Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
La pâte à pizza est généralement confectionnée à partir de céréales raffinées, qui ont subi d’importantes transformations. Par rapport aux céréales complètes, elles ont perdu leur enveloppe (riche en fibres) et leur germe (riche en vitamines et en minéraux) ce qui rend leur index glycémique plus élevé : le sucre se diffuse très vite dans le sang, faisant monter le taux d’insuline et pouvant, à long terme, provoquer un diabète. De plus, la faim arrive plus vite et l’envie de grignoter entre les repas aussi !
Alternative : Pourquoi ne pas oser la pizza à pâte de chou ? Cette étonnante alternative diminue encore l’index glycémique et garantit une pizza sans gluten pour les personnes souffrant de la maladie cœliaque. Il suffit d’un chou-fleur, d’un peu d’huile d’olive et d’un œuf : la recette.
Les pizzas aux quatre fromages sont très appréciées pour leurs côtés à la fois fondant et croustillant. Elles figurent pourtant parmi les pizzas les plus caloriques, en raison notamment de leur forte teneur en gras : il y aurait en moyenne près de 40 grammes de matière grasse dans une seule pizza (cuisinée maison), soit la moitié de la consommation quotidienne recommandée en un seul aliment. De plus, les fromages contiennent des quantités non négligeables de gras trans, dont la nocivité pour l’organisme (troubles cardiovasculaires) n’est plus à prouver. Une pizza aux quatre fromages en contient environ 12 g. C’est six fois plus que la consommation recommandée !
Et si au lieu de servir de la salade pour accompagner une pizza riche en garniture grasse, vous serviez directement la salade sur la pizza ? Faites cuire la pâte sur laquelle vous aurez déposé une sauce tomate maison (plus riche en antioxydants qu’une tomate fraîche) et déposez-y, ensuite, la salade, assaisonnée d’une vinaigrette légère, et toutes sortes de légumes crus. On a aujourd’hui trop tendance à les faire cuire alors qu’ils contiennent plus de nutriments et seraient davantage bénéfiques pour la santé à l’état cru. Enfin, parsemez votre pizza de noix en tout genre et en quantité modérée. Elles sont riches en antioxydants et en acides gras oméga-3 mais possèdent une forte densité énergétique.
Exceptionnellement, vous avez décidé de vous faire plaisir en mangeant une pizza pour le repas. Ne culpabilisez pas ! La pizza peut être un aliment intéressant pour peu que vous fassiez les bons choix en matière de garniture et que vous la prépariez vous-même. Il faudra aussi alléger le restant de votre repas puisque selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les repas d’une personne moyennement active ne devraient pas excéder 770 calories. Or, une pizza atteint déjà en moyenne 700 calories. Il faudra donc faire l’impasse sur l’apéritif, les boissons sucrées (300 calories en plus pour 75 cl de soda), les accompagnements gras et les desserts sucrées. Un choix qui s’annonce difficile pour les Québécois, puisque 53 % d’entre eux consommeraient systématiquement des frites avec leur pizza1 !
Avant les années 60, les pizzas n’étaient considérées que comme des en-cas. Puis, la restauration a misé sur la popularité de ce plat peu coûteux en augmentant la taille des portions. Pari réussi : les pizzerias se multiplient en Europe comme en Amérique du Nord jusqu’à devenir un plat extrêmement populaire. Et surtout un repas déséquilibré. Il faut se faire à l’idée que la pizza n’est qu’un accompagnement et qu’il faut nécessairement lui adjoindre une assiette de crudités (salade, légumes variés, fruits secs, etc.).
Lorsque vous achetez une pizza industrielle, il vous est impossible de connaître exactement les ingrédients qui la composent. La raison est simple : les restaurateurs diminuent tous les coûts pour augmenter les marges et certains produits n’ont plus rien à voir avec leur état d’origine. Dans la plupart des pizzas industrielles, le fromage a même été remplacé par un « fromage » synthétique qui imite son goût, sa texture et son apparence mais qui cache aussi divers colorants et de l’huile de palme. En grande surface, il est donc important de repérer les étiquettes : si ce n’est pas écrit fromage, c’est que cela n’en est pas.
De plus, les pizzas de fast-food peuvent atteindre des taux de gras hallucinants : une étude réalisée par 60 millions de consommateurs a montré qu’ils atteignaient souvent 70 g de lipides par pizza ! Il faut d’ailleurs se méfier des étiquettes indiquant la composition nutritionnelle du produit. La plupart du temps, elles sont basées sur une échelle de 100 g, alors que la pizza est, en réalité, trois fois plus grosse.
La pizza à pâte fine n’est pas seulement plus croustillante, elle est aussi beaucoup moins calorique. Elle reste toujours la préférée des consommateurs, mais de plus en plus lui préfèrent désormais la pâte épaisse, de type brioche et issue des recettes américaines. A tort ! Choisir une pâte fine vous ferait économiser une centaine de calories et réduirait de moitié la quantité de gras saturés présent dans la pizza.
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=pizza-sante-possible