Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Neuf médecins sur dix se disent favorables à la vaccination, et la même proportion souligne que le bénéfice attendu est bien plus fort que le risque encouru, d'après l'étude de la Société Française de Médecine Générale (SFMG), publiée ce 29 septembre. Mais quelque 10% se disent neutres, réticents voire défavorables, particulièrement lorsqu'il s'agit des vaccins contre le papillomavirus (HPV) et le pneumocoque. Confrontés à la méfiance souvent exprimée par leurs patients, deux médecins sur trois disent aussi manquer de temps pour en discuter avec eux dans le cadre de leurs consultations.
La SFMG a interrogé 1.069 médecins généralistes, sur deux ans et demi, pour cette étude financée en partie par un laboratoire pharmaceutique (mais "sans contrepartie" précise cette société savante). "C'est une étude de grande ampleur", précise la SFMG qui a participé à l'enquête. "L'objectif était de déterminer le comportement des médecins face à la vaccination", poursuit-elle.
Plus de huit généralistes sur dix ont déclaré avoir pour habitude de prescrire les vaccins prévus par le calendrier vaccinal, mais environ un quart d'entre eux n'était pas d’accord pour les infections à pneumocoque (22,4%) ni pour les infections à HPV, à l'origine de cancers du col de l'utérus et de la gorge (27,7%).
Près d’un quart des médecins interrogés ont par ailleurs émis un avis "défavorable" ou "très défavorable" concernant la présence d’adjuvants dans les vaccins.
Les médecins voient aussi des explications pratiques dans le recul de la vaccination. Un sur trois désigne comme un frein les informations véhiculées par les pouvoirs publics – notamment les modifications annuelles apportées au calendrier vaccinal - et par les médias. "La modification fréquente du calendrier vaccinal crée une confusion et alimente la méfiance des patients", souligne la SFMG, "des modifications doivent être faites quand elles sont nécessaires mais elles doivent être plus économes".
En outre, le médecin n'a pas toujours les informations nécessaires concernant l'historique vaccinal de ses patients, ajoute la SFMG, qui demande aux pouvoirs publics d'organiser la centralisation de l'information vaccinale. "En France, la population et les soignants adhèrent de façon importante à la vaccination. Mais la répétition des crises et des scandales sanitaires ont altéré cette confiance", ajoute cette société savante, pour qui l'Etat doit organiser "une campagne de communication ambitieuse et récurrente"
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