Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Dr Isabelle Paris, Dr François Hanon, Pascale Collin (infirmière), Véronique Cousin (diététicienne),
Grand Hôpital de Charleroi, sites Notre Dame et Reine Fabiola (2009)
Bien prendre en charge son diabète demande un équilibre entre le traitement (médicaments et/ou insuline), l’alimentation et l’activité physique afin d’obtenir une bonne glycémie.
Une bonne gestion des repas et des collations passe entre autres par une bonne connaissance des glucides.
Les aliments contiennent beaucoup de nutriments : les glucides, les protéines et les graisses. Ils influencent tous les trois la glycémie mais les hydrates de carbone ou glucides l’affectent le plus. Ils sont présents dans beaucoup d’aliments pas seulement ceux au goût « sucré » ! Ils assurent un apport important en énergie.
La glycémie post-prandiale (qui suit le repas) dépend de la quantité de glucides ingérés mais beaucoup d’autres facteurs interviennent : le type d’insuline ou de médicaments, l’activité physique, la digestion, la présence de graisses.
Le type de glucides a aussi une importance sur la montée plus ou moins rapide de la glycémie : on ne parle plus de sucres lents ou rapides mais d’aliments à index glycémique bas ou élevé.
C’est surtout le patient diabétique de type 1 (ou éventuellement de type 2) sous schéma basal prandial intensifié qui pourra tirer le plus de profit du comptage de glucides, ainsi que celui qui est traité par pompe à insuline sous-cutanée.
Il va pouvoir adapter ses doses d’insuline de manière plus objective en fonction de la teneur en glucides réelle de ses repas. Dans le traitement du diabète de type 2 (sous comprimés ou une ou 2 doses d’insuline ), il est toujours utile de connaître la quantité de glucides des aliments afin de pouvoir gérer ses apports et de bien les répartir au cours de la journée (repas et collations) ou pour pouvoir expliquer des variations glycémiques inattendues (hyper- ou hypoglycémies).
Lors de la formation à l’insulinothérapie fonctionnelle (IF), le calcul précis des glucides est une étape importante. L’IF est une éducation à la gestion des doses d’insuline où ses différents rôles sont étudiés et validés séparément : l’insuline basale, l’insuline de correction et l’insuline du repas (prandiale) qui est adaptée à la quantité exacte de glucides.
L’apprentissage se fait par exercices pratiques (repas-tests, calcul à la cantine, lors d’un buffet). Le but est de mieux contrôler la glycémie post-prandiale, diminuer le risque d’hypoglycémies et améliorer la qualité de vie.
La quantité d’hydrates de carbone est aussi un facteur important lors de la correction d’une hypoglycémie et du choix d’une collation.
Lors de la formation à l’insulinothérapie fonctionnelle (IF), le calcul précis des glucides est une étape importante. L’IF est une éducation à la gestion des doses d’insuline où ses différents rôles sont étudiés et validés séparément : l’insuline basale, l’insuline de correction et l’insuline du repas (prandiale) qui est adaptée à la quantité exacte de glucides.
L’apprentissage se fait par exercices pratiques (repas-tests, calcul à la cantine, lors d’un buffet). Le but est de mieux contrôler la glycémie post-prandiale, diminuer le risque d’hypoglycémies et améliorer la qualité de vie.
La quantité d’hydrates de carbone est aussi un facteur important lors de la correction d’une hypoglycémie et du choix d’une collation.
En théorie, cela ne devrait pas être difficile, il suffit d’additionner les hydrates de carbone de tous les aliments composant le repas. Mais cela s’avère plus compliqué en pratique.
Parmi les informations nutritionnelles se trouvant sur les emballages de la plupart des aliments, les teneurs en glucides (sucres + amidon) sont exprimées pour 100 g d’aliments et de plus en plus par ration. Il faut toujours tenir compte de la quantité d’aliment qui sera réellement consommée.
Il existe également des listes d’aliments (tables nutritionnelles) avec leur contenu en glucides par 100 g, par portion ou encore par équivalent.
Certains comptent en effet en équivalent, notamment au Nord du pays : le plus souvent il s‘agit de portion de 12,5 g de glucides (ex : 1 équivalent = 12,5 g de glucides = 20 g de baguette = 35 g de frites). D’autres parlent en carrés de sucre (ex : 20 g de baguette = 2 carrés de sucre). On peut aussi compter par portion (gr de glucides par portion habituelle d’aliments).
Quel que soit le moyen utilisé pour calculer la quantité de glucides, la difficulté reste le calcul précis de la portion consommée sans devoir avoir recours à la balance. Il est donc conseillé de développer ses propres outils avec un contenu validé une fois pour toute : cuillère, bol, louche, portion d’assiette pour différent aliments (ex : mon bol habituel de céréales = 50 g de glucides)
Cela dépend de beaucoup de facteurs : poids, taille, âge, activité physique, type de traitement. Les glucides doivent idéalement représenter 50 % de l’apport calorique total, l’équilibre alimentaire reste fondamental. L’alimentation du diabétique doit avant tout être une alimentation saine, conseillée à tout un chacun.
Ceci est à déterminer avec la diététicienne et le médecin. Si le traitement consiste en antidiabétiques oraux, ou en doses d’insuline fixes, les portions de glucides seront plus ou moins constantes avec un système éventuel d’équivalences.
Par contre, la quantité peut être variable dans un schéma basal-prandial intensifié, surtout si on utilise des analogues ultrarapides, permettant des injections supplémentaires et ne demandant pas systématiquement de collations.
Mais la quantité de glucides dépend aussi de l’appétit du patient et de ses envies. Il n’y a rien de plus frustrant que de toujours renoncer à un morceau de chocolat, ou de devoir finir son assiette alors que l’on n’a plus faim.
Nous sommes en tant que soignants confrontés à deux situations : le patient qui évite de varier ses apports, ce qui peut entraîner monotonie et frustrations avec perte du plaisir de manger -
ou le patient qui varie ses apports, convaincu qu’il le fait correctement, mais l’analyse de son journal alimentaire montre cependant très souvent de grandes disparités d’un jour à l’autre et explique assez bien les hypo- ou hyperglycémies que le patient décrit comme inattendues.
Etre diabétique ne veut pas dire que les aliments favoris sont défendus, il suffit de savoir comment ils vont affecter la glycémie et comment gérer son traitement pour les intégrer intelligemment dans les apports alimentaires.
Il s’agit du ratio insuline/glucose, c’est-à-dire 1 unité d’insuline couvre x g de glucides ingérés
(ex : 1 U pour 10 gr de glucides).
Il sera déterminé par votre équipe soignante. Lors des formations à l’Insulinothérapie Fonctionnelle,
ce ratio sera calculé et validé par des repas tests.
Il est parfois recommandé d’injecter l’insuline après le repas,
surtout si la quantité de glucides n’est pas déterminée d’emblée.
Si vous êtes intéressés par ces outils, parlez-en à votre équipe soignante, en particulier votre diététicienne.
http://www.diabete-abd.be/les-glucides/les-glucides-en-un-coup-doeil.aspx