Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Non, c'est une des maladies de peau les plus fréquentes puisqu'elle touche près d'une personne sur quatre. La kératose pilaire simple est caractérisée par une surproduction de kératine limitée aux follicules pileux. Elle se manifeste par une peau sèche, à l'aspect granuleux (papules folliculaires) assimilable à une "chair de poule" et par un toucher rêche et rugueux. Il existe aussi des kératoses pilaires rouges (kératoses pilaires simples associées à une inflammation et des rougeurs), atrophiantes (raréfaction des poils de par l'obstruction des pores) ou acquises (secondaire à d'autres affections dermatologiques telles que le psoriasis et l'eczéma folliculaires, lescorbut -dû à la carence en vitamine C-, la syphilis secondaire spinulosique, certaines dysplasies pilaires…).
Oui, c'est une affection bénigne très courante, à ne pas confondre avec les lésions précancéreuses des kératoses sénile et solaire (ou actinique) et dyskératoses.
Non, elle survient généralement dans les 10 premières années de vie avec un pic en période pubertaire et chez les jeunes adultes. Des études ont montré que 50 à 80 % des adolescents et environ 40 % des adultes avant 30 ans en étaient atteints.
Non, il semblerait qu'au contraire, les femmes soient plus facilement concernées que les hommes, avec 61 % de femmes touchées pour 39 % d'hommes. Mais peut-être les sujets masculins consultent-ils beaucoup moins leur médecin ou leur dermatologue pour cette raison…
Oui, la kératose pilaire a bien une composante génétique (30 à 50 % des patients ont des antécédents familiaux) et accompagne souvent des maladies cutanées associées comme l'ichtyoseou la dermatite atopique.
Non, si on observe généralement la kératose pilaire sur la face externe des bras, elle peut aussi se manifester sur les cuisses, les fesses et même le visage, de la joue jusqu'à la zone sourcilière.
Non, la kératose pilaire est la plupart du temps asymptomatique et ne présente pas de gêne particulière, si ce n'est d'ordre esthétique. Les "complexes" qu'elle entraine sont d'ailleurs la principale raison de consultation des sujets jeunes.
Oui et non. Si les signes de la kératose pilaire s'atténuent généralement au fil des années pour disparaître totalement après l'âge de 30 ans, ils peuvent aussi réapparaître et/ou persister. Notons que les signes de la kératose pilaire tendent à s'améliorer en été avec le soleil. Des études ont également montré qu'un climat chaud et humide permettait de limiter l'apparition de cette kératose.
Oui, les traitements kératolytiques à base d'urée et/ou d'acide salicylique donnent de très bons résultats. En revanche, ces derniers ne sont pas définitifs mais uniquement symptomatiques et suspensifs. En parallèle à un traitement aux acides de fruits (à une concentration de 15 et 20 %) voire un peeling si la kératose pilaire est vécue comme très invalidante esthétiquement, il convient aussi de respecter certains gestes au quotidien : utiliser un savon surgras pour la toilette, un émollient sur la zone concernée après la douche ou le bain et éviter les vêtements en matière synthétique très près du corps.
La consultation dermatologique elle-même ainsi que certains traitements prescrits médicalement le sont. En revanche, au titre de soin esthétique effectué en cabinet de dermatologie, le peeling n'est pas pris en charge par l'Assurance Maladie.
Créé le 02 octobre 2013
Sources :
- Interview d'Anny Cohen-Letessier, le 28 septembre 2013
- Kératoses Pilaires, Mazereeuw-Hautier J. et Bonafé J.-L., 23 février 2009, Thérapeutique Dermatologique, Fondation René Touraine
- Keratosis Pilaris, Nili N Alai, MD, FAAD, Medscape Reference
- Le Larousse Médical
- Encyclopaedia Universalis