Faut-il faire vacciner bébé contre la gastro ?
Le vaccin contre la gastro-entérite à rotavirus (principal virus responsable des gastro-entérites sévères chez les jeunes enfants) peut être prescrit dès l'âge de 6 semaines. En ce début de
période hivernale propice aux contagions, vous vous demandez si oui ou non il faut vacciner votre enfant. Avant d'en discuter avec votre pédiatre, voici quelques informations pratiques.
Indissociable de l'hiver, la gastro-entérite se traduit par
divers troubles digestifs, parfois associés à de la fièvre : vomissements, diarrhées, maux de ventre (difficiles à déceler chez le bébé)… Déjà particulièrement éprouvante pour un adulte,
elle l'est d'autant plus pour le bébé. Deux vaccins efficaces (l'un du laboratoire Sanofi, l'autre du laboratoire GSK) non remboursés par la Sécurité sociale existent sur le marché. Faut-il
demander à votre pédiatre de vacciner bébé ? Eléments de réponse.
Une maladie fréquente aux conséquences lourdes
La gastro-entérite aiguë est particulièrement fréquente chez les jeunes enfants de moins de 2 ans,
avec un pic maximum de fréquence entre 6 et 12 mois. Bébé malade se trouve particulièrement exposé au risque de déshydratation (moins fréquent chez l'adulte). C'est pourquoi, si la
gastro survient chez le nourrisson de moins de 6 mois, elle requiert une consultation rapide chez le pédiatre afin d'évaluer l'éventuelle perte de poids due à la perte hydrique et de
prescrire un traitement adapté. La déshydratation, qui peut survenir en quelques heures, peut être fatale si elle n'est pas bien prise en charge. Selon l'Institut de veille sanitaire, elle serait
à l'origine de 13 à 14 décès de nourrissons par an.
Plusieurs virus ou bactéries peuvent être à l'origine d'une gastro-entérite, mais le principal coupable est le rotavirus, responsable de 40 % des cas de gastro-entérites. Virus très
contagieux, il est très probable que tous les enfants y seront exposés à un moment ou un autre. L'infection par le rotavirus représente la première cause d'hospitalisation pour gastro-entérite
aiguë chez les moins de 5 ans1. Très contagieux et très résistant, le rotavirus est responsable de 10 000 infections
nosocomiales par an2.
Dans les pays industrialisés, le rotavirus est la principale cause d'infections nosocomiales en pédiatrie3, à l'origine
d'épidémies hivernales importantes de diarrhées dans les collectivités d'enfants et d'hospitalisations prolongées. C'est pourquoi les épidémies de gastro-entérites affaiblissent directement le
système de santé et représentent un coût économique non négligeable pour la société.
La position des autorités de santé
De nombreux pays (Belgique, Finlande, Luxembourg, Autriche, Australie et des pays d'Amérique Latine comme le Brésil…) recommandent le vaccin contre la gastro-entérite. En France, il ne fait pas
partie du panel de vaccins obligatoires ou conseillés malgré l'avis favorable de plusieurs sociétés savantes dont l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)3.
Dans la pratique, les médecins français l'évoquent rarement, sauf bien sûr si leurs patients les questionnent. Le Dr Terrier, médecin généraliste en Protection Maternelle Infantile (Paris 20ème)
résume cette position : "Si les parents sont demandeurs d'informations, je leur explique la situation. D'un côté, je leur explique qu'il existe un vaccin efficace et qu'il est possible de le
pratiquer de manière simple, efficace et sans risque. De l'autre, je mentionne la contrainte que cela représente à une période de la vie du bébé déjà bien remplie par les examens et les vaccins.
Sans compter mon avis personnel, à savoir l'impossibilité de se prémunir contre tout !".
Reste que dans certains cas, cette vaccination s'avère plus légitime que dans d'autres : enfants non allaités (les bébés nourris au sein ont un taux de gastro-entérite à rotavirus sévère
cinq fois moins élevé que les autres4), bébés confrontés très tôt à la collectivité (âgés de moins de six mois et en
particulier en automne et en hiver), familles nombreuses (crainte de contagion entre les enfants et les parents et donc de difficulté d'organisation au quotidien : garde des enfants, absence
au travail, etc.).
Deux vaccins reconnus efficaces
Deux vaccins sous forme de solution buvable existent sur le marché : Rotateq® (Sanofi-Pasteur) etRotarix® (GlaxoSmithKline, GSK). Seuls des médecins peuvent les administrer. Rotateq ® présente l'avantage de protéger contre une gamme
plus large de souches prédominantes du rotavirus. Rotarix®, quant à lui, nécessite seulement deux prises (contre trois pour Rotateq®). Ils peuvent être administrés toute l'année même en période
de forte contagion. Le médecin peut débuter la vaccination à l'âge de 6 semaine. Elle doit impérativement être achevée à l'âge de 6 mois. Ces vaccins sont bien tolérés et possèdent de rares
contre-indications et effets secondaires. Côté résultats, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 98 % en moins de gastro-entérites sévères chez les nourrissons vaccinés2.
Quant au traitement, il est uniquement symptomatique et vise essentiellement à corriger les états de déshydratation. Il repose notamment sur les solutés de réhydratation orale (SRO) administrés
précocement pour traiter la déshydratation et en prévenir les formes sévères.
D'ailleurs, selon la Direction Générale de la Santé (DGS), les données disponibles en France montrent que l'utilisation des SRO est insuffisante malgré les recommandations de l'OMS. C'est en
discutant avec votre pédiatre que vous déterminerez l'intérêt éventuel de faire vacciner ou pas votre enfant. En attendant votre décision, la première des mesures pour éviter l'infection reste
l'hygiène !
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Lucie Emile
Créé le 09 novembre 2009
1 - La vaccination contre les gastro-entérites à rotavirus, dossier de presse (septembre 2009), Sanofi Pasteur MSD.
2 - Quels sont aujourd'hui les enjeux de la vaccination des nourrissons contre la gastro-entérite à rotavirus ?, dossier de presse (octobre 2009), Laboratoire GlaxoSmithKline
(GSK).
3 - Avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France relatif à la vaccination anti-rotavirus chez les nourrissons de moins de six mois (séances du 22 septembre et du 05 décembre
2006)
4 - Allaiter Aujourd'hui n°27, La Leche League France, 1996.
Kikou,ma tite Nadne....
J'espère que tu vas bien,que tu as passé de bonnes vacances.
Etais-tu partie ?
Nous,cette année,n'avons pas pu aller à Lacanau,dans notre maison,pendant 2 mois,comme tous les ans.
D'abord Mamylou,fin juin,début juillet était à l'hopital,puis à la maison,assez gravement malade.
On a faillit la perdre.
Puis,grace à notre médecin,je suis obligée de le reconnaitre,il a réussi a faire le bon diagnostic,puis les traitements,qu'il lui fallait et l'a guéri.
Voilà,nous avons donc passé cet été à la casa.
Je te fais un gros bisous et une caresse à Malika.
Aimée