Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Ne leur parlez pas de probiotiques, ils n’ont plus le droit d’employer ce terme : depuis le mois de juin 2014, les médecins ne peuvent parler que de « ferments lactiques ». Forts de recherches poussées ces dernières années, les fabricants de ferments lactiques savent désormais composer des cocktails de bactéries et assurer leur préservation jusqu’au consommateur final, pour le plus grand bien de ceux souffrant de troubles fonctionnels intestinaux.
Les ferments lactiques, nous pouvons donc l’écrire ici, c’est le nouveau nom des compléments alimentaires dits probiotiques. Ce terme n’est toutefois plus autorisé auprès du grand public depuis juin 2014, parce qu’on ne maîtrise pas tous les modes d’action de ceux-ci.
Les ferments lactiques, ce sont les bactéries impliquées dans le processus de la fermentation et aboutissant à la formation d’acide lactique. Utilisées depuis des millénaires pour la fermentation du lait – on en trouve la trace dans les civilisations antiques égyptienne et grecque – sont de deux genres : les lactobacilles et les bifidobactéries, sans compter les nombreuses sous-espèces.
Vivian Quandalle, spécialiste de nutrition auprès du groupe Arkopharma nous explique que « depuis les dix dernières années, beaucoup de choses se passent dans le domaine de la recherche sur les ferments lactiques. Comme pour la génétique dans les 70, on élabore aujourd’hui une cartographie génétique complète de chaque souche de ferment lactique déposée à l’Institut Pasteur, chacune étant bien référencée. » Ont ainsi pu être mieux analysés et appréhendés les effets isolés et combinées de chaque souche de ferments lactiques ainsi clairement identifiées.
Certaines sont avant tout destinées à l’industrie laitière, d’autres pour les compléments alimentaires. Les ferments lactiques de ce second type doivent déjà être répertoriés auprès de l’Institut Pasteur, leur innocuité et leur intérêt bénéfique pour la santé doit avoir été démontrée. D’où des efforts de recherche importants des fabricants et des laboratoires pharmaceutiques dans ce domaine ces dernières années.
Vivian Quandalle explique que les connaissances scientifiques et la recherche sur les modes d’actions des probiotiques sur la santé humaine sont en plein essor ces dernières années et encore en cours. Toutefois, sur la base d’une revue de la littérature scientifique exhaustive et d’un audit des quatre principales sociétés mondiales qui fournissent les souches de ferments lactiques, Arkopharma a demandé quel pouvait être le meilleur mélange. Cette quête a abouti à une association innovante de six souches, sélectionnées à partir des retours d’usage des professionnels et sur lesquelles il y avait le plus d’études scientifiques :
L’association de différentes bactéries a pour effet d’agir à de multiples niveaux, les bactéries ayant des bénéfices propres, et des interactions positives pour accroître l’efficacité globale (on parle de synergie d’action). Si un tel ensemble aidera à la digestion, et permettra de lutter contre les troubles fonctionnels intestinaux, il aura également des bénéfices collatéraux, contribuant notamment à une meilleure immunité générale.
La souche Lactocosus lactis Rosell 1058 aide ainsi à digérer le lactose, ce qui sera bénéfique si vous y êtes intolérant. Bifidobacterium longum Rosell-175 aidera à réduire les douleurs intestinales. Associée à Lactobacillus acidophilus Rosell-418, il a été démontrée que son efficacité est renforcée et augmentée. Et encore un peu plus en association avec Lactobacillus helveticus Rosell-52.
Quant à la souche Lactobacillus rhamnosus Rosell-11, elle aide à diminuer l’inflammation de la paroi intestinale. Une étude de Lactobacillus acidophilus Rosell-418 parue dans la prestigieuse revue scientifique Nature a par ailleurs montré ses effets positifs sur la gestion de la douleur.
Vivian Quandalle souligne que « les ferments lactiques agissent à des niveaux différents. C’est beaucoup plus complexe qu’une vitamine. Quand on consomme de l’alimentation, les ferments lactiques aident à la dégradation des produits alimentaires, et donc interagissent à plein de niveaux différents. On a encore beaucoup de choses à découvrir sur leur rôle complexe et positif sur notre santé. »
Le consensus scientifique est clair : en dessous d’un milliard de bactéries de ferments lactiques par jour, il n’y a pas d’efficacité démontrée. Quand vous achetez un ferment lactique, il vous faut distinguer entre la teneur du produit que les fabricants indiquent à fabrication, et la teneur réelle que vous trouverez à fin de vie du produit sur l’étagère de la pharmacie. Veillez donc à sélectionner des produits qui indiquent les deux teneurs, les ferments lactiques étant des produits fragiles et onéreux, qui subissent une dégradation naturelle avec le temps.
Arkopharma souligne ainsi l’importance qu’elle attache à son emballage individuel « sous double aluminium, dans lequel on chasse l’oxygène et on injecte de l’azote, afin que ni lumière ni oxygène ne puisse dégrader les bactéries », afin que les quelque 11 milliards de ferments lactiques mis en oeuvre à fabrication par gélule de la marque Supraflor garantissent une teneur en ferments lactiques supérieure à 2 milliards d’Unités Formant Colonies (UFC) par gélule à péremption.
Précautions d’usageComme tout complément alimentaire, si vous ne souffrez pas de troubles intestinaux fonctionnels, et si votre alimentation est équilibrée, vous n’aurez pas besoin de prendre des ferments lactiques. En cas de maux de ventre chroniques, ou après un traitement antibiotique, ils seront efficaces en relais pour restaurer votre flore intestinale. Dans ce cas, on peut observer que :
- Les ferments lactiques sont classifiés comme étant sans danger. « Generally Regarded All Safe », c’est-à-dire sans risque dans la réglementation nord-américaine.
- Plus vous prenez de ferments lactiques, plus l’efficacité est importante.
- 48h au plus tard après l’arrêt de la prise de ferments lactiques, plus aucun ferment lactique apporté par un complément alimentaire ne sera présent dans votre corps : c’est un complément vraiment ponctuel.
- Cela signifie qu’en cas de troubles fonctionnels, il vous faudra au moins 3 à 4 mois de traitement.
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