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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

Syndrome métabolique (Syndrome X)

Syndrome métabolique (Syndrome X)

Syndrome métabolique (Syndrome X)


 

Syndrome métabolique : qu’est-ce que c’est?

Le syndrome métabolique n’est pas une maladie spécifique, mais désigne la présence, chez un individu, d’un ensemble de signes physiologiques qui accroissent le risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d’accident vasculaire cérébral.

Ces signes avant-coureurs de problèmes de santé graves ou chroniques ne sont pas toujours visibles ou ressentis par la personne atteinte. Des tests prescrits par le médecin lors d’un examen médical de routine permettent de les révéler. Par exemple, une personne dont les taux de glucose et de lipides sanguins sont anormaux et dont la pression sanguine est élevée recevra un diagnostic de syndrome métabolique. Cela constitue un sérieux signal d’alarme, et il vaut mieux traiter ces anomalies avant que la situation dégénère.

Définir le syndrome métabolique

La définition du syndrome métabolique varie quelque peu selon les pays ou les organismes de santé, mais celle qui a été formulée par le groupe de travail américain National Cholesterol Education Program est largement acceptée. Selon ce groupe d’experts, il y a syndrome métabolique lorsque trois ou plus des facteurs de risque suivants sont présents4 :

  • Obésité abdominale (lorsque la graisse se concentre autour de la taille) : le tour de taille est supérieur à 88 cm (35 po) pour les femmes et à 102 cm (40 po) pour les hommes.
    Remarque
    . Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le risque de problèmes de santé d’origine métabolique s’accroît à partir des valeurs suivantes15 : un tour de taille égal ou supérieur à 80 cm (31,5 po) pour les femmes et à 94 cm (37 po) pour les hommes. L’emploi de ces valeurs est d’ailleurs recommandé par un groupe d’experts canadiens sur l’obésité16. Elles concernent les Caucasiens. (Pour connaître les valeurs qui s’appliquent à d’autres origines ethniques, voir la note 17.)
  • Taux élevé de triglycérides sanguins : ce taux est égal ou supérieur à 1,7 mmol/l (150 mg/dl).
  • Hypertension : la tension artérielle est égale ou supérieure à 130 mm Hg/85 mm Hg.
  • Faible taux de cholestérol HDL : inférieur à 1,0 mmol/l (40 mg/dl) chez les hommes et à 1,3 mmol/l (50 mg/dl) chez les femmes.
  • Glycémie élevée : égale ou supérieure à 6,1 mmol/l ou 110 mg/dl. On la mesure à l’aide d’un test sanguin effectué à jeun.

Note. Les mesures en mmol/l sont utilisées à peu près partout dans le monde, sauf aux États-Unis, où l’on se sert plutôt de la mesure en milligrammes par décilitres (mg/dl).

La liste de ces facteurs de risque pourrait s’allonger au fur et à mesure que se poursuivent les recherches. Cela pourrait modifier la définition même du syndrome métabolique. Par exemple, l’inflammation, telle que mesurée par la présence de la protéine C-réactive, pourrait un jour en faire partie5.

Causes

Bien que l’hérédité soit une des causes de ce syndrome, la grande majorité des cas sont plutôt liés à un style de vie sédentaire et à une alimentation riche en calories et pauvre en nutriments (repas-minute, excès de sucre et de gras, portions généreuses, etc.).

Prévalence

Le syndrome métabolique est maintenant tellement répandu, qu’on estime que de 20 % à 25 % de la population adulte en est atteinte, aux États-Unis. Chez les plus de 60 ans, 40 % en seraient atteints. La plupart de ces personnes ignorent leur état.

Si le syndrome est plus fréquent chez les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 60 ans, la tendance occidentale à la sédentarité et à l’embonpoint fait en sorte qu’il atteint des personnes de plus en plus jeunes1. En effet, une enquête menée en 1999 au Québec auprès de 2 244 écoliers de 9 ans, 13 ans et 16 ans révèle que, déjà à cet âge, 11,5 % d’entre eux souffrent du syndrome métabolique1.

Évolution et interrelation des facteurs de risque

Le syndrome métabolique est fortement associé à la résistance à l’insuline ou insulino-résistance. L’insuline, une hormone produite par le pancréas, est un peu comme une clé qui permet aux cellules « d’ouvrir » une porte qui permet d’absorber le glucose (sucre), contribuant ainsi à la régulation du taux de sucre dans le sang (glycémie). Si les cellules deviennent insulino-résistantes (la clé ne fonctionne plus), elles absorbent mal le glucose, malgré la présence de l’insuline. Le glucose se retrouve alors en trop grande concentration dans le sang, et en manque dans les cellules (voir le schéma ci-dessous).

Pour remédier à la situation et maintenir un taux de sucre adéquat, le pancréas doit produire toujours plus d’insuline. Avec le temps, le pancréas « s’épuise » et n’arrive plus à fournir ce surplus d’insuline. Le taux de sucre dans le sang reste alors élevé. À la longue, cette situation entraîne le diabète de type 2.

La résistance à l’insuline est aussi associée à un risque plus élevé d’hypertension et de maladies cardiovasculaires, car elle peut faire augmenter les taux de cholestérol et de triglycérides (lipides sanguins), et ainsi endommager les parois artérielles.

 

Schéma de l'absorption du glucose

 

 

Cliquez pour voir le schéma interactif  

La résistance à l’insuline est liée de près à l’excès de poids et à l’obésité, surtout lorsque le gras se concentre dans l’abdomen. Les chercheurs ont découvert que les cellules qui emmagasinent le gras (les cellules adipeuses) sont capables de libérer des hormones impliquées dans la résistance à l’insuline et le syndrome métabolique. Les rôles et les interactions de ses substances ont fait l’objet d’intenses recherches au cours des dernières années.

http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=syndrome_metabolique_pm

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