sont avant un délai de 15 mois. Certaines personnes sont prioritaires, notamment
les personnes en situation d'urgence, celles pour lesquelles il est plus difficile de trouver un rein compatible, car elles ont développé des anticorps ou sont d'un groupe rare, et les
enfants. Malgré une augmentation de l'activité de greffes, la pénurie d'organes est nette et les délais d'attente s'allongent. En 2004, le nombre de personnes en état de mort cérébrale
prélevé a diminué de 6 % par rapport à 2003. Cela est lié, en partie, à la moindre fréquence des états de mort cérébrale, grâce à la prévention des accidents de la route et aux progrès
de la réanimation, mais les difficultés d'organisation médicale jouent probablement aussi un rôle. Il faut noter, enfin, l'opposition relativement fréquente des familles au prélèvement (60
% dans certaines régions). Certaines personnes doivent attendre plusieurs années avant qu'on leur propose un rein compatible. Heureusement, les décès sont relativement rares en liste
d'attente (109 décès en 2002, soit 1,4 % des candidats).
Une nouvelle manière d'évaluer l'appariement HLA a permis d'augmenter le nombre de greffes. Par ailleurs, la greffe
des deux reins provenant d'un même donneur de plus de 65 ans est en cours d'évaluation, pour les malades les plus âgés.
Après la greffe
Une hospitalisation d'au moins une semaine est nécessaire après l'intervention. Le régime très astreignant (sans sel
et sans potassium) nécessaire en cas d'hémodialyse peut être abandonné, mais une alimentation saine est primordiale, en évitant notamment les aliments très salés. Passés les premiers
moments, la personne greffée se sent en bien meilleure forme après la transplantation.
Le risque de décès est 2 à 3 % au cours de la première année. Mais ensuite, il est moins important qu'en cas
d'hémodialyse. Sur plus de 10 000 malades opérés entre 1996 et 2001, 91 % des greffons fonctionnaient correctement à un an, 85,7 % à 3 ans et 80 % à 5 ans. Des
progrès considérables ont été accomplis en 10 ans. Pour les malades greffés entre 1985 et 1987, les taux de survie d'un greffon fonctionnel n'étaient que de 83,3 % à un an et
65,2 % à 5 ans.
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Les chances de garder plus longtemps un rein greffé en bon état sont plus élevées chez les personnes plus jeunes, si
c'est une première greffe (survie du greffon à 5 ans : 81,1 % contre 72,4 %), en cas de donneur vivant (87,9 % contre 79,7 %) et lorsqu'il y a une bonne
compatibilité dans le système HLA (83 % contre 78,7 %).
Le suivi après la transplantation
Après la transplantation, les enfants et adolescents retrouvent une croissance normale. Les personnes greffées
peuvent également reprendre des activités scolaires, professionnelles et sociales tout à fait normales.
Un traitement immunodépresseur, avec deux ou trois médicaments, est cependant indispensable pour éviter le rejet du
rein greffé. Ce risque est maximum au cours des six premiers mois ou de la première année (10 à 30 % de rejet aigu, dont la plupart peuvent être maîtrisée). Par la suite, le traitement
immunosuppresseur peut généralement être allégé, en fonction des bilans, mais il devra être pris toute la vie.
Ce traitement diminue les défenses de l'organisme contre les infections et peut favoriser le développement de
certaines tumeurs. Aussi, la transplantation rénale n'est-elle pas proposée aux personnes ayant eu un cancer récemment, pour éviter d'accélérer une rechute, au cas où il persisterait des
cellules cancéreuses. Par ailleurs, le traitement n'est pas toujours bien supporté par le rein et augmente les risques cardiovasculaires. Les personnes greffées doivent donc avoir une bonne
hygiène de vie avec une nourriture saine et une activité physique régulière. Il est probable que certains patients puissent interrompre le traitement immunosuppresseur sans rejeter leur
greffon. Des études sont menées pour essayer d'identifier des critères biologiques qui permettraient de déterminer les individus pouvant se passer d'un traitement immunosuppresseur à
vie.
Des bilans réguliers, pour vérifier que le rein greffé fonctionne bien, dépister des signes de rejet et contrôler les
éventuels effets secondaires des médicaments sont nécessaires tout au long de la vie. Les personnes greffées doivent très vite signaler à leur médecin tous les éléments pouvant laisser
supposer une infection ou un rejet, comme une fièvre, des douleurs à l'emplacement du rein greffé ou des troubles urinaires.
Lorsque le rein greffé cesse de fonctionner, la dialyse redevient indispensable, mais le malade peut à nouveau être
candidat pour une greffe. Le rein transplanté n'est pas forcément enlevé. La durée de vie moyenne d'un greffon est d'une douzaine d'années, ce qui impose plusieurs transplantations dans une
vie.
Cependant, certains greffons continuent à fonctionner correctement après 25 ans. Neuf personnes sur dix ayant
reçu un rein de donneur décédé sont encore en vie dix ans après l'intervention, alors qu'un malade sur deux seulement est toujours vivant après dix ans de dialyse.
Dr Chantal Guéniot
Chiffres donnés par l'Etablissement français des greffes
Forum Greffes et
don d'organes
Forum Maladies des reins
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http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/greffes_transplantation/articles/sa_7804_transplantation_renale_greffe_rein.htm
Et bien c'est étrange de lire ça, donc le rein transplanté ne l'est que pour une dizaine d'années...
Gros bisous, amitiés, Flo