Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Vous vous couchez avec les poules, pratiquez régulièrement la sieste et vous ne rechignez jamais à faire la grasse mat'… Bravo, vous diminuez vos risques d'obésité. Selon de nouvelles recherches, rien de mieux pour garder la ligne que la position horizontale ! Mais comment le sommeil peut-il chasser les kilos ? A lire avant de retourner vous coucher…
Rien ne vaut une bonne nuit de sommeil réparatrice ! D'autant plus que dormir aurait d'autres vertus : préserver la ligne !
Les
chercheurs américains ont montré que moins on dort, plus l'indice de masse corporelle (IMC) est élevé. Si l'on ne dort que cinq heures, on aurait en moyenne un IMC plus élevé de 3,6 %
comparativement à ceux qui font des nuits de huit heures. Ainsi, le sommeil protégerait contre l'obésité ! Des équipes de chercheurs américains et belges sont d'ailleurs arrivées aux mêmes
conclusions, après une étude similaire. Non seulement ils ont constaté le même impact du manque de sommeil sur les risques d'obésité, mais ils ont montré que cela augmentait aussi l'appétit de
manière importante. Cela pourrait expliquer pourquoi, lorsque l'on se lève la nuit, on met souvent le nez dans le frigo…
Comment le sommeil peut-il empêcher de grossir, alors que notre corps dépense le moins de calories possibles ? (pour vous en rendre compte, vous pouvez utiliser notre application interactive qui vous permet de comparer vos dépenses énergétiques au repos et éveillé). La réponse, ce sont les hormones ! En effet, l'appétit et la faim sont régulés par de nombreuses molécules. D'ailleurs, les chercheurs de l'université de Stanford avaient déjà montré les liens entre une hormone impliquée dans l'appétit et un trouble du sommeil, la narcolepsie (lire à ce propos notre article Narcolepsie : trop de sommeil tue le sommeil). Aujourd'hui, les scientifiques distinguent la ghréline, qui stimule l'appétit et la leptine, qui est responsable de la satiété. Or le manque de sommeil aurait des conséquences directes sur la synthèse de ces hormones : la ghréline est produite en excès, alors que la leptine est moins fabriquée. Bref, la sensation de faim est moins bien régulée, et l'on mange plus. Selon les scientifiques, deux jours de réveil précoce ou d'endormissement tardif suffisent à dérégler le système !
Pour les chercheurs, ces liens entre le sommeil et les hormones de la faim pourrait être l'un des facteurs à l'origine de l'"épidémie" de surpoids et d'obésité qui touche les pays occidentaux. Car selon eux, le phénomène est apparu en même temps qu'une baisse de la durée du sommeil. Si cela reste une hypothèse, les effets néfastes du manque de sommeil sont eux bien connus. Il est important de faire ses nuits, pas uniquement pour la ligne. Mais bien sûr, cela ne veux pas dire qu'il faille passer ses journées au lit ! Car l'activité physique est essentielle à la santé et la lutte contre le surpoids. Alors n'oubliez pas les incontournables de votre agenda quotidien : huit heures de sommeil, une demi-heure de marche rapide, moins de télévision, prendre le temps de faire de véritables repas… Car gérer son temps, c'est la santé !
Ann Intern Med, décembre 2004 ; vol. 141 : p. 846-850.
PloS Medicine, décembre 2004; vol. 1