Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Bercé dès son plus jeune âge par les aventures de Tintin, votre enfant attend avec impatience de partir. D’autant plus que vous avez choisi des vacances sous les Tropiques, où il fait beau et chaud. Mais le départ vers ces destinations de rêve doit être préparé longtemps à l’avance pour profiter du séjour l’esprit serein.
La turista n’est pas le seul problème que l’on peut rencontrer dans un pays tropical. De nombreuses infections se transmettent par l’ingestion d’eau et d’aliments crus ou insuffisamment cuits, qui ont été contaminés par des personnes malades. Une fois sur place, prenez toujours de l’eau minérale embouteillée, à défaut faites-la bouillir et tant pis pour les glaces qui font envie. Prenez du lait anti-diarrhéique dans vos bagages ainsi que des pansements intestinaux du type Smecta ou Actapulgite, en cas de diarrhée. L’eau peut aussi être dangereuse quand on se baigne, évitez donc les cours d’eau et les mares. Si vous ne mangez pas à l’hôtel, lavez précautionneusement les fruits et légumes, épluchez-les et faites-les bouillir.
Une couverture vaccinale complète
Avant de partir dans un pays tropical,
renseignez-vous sur l'état sanitaire du pays pour adapter la couverture vaccinale de votre enfant. La mise à jour du calendrier vaccinal (DTCoq Polio, Hib, Hépatite B, Rougeole-Oreillons-Rubéole,
BCG) est capitale et certaines vaccinations peuvent même être faites plus précocément. C'est le cas de la rougeole (à partir de 9 mois), n'oubliez pas que cette maladie peut être très grave. Le
BCG peut également être avancé et pratiqué dès la naissance de même que l'hépatite B. Les vaccinations suivantes peuvent être à réaliser avant de partir :
La typhoïde
L’infection se fait par une bactérie ingérée dans l’eau et les aliments crus, contaminés par des personnes malades. Elle se traduit par de fortes fièvres, des maux de tête et des diarrhées. Chaque année, 17 millions de cas sont recensés dans le monde et 600 000 personnes en décèdent. Le vaccin est efficace 2 à 3 semaines après l'injection. Les enfants peuvent être vaccinés à partir de 2 ans.
L'hépatite A
Après une période d’incubation de 3 à 5 semaines, les symptômes de cette infection virale qui s’attaque au foie se manifestent, semblables à une grippe accompagnée de douleurs abdominales et parfois d’une jaunisse. Elle est souvent asymptomatique chez l’enfant. Dans de rares cas de complications, elle peut entraîner la mort. Le vaccin doit être fait au moins 15 jours avant le départ avec un rappel 6 mois plus tard pour étendre la protection à 10 ans. Pour les nourrissons de moins d’1 an, on recommande l’utilisation d’immunoglobulines, efficaces 4 à 6 mois. La vaccination peut être pratiquée à partir de l'âge d'1 an.
La méningite à méningocoque
Cette infection bactérienne épidémique se transmet par le nez et la gorge. Les enfants en bas âge y sont particulièrement sensibles. La mortalité est relativement importante : sur près de 500 000 personnes touchées chaque année dans le monde, 50 000 en décèdent. Parmi ceux qui se rétablissent, 15 à 20 % connaîtront des séquelles neurologiques. La maladie se manifeste par une fièvre forte et soudaine, une raideur de la nuque (absente chez les nourrissons), des nausées, des éruptions cutanées, accompagnées dans les cas extrêmes de délires et coma en l'absence de traitement. Le vaccin est déconseillé avant l'âge de 18 mois. En cas de nécessité (contact avec un malade atteint), cette limite peut être ramenée à 6 mois. Ce vaccin est administré en une seule injection, la protection commence dix jours plus tard et dure environ quatre ans.
La rage
Disparue dans nos pays, on oublie que cette infection est mortelle à 100 % sans un traitement rapide. Elle provoque une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Les voies respiratoires sont les premières atteintes, puis survient un état de grande agitation qui précède la paralysie. C’est ensuite le coma, puis la mort.
Le vaccin antirabique peut être injecté avant la morsure de l’animal enragé ou après, mais sa disponibilité dépend du pays et de la région dans lequel on se trouve. Le nombre de décès annuels par an est évalué entre 40 et 70 000, mais près de 10 millions de personnes reçoivent le vaccin a posteriori. Selon l’OMS, "entre 30 et 60 % des cas de rage chez l’homme se produisent chez l’enfant de moins de 15 ans". Habitués à caresser des animaux domestiques, les enfants ne se méfient pas forcément et l’accident, morsure ou petite griffure peuvent se produire. La vaccination est recommandée en particulier chez les jeunes enfants dès l'âge de la marche
Elle se rencontre fréquemment dans le sud-est asiatique. Transmise par les moustiques, elle provoque une inflammation aiguë du cerveau et de la moelle épinière. D’où la nécessité de mettre des manches longues et d’adopter une moustiquaire dans sa chambre. La personne atteinte est prise de maux de tête, d’une forte fièvre, de tremblements, voire de convulsions, puis tombe dans le coma. Elle peut entraîner le décès chez 10 % à 25 % des malades et des séquelles neurologiques dans un tiers à la moitié des cas. La vaccination est possible chez l'enfant à partir de l'âge d'1 an (entre 1 et 3 ans : demie dose).
Elle se rencontre dans les régions boisées de l'Europe de l'Est, mais le risque est relativement faible si le séjour est inférieur à quelques semaines. Le port de vêtements à manches et jambes longues doit alors suffire. La vaccination est possible chez l'enfant à partir de 3 ans. Jusqu'à 16 ans, une demie dose sera utilisée lors de la première injection.
Les moustiques transmettent cette maladie virale. Après une phase d’incubation d'une semaine, le malade ressent une fièvre soudaine, des maux de tête, des douleurs musculaires, un sentiment d’abattement, des nausées et des vomissements. Au bout quelques jours, les symptômes disparaissent pour revenir dans les 24 heures avec de possibles hémorragies, le rein fonctionne moins bien, la mort survient alors dans les 2 semaines. D'après l'OMS, 200 000 personnes seraient concernées chaque année et 30 000 en décèderaient. Il n'existe pas de traitement spécifique. La vaccination est donc vivement indispensable pour tout séjour dans une zone intertropicale d'Afrique ou d'Amérique du Sud, même en l'absence d'obligation administrative. Les enfants peuvent être vaccinés dès 6 mois.
Mathieu Ozanam
Le calendrier des vaccinations
http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/mag_2002/0712/gr_5734_enfants_tropiques.htm