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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

L’urbaculture, nouveau territoire des villes modernes

L'urbaculture, nouveau territoire des villes modernes

fleche-L'urbaculture, nouveau territoire des villes modernesMais que désigne-t-il ? Il définit un mode d’agir et un art de vivre qui souhaite concilier culture de la terre, habitat et aménagement du territoire. Et cela, dans une logique systémique qui travaille sur les interactions entre les différents éléments d’un écosystème et sur la place de l’homme dans son environnement.

L’urbaculture : une démarche empirique, mais pas une science

L’urbaculture ne peut pas être considérée comme une science, dans la mesure où elle ne s’appuie pas sur la méthode scientifique. Elle est plutôt basée sur une démarche empirique et pragmatique, qui se base sur une éthique et des grands principes.

Urbaculture 1

Le permaculteur Bob Hopkins initie en 2005, le mouvement des villes en transition qui change l’échelle de la réflexion. Au départ, la permaculture s’attachait à une étude autour de la maison.

Mais Hopkins l’a élargi à la ville, cherchant, face à la double menace du pic pétrolier et du dérèglement climatique, à créer des communautés résilientes. Le concept d’urbaculture vise donc à chercher une échelle intermédiaire entre la ville et la maison, autour du système de l’immeuble.

L’immeuble : lieu de prédilection à venir ?

La maison individuelle entourée d’un jardin n’est plus le lieu de vie de la grande majorité des citoyens.

L’exode rural et l’augmentation des populations se sont conjugués pour que la majorité des populations vivent aujourd’hui dans le monde urbain, dans des ensembles collectifs : les immeubles.

Urbaculture 2

L’urbaculture vise donc à inventer des démarches et méthodes qui permettent de considérer l’immeuble comme un système complexe, au sein duquel les interactions seront travaillées pour adapter ce lieu de vie aux enjeux du siècle.

A savoir, comment le faire évoluer de façon à ce qu’il s’adapte aux dérèglements climatiques et à la raréfaction des ressources de la planète. 

L’urbaculture : un travail de longue haleine pour le durable

Afin de mettre en oeuvre le concept d’urbaculture, il va être nécessaire d’étudier chaque immeuble, dans sa singularité, sur plusieurs points :

  • Comment l’immeuble va-t-il capter l’énergie ?
  • Comment va-t-il s’organiser pour le tri de ses déchets ? 
  • Quelles ressources va-t-il produire ? 
  • Comment va-t-il les réutiliser ? 
  • Quels biens et services ses habitants pourront-ils partager ?

Urbaculture 3
La réponse à ses questions apportera une plus-value à la fois économique et environnementale à la planète. Et à leur niveau, aux propriétaires et aux résidents de l’immeuble.

A noter que l’urbaculture désigne à la fois la nécessité d’une agriculture urbaine qui nourrit les résidents de l’immeuble mais aussi qui vise à changer leurs mentalités afin qu’ils puissent intégrer les idées principales de l’urbaculture.

Urbaculture : pays du nord vs pays du sud

Potagers urbainsL’urbaculture n’est pas vue de la même façon au nord et au sud du monde.

Au nord, elle est considérée comme une pratique renforçant les communautés et qui contribue au développement durable des villes.

Au sud, elle est plutôt une question de survie. Ainsi, une étude de l’Université de l’Arizona souligne qu’aux Etats-Unis, l’urbaculture atteint exceptionnellement 5 % de la nourriture consommée dans la ville en question. Elle ne dépasse pas 1 % dans la plupart des cas.

En revanche, des villes comme Bogotà, en Colombie, compte quelques 10 000 agriculteurs urbains. A Cuba, plus de 50 % des produits frais consommés à la Havane sont cultivés dans la ville. Cela permet à une partie de la population de faire face aux rationnements connus par l’île.

Urbaculture : des initiatives se développent partout dans le monde

Aménagement de parcelles cultivables dans les parcs municipaux à Séoul, conversion d’immeubles industriels en fermes verticales à Chicago etc. : les initiatives pour encourager l’agriculture en ville sont de plus en plus nombreuses partout sur le globe.

Fermes verticales

Fermes verticales

Avec l’urbaculture, de nouvelles techniques apparaissent, telles les cultures hors sol : Les cultures sans terre

A l’échelle mondiale, on estime à environ 800 millions, le nombre de personnes pratiquant l’agriculture urbaine de manière plus ou moins active. Loin de se limiter aux plants de tomates et aux fines herbes, l’agriculture urbaine produit également fruits, miel, vin etc.

Ainsi, on trouve du vin issu des vignes londoniennes, du riz à Séoul en Corée du Sud et « le plus grand verger urbain en Amérique du Nord » à Vancouver, où quelques 350 arbres fruitiers ont pris racine au cours des dernières années.

Fermes verticales, « Fermes en villes » : plusieurs concepts pour cultiver en ville

Ainsi, plusieurs concepts émergent pour cultiver en ville. Les fermes verticales, par exemple, qui ont pour but de protéger les cultures des aléas climatiques. Elles sont également faciles à utiliser, peu onéreuses à ériger au coeur des villes, non polluantes et capables de produire de la nourriture toute l’année.

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Il s’agit de produire en ville, localement, dans son quartier, dans des jardins partagés, sur les toits, ou même à l’intérieur : Cultiver ses légumes à l’intérieur avec une « windowfarm »

A titre d’exemple, une ferme de 30 étages construite par Despommier, pourrait nourrir quelques 50 000 personnes.

Les fermes en ville

Ferme en villeAutre concept : les « Fermes en villes ».  Porté par la grappe d’entreprises « Le Vivant et la Ville », ce projet d’une superficie de 3,5 hectares est né sur les terres d’une ancienne décharge de terres de remblais non cultivables.

Un dispositif que la Région Île-de-France a subventionné à hauteur de 24.700 euros dans le cadre de son dispositif PRIMHEUR (Programme Régional pour l’Initiative en Maraîchage et Horticulture dans les Espaces Urbanisés et Ruraux).

 

Et les projets pour ramener un peu de nature en ville ne cessent de se développer.

Alors, que pensez-vous du fait de réintroduire du vert en ville ? Pensez-vous que cela puisse être une bonne option pour le futur ?

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A lire sur la même thématique :

http://www.consoglobe.com/urbaculture-villes-modernes-cg/1

 

 

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