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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

Que faire en cas d’hypoglycémie ?

 
 

 

Que faire en cas d’hypoglycémie ?
 

Tremblements, malaises, « coups de barre » et sueurs froides…L'hypoglycémie est souvent bénigne, mais elle peut cacher de vrais problèmes de santé. Quant aux hypoglycémies des personnes diabétiques, elles peuvent altérer considérablement la qualité de vie et elles doivent être prises très au sérieux. Que faire pour les traiter, mais surtout pour les prévenir ?

Pas une, mais des hypoglycémies
Pas une, mais des hypoglycémies

Une petite fringale ? Un manque d’énergie ? Il n’en faut parfois pas plus pour se croire « en hypoglycémie », un terme qui signifie littéralement « faible taux de sucre dans le sang ».

Mais sur le plan médical, l’hypoglycémie est définie par des critères stricts, qui combinent :
-    un faible taux de sucre (glucose) dans le sang (glycémie inférieure à 0,50 g/l ou 2,8 mmol/l) ;
-    des symptômes associés (faim brutale, fatigue, troubles moteurs, malaise…) ;
-    le fait que ces symptômes disparaissent après la prise de sucre.

Ces trois facteurs, qui aident les médecins à poser le diagnostic, sont réunis sous le terme « triade de Whipple ». Les symptômes peuvent être de légers à sévères, allant jusqu’au coma.

L’hypoglycémie n’est pas une maladie en soi : elle peut être le résultat d’une multitude de dérèglements ou de pathologies, ou être un symptôme isolé et sans gravité. Il est donc important de consulter un médecin en cas de malaises répétés, afin de confirmer le diagnostic et de trouver la cause.

Il existe en effet plusieurs types d’hypoglycémies :

  • les hypoglycémies qui surviennent chez les personnes diabétiques sous traitement. Le diagnostic est alors facilement posé et plusieurs mesures peuvent être prises pour les prévenir;
  • les hypoglycémies survenant à jeun, appelées hypoglycémies organiques, qui sont liées à une maladie sous-jacente ;
  • les hypoglycémies qui surviennent juste après les repas, parfois appelées « syndrome post-prandial idiopathique » ou « hypoglycémies réactives ». Il s’agit souvent de malaises qui ne sont pas forcément associés à un faible taux de sucre dans le sang et qui ne sont pas toujours calmés par la prise de sucre. Ces « hypoglycémies » peuvent être une manifestation d’anxiété ou correspondre à un malaise vagal, d’où l’importance de procéder à des analyses sanguines pour confirmer le diagnostic.

Pour des raisons très différentes, les nouveau-nés peuvent aussi être à risque d’hypoglycémie, tout comme les femmes enceintes.

Une vaste gamme de symptômes

Les symptômes liés à un manque de sucre dans le sang sont de nature et de gravité variables.

Les personnes qui font un malaise hypoglycémique peuvent présenter :
-    des sueurs et les mains moites, des palpitations, des tremblements, une sensation de faim brutale, une pâleur soudaine ;
-    des troubles de la coordination, de la parole, de la concentration, des troubles de la vision, une confusion, une agitation, des hallucinations (ce sont les symptômes « neuroglycopéniques ») ;
-    une grande fatigue, des maux de tête, parfois des nausées ou des vomissements ;
-    dans les cas les plus graves, des convulsions voire un coma brutal, agité (avec des convulsions) ou calme (baisse de la température corporelle, sudation, pas de mouvements).

Selon les causes de l’hypoglycémie, ces symptômes peuvent survenir :

  • à distance des repas, le matin à jeun ou en journée si un repas a été sauté (ce qui est généralement lié à une cause organique, comme un trouble hormonal, par exemple) ;
  • dans les 2 à 4 heures suivant le repas (hypoglycémie post-prandiale) ;
  • après la prise d’un médicament ou d’insuline.

 

Diagnostic complexe, causes multiples
L’hypoglycémie post-prandiale : une réalité ?

Les symptômes sont bien réels, mais le lien avec une hypoglycémie (vérifiable par des tests sanguins) n’est pas toujours évident, ce qui a conduit les médecins à remettre en question l’existence d’un tel syndrome. Il s’agit peut-être de diverses maladies regroupées sous un même terme. Ces sensations d’hypoglycémie qui surviennent après les repas sont parfois liées à un malaise vagal, à une crise de panique, mais aussi dans certains cas à une hypersensibilité à l’insuline ou à un mauvais « réglage » hormonal.

L’hypoglycémie à jeun : une investigation s’impose !

Plusieurs maladies rares peuvent être responsables des hypoglycémies survenant à jeun. L’une d’elle ? L’insulinome, une tumeur du pancréas, l’organe qui sécrète l’insuline. Il s’agit d’une tumeur bénigne dans la grande majorité des cas et très rare (un à deux cas par an et par million d'habitants en France). Elle donne lieu à une sécrétion excessive d’insuline, faisant baisser le taux de glucose sanguin. Une intervention chirurgicale est nécessaire pour la retirer. Certaines maladies auto-immunes, comme le lupus, peuvent aussi entraîner des hypoglycémies.

Et si c’était un médicament ?

De nombreux médicaments peuvent entraîner des hypoglycémies. Si vous prenez un traitement, n’importe quel malaise doit être rapporté au médecin : il est peut-être nécessaire d’adapter les doses ou de changer de médicament !

Parmi les médicaments pouvant entraîner une baisse du glucose dans le sang, on trouve, entre autres :

  • les bêta-bloquants, utilisés contre l’hypertension artérielle, ainsi que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) s’ils sont pris par une personne diabétique ;
  • certains antidépresseurs (comme la fluoxétine) ;
  • l’aspirine à forte dose ;
  • certains antiparasitaires comme le cotrimoxazole et les dérivés de la quinine, prescrits contre le paludisme.

A savoir :
L’alcool peut entraîner une hypoglycémie en perturbant les fonctions du foie, surtout chez les personnes à jeun, dénutries ou qui prennent l’un des traitements cités ci-dessus.

 

Les hypoglycémies : une menace pour les diabétiques

Les hypoglycémies : une menace pour les diabétiques

Les  hypoglycémies secondaires au traitement du diabète (de type 1 surtout, mais de type 2 également) sont les plus fréquentes.

Elles sont causées par :
-    la prise d’insuline (doses trop élevées), ce qui fait baisser brutalement le taux de glucose ;
-    la prise de certains médicaments anti-diabétiques oraux, les « sulfamides hypoglycémiants » ou les glinides, qui agissent en stimulant la sécrétion d’insuline.

Ces hypoglycémies peuvent être graves et fréquentes, survenant jusqu’à 5 fois par semaine dans certains cas. Le hic, c’est qu’elles ont souvent lieu la nuit et passent alors inaperçues jusqu’à ce qu’un malaise sonne l’alarme... Il faut pourtant les prendre au sérieux : les hypoglycémies sévères peuvent aggraver les lésions des rétines causées par le diabète, voire provoquer un accident vasculaire cérébral.

Le secret pour les prévenir ?
Bien connaître sa maladie et son traitement, afin d’adapter les doses.
 

Agir vite en cas de malaise

C’est logique : en cas d’hypoglycémie, il faut faire remonter le taux de sucre dans le sang en consommant un aliment sucré. Mais là encore, la conduite à tenir dépend de la gravité des symptômes et de leur fréquence, et bien évidemment du diagnostic reçu. En cas d’hypoglycémie liée par exemple à un dérèglement hormonal ou à une tumeur, seul un traitement de la maladie en cause règlera le problème… A l’hôpital, en cas d’hypoglycémie grave, les médecins procéderont à une injection intraveineuse de glucose. Une injection de glucagon (une hormone qui a l’effet inverse de l’insuline, c’est-à-dire qu’elle fait augmenter le sucre dans le sang) peut aussi être effectuée. En cas de « malaise » moins grave, il est conseillé d’avaler un sucre, un jus de fruit ou tout autre aliment bien sucré.

Quelques trucs contre les hypoglycémies post-prandiales

Elles sont souvent considérées par les médecins comme de « fausses » hypoglycémies car elles ne sont pas toujours associées à une baisse évidente du taux de glucose dans le sang. Pour autant, les symptômes sont bien réels.

Comment les soulager ?
Ces mesures peuvent être utiles :

  • fractionner les repas ;
  • augmenter l’apport en fibres et en sucres lents ;
  • éviter les sucreries (sucres rapides) et l’alcool.

  • Apprendre à gérer son diabète

    Si les hypoglycémies sont liées au traitement du diabète, il y a une bonne nouvelle ! En apprenant à connaître sa maladie, et en améliorant ses connaissances en diététique, il y a fort à parier que la situation s’améliore rapidement.

    L’objectif :
    Réussir à adapter les doses d'insuline en fonction des apports en sucre des repas, en fonction de l’activité physique, en se basant sur l’autosurveillance de la glycémie. Lorsque les hypoglycémies sont dues à un traitement antidiabétique oral, le médecin pourra vous proposer un autre médicament plus adapté.
     

     

http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=que-faire-en-cas-hypoglycemie-p6

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