Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
À quatre jours de la Journée mondiale du diabète,le GHdC mène un projet pilote pour la mesure de la glycémie. Une petite révolution.
C’est une nouveauté importante dans la gestion du diabète de type 1. Et une première en Wallonie. Depuis hier, quatre patients ciblés, traités au service de diabétologie du Grand hôpital de Charleroi (GHdC) bénéficient d’un capteur de glucose implanté sous la peau.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui se caractérise par la destruction des cellules du pancréas produisant l’insuline. Une hormone indispensable pour maintenir le taux de glucose dans le sang. Encore faut-il savoir où en est ce taux. Pour les diabétiques, cela signifie qu’il faut le vérifier plusieurs fois par jour en faisant une petite piqûre au bout du doigt.
Pour libérer les patients de cette contrainte, la firme Senseonics, en partenariat avec Roche, a développé un nouveau système de capteur. «Il s’agit d’une puce, un peu plus grosse qu’un grain de riz», explique le Dr Marie-France Philippe, endocrino-diabétologue. Elle se place sous la peau, dans le haut du bras, sous anesthésie locale, pour rester en place trois mois. Elle est associée à un transmetteur «intelligent» qui permet, via une application mobile, de fournir les mesures glycémiques au patient simplement en consultant son smartphone. C’est là la seconde originalité de ce dispositif. Pour se doucher ou se baigner? Pas de problème: il suffit de déconnecter le transmetteur qui, de toute façon, est waterproof.
Un grand confort, on l’a compris. Mais ce n’est pas le seul avantage. «Connaître sa glycémie de façon permanente, plus seulement lors d’un relevé à un moment donné, permet de réagir avant qu’un malaise se produise, poursuit le Dr Philippe. Le capteur permet vraiment une anticipation des problèmes. Avec ce dispositif, on constate d’ailleurs une amélioration de l’équilibre du diabète sur une période de trois mois.»
Les capteurs placés sur les quatre patients du GHdC n’entrent toutefois, pour l’instant, que dans le cadre d’une expérience pilote dont peut bénéficier le service de diabétologie de l’hôpital en tant que centre de référence. De ce fait, l’Inami assume le remboursement de cette technologie bien plus onéreuse qu’un contrôle classique de la glycémie: de l’ordre de 4 000€ par an par patient, contre un peu moins d’un millier avec les habituelles tigettes.
http://m.lavenir.net/login-premium?goto=%2Fcnt%2Fdmf20171109_01082920%2Fune-petite-revolution-pour-les-diabetiques%3Futm_source%3Dlavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=regions_charleroi&utm_content=suiteactu&m_bt=125147798199&articleid=dmf20171109_01082920