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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

L’aspartame serait inoffensif dans l’alimentation

L’aspartame (E 951) est un édulcorant utilisé pour remplacer le sucre dans de nombreux produits alimentaires comme les sodas. Controversé  avant même d’avoir sa mise sur le marché, il est l’objet de nombreuses récriminations – pas toujours justifiées. L’autorité européenne de santé (Efsa) vient à nouveau de trancher, le 8 janvier dernier… tout en relançant une évaluation des risques.

Pas de dangers avec l’aspartame ?

coca aspartame

Toujours pas de dangers avérés avec l’aspartame, rappelle l’Efsa le 8 janvier dernier : « Il ne présente aucun risque pour la santé avec les niveaux aujourd’hui autorisés en Europe ». Le risque auquel tout le monde pense est celui induit par la consommation journalière de sodas qui contiennent de l’aspartame. Est-il dangereux d’en boire, et jusqu’à combien de litres par jour ?

Le niveau de consommation préconisé par l’Efsa pour être garanti sans dangers sur la santé est la DJA (Dose journalière acceptée).

Pour l’aspartame, la DJA = 40 mg par kilo de poids et par jour.

L’Esfa rappelle que pour dépasser cette DJA, il faut avoir une consommation très élevée,toujours régulière, et ce pendant toute la durée de vie d’une personne. Soit pour un adulte pesant 60 kg : boire 12 cannettes de soda contenant de l’aspartame, tous les jours, pendant toute sa vie. Avec cette consommation, il atteint tout juste la DJA  de 40 mg/kg de poids/j !

En réalité, les industriels utilisent l’aspartame dans leurs produits à des niveaux bien plus faible, ce qui implique que les quantités présentes dans les sodas peuvent être de 3 à 6 fois plus basses que les niveaux maximum autorisés. Dans ces cas, il faudrait augmenter encore la consommation jusqu’à… 36 cannettes de sodas par jour et pendant toute la vie, pour atteindre la DJA ! Des scores astronomiques, impossible à atteindre dans la réalité et sur le long terme.

Les produits qui contiennent de l’aspartame

bonbons

L’aspartame est autorisée dans l’UE en tant qu’additif alimentaire pour sucrer les aliments suivants :

  • les boissons,
  • les desserts,
  • les confiseries,
  • les chewing-gums,
  • les yaourts,
  • les produits hypocaloriques et amaigrissants
  • comme édulcorant de table, depuis plus de 20 ans dans de nombreux pays partout dans le monde.

L’aspartame est identifiable sur la liste des ingrédients, sur l’étiquette des produits. Comme pour tous les additifs alimentaires après leur autorisation, on lui a désigné un  «numéro E ». Sa présence peut être indiquée soit par son nom ( « aspartame »), soit par son numéro, E 951.

 

Un risque pour les femmes enceintes ?

femme-enceinte 

En 2010, une étude épidémiologique danoise (1) s’intéressait à  l’association entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et le risque accru d’accouchement prématuré. Elle avait montré une augmentation du nombre d’accouchement prématuré pour les femmes ayant consommé plus de 4 boissons contenants de l’aspartame.

Le battage médiatique autour de cette étude avait réveillé la polémique sur l’aspartame.

Les experts scientifiques de l’Efsa se sont donc penchés sur cette étude et ont fait part de leur analyse en 2011 : ils concluent « qu’aucune preuve disponible dans l’étude ne permet d’affirmer qu’il existe un lien de causalité entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et l’accouchement prématuré ».

Ils soulignent que les auteurs danois indiquent eux-mêmes que des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer ou pour infirmer ce lien.

grossesse

Ils remarquent aussi que l’association identifiée par les auteurs a trait à des accouchements prématurés provoqués médicalement (plutôt que spontanés).

Au final, l’Efsa recommande des faire de nouvelles études sur… les critères de décisions de provoquer l’accouchement, et sur d’autres substances alimentaires qui pourraient avoir un effet sur la grossesse ! Résultats : l’aspartame n’y est donc pour rien !

La phénylalanine : le vrai danger

phenylalanine

L’Efsa reconnaît en revanche que la phénylalanine, un des composants de l’aspartame, constitue un risque pour les personnes souffrants de phénylcétonurie (maladie héréditaire  : le corps ne peut pas dégrader la phénylalanine qui passe dans le sang à des taux élevés toxiques pour le cerveau), et donc pour les femmes enceintes atteintes de cette maladie. Non seulement, elles risquent des accouchements prématurés, mais leur bébé peut avoir un développement anormal du cerveau.

L’aspartame n’est pas le seul aliment a contenir de la phénylalanine. Il en contient d’ailleurs de faibles quantités par rapport à d’autres aliments riches en protéines (viande, poisson, oeufs, produits laitiers, noix et graines), ou de nombreux aliments contenant de l’amidon, y compris ceux qui contiennent de la farine (pain, pâtes).

Ce risque est d’ailleurs bien connu et sérié  : la mention « Contient une source de phénylalanine » est obligatoire sur les étiquettes des sodas qui contiennent de l’aspartame, dans l’UE.

Les personnes souffrants de phénylcétonurie connaissent ces risques.

 

Une surveillance constante

produit light

Depuis sa création en 2002, l’autorité européenne a déjà évalué 3 fois l’aspartame : en 2006, 2009 et 2011, à la suite d’études parues sur le sujet. Avec toujours le même verdict : l’aspartame est inoffensif, en-dessous de la DJA (qu’il est difficile à atteindre, on l’a vu).

Un règlement européen impose de réviser, avant 2020, la sécurité de TOUS les additifs ayant été autorisés dans l’UE. Un programme a été mise en place pour pouvoir tous les passer en revue : l’aspartame doit être examiné dans les premiers.

L’Efsa vient de lancer une vaste consultation publique sur cet additif. Plus de 600 études déjà publiées ou non seront consultées par les scientifiques. Résultats attendus sur l’innocuité ou non de l’aspartame, au mois de mai 2013.

 

L’avis de la diététicienne :

Pas d’inquiétude à avoir pour l’aspartame. Les avis de l’Efsa sont fiables et déterminent ceux des gouvernements de chaque pays chargés des la sécurité sanitaires des aliments.

Si l’aspartame a l’avantage d’avoir un pouvoir sucrant 200 fois supérieur au sucre normal, il a un goût particulier. A chacun de voir s’il est acceptable ou non. Mais si on peut s’en passer en préférant le vrai sucre en moindre quantité, c’est aussi bien !

 

 (1) Halldorsson T.I. et al., Intake of artificially sweetened soft drinks and risk of preterm delivery: a prospective cohort study in 59334 Danish pregnant women. Am. J. Clin. Nutr. 2010, 92: 626-633.

*

Cela me donne une idée

aspartame dangersimage du site http://generationscobayes.org qui montre bien que le débat est vif au sujet de l’aspartame

 

http://www.consoglobe.com/aspartame-serait-inoffensif-alimentation-cg/3

 

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