Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
[?] Qu'est-ce que c'est ?
L'artériopathie des membres inférieurs provoque de manière en général progressive l'occlusion des artères irriguant les membres inférieurs.
L'aorte se divise en artères iliaques primitives droite et gauche au niveau du carrefour aortique.
Chaque artère iliaque primitive se divise en artère iliaque externe et artère iliaque interne.
L'artère iliaque externe se continue par les artères fémorales profonde et superficielle.
[?] Causes et facteurs de risque
L'artérite des membres inférieurs est liée à l'athérosclérose le plus souvent.
Mais d'autres causes sont possibles : maladie de Buerger, homocystinurie…
[?] Les signes de la maladie
En général, le premier symptôme apparaît lors d'une marche. Après avoir parcouru 2 à 300 mètres, le patient ressent une gêne progressivement croissante, une sensation de crispation, de lien serré autour du mollet. Si le sujet insiste, s'il continue de marcher, si le chemin monte, cette gêne devient douleur et gagne la cuisse puis la fesse tant et si bien qu'il doit s'arrêter de bouger.
Après quelques secondes d'arrêt, la douleur disparaît.
Si le patient repart calmement, si le sol est plat, il peut à nouveau parcourir la même distance avant que ne revienne la sensation identique. S'il fait froid, si le terrain est en pente, si le sujet est ému, s'il doit lutter contre le vent, la distance qu'il peut parcourir sans douleur est plus courte.
Cette marche en chapelet ou claudication intermittente signe un trouble de l'irrigation sanguine.
L'examen clinique peut montrer la disparition du pouls, un souffle à l'auscultation au niveau d'une artère.
Si la claudication intermittente artérielle des membres inférieurs est méconnue ou mal soignée, les lésions vont s'aggraver :
Cette gangrène peut survenir subitement par embolie distale ou se constituer plus progressivement en dehors d'un syndrome d'ischémie aiguë chez un patient ayant déjà des troubles trophiques importants. Elle survient au niveau des orteils souvent après des soins cutanés intempestifs. Elle se manifeste par une zone noire localisée.
Des troubles génitaux d'origine artérielle peuvent se produire en cas d'obstruction haut située rendant l'érection impossible (impuissance )
[?] Causes et facteurs de risque
Des facteurs favorisants sont presque toujours retrouvés :
Les autres facteurs de risque de l'athérosclérose jouent aussi un rôle :
[?] Examens et analyses complémentaires
La radiographie simple des membres peut montrer des artères calcifiées.
Cette technique d'examen apprécie la vitesse de circulation sanguine du sang grâce à la réflexion du faisceau d'ultrasons, émis par l'appareil, sur les globules rouges en déplacement. La vitesse est évaluée non seulement à partir du signal sonore reçu mais également sur un graphique qui permet la comparaison avec la circulation normale.
Toutes les artères des membres inférieurs peuvent être explorées : aorte abdominale, artères iliaques, fémorales, poplitées, tibiales, péronières etc...), mais également les artères cérébrales.
L'échographie directe du vaisseau permet de visualiser l'artère, ainsi que l'artériographie (conventionnelle ou numérisée) qui précise le type des sténoses, la valeur de la circulation collatérale et du réseau artériel d'aval.
L'électrocardiogramme vérifie l'état du coeur.
Le bilan général de l'athérosclérose (reins, coeur, cerveau) est systématique.
[?] Traitement
Les règles d'hygiène de vie sont primordiales :
D'autres conseils sont utiles :
[?] Les médicaments
La crénothérapie constitue un appoint intéressant (Royat etc.).
Le traitement chirurgical s'impose lorsque le périmètre de marche devient très faible, lorsqu'il existe des douleurs de décubitus ou en cas de gangrène.
Plusieurs techniques sont possibles.
La chirurgie des artères a pour but de rétablir une circulation normale. Les différentes méthodes consistent à réparer et à mettre en dérivation le conduit rétréci ou obstrué. Pour intervenir sur une artère malade, il est nécessaire soit de l'ouvrir pour la déboucher, soit de la court-circuiter.
Le pontage est un conduit artificiel (prothèse en Teflon ou en Dacron) ou un fragment de veine saphène interne prélevé au membre inférieur. Cette veine superficielle de la cuisse peut être enlevée sans inconvénient pour la circulation veineuse car les suppléances sont nombreuses. Ce pontage permet de dévier le flux sanguin et de contourner le segment rétréci de l'artère.
Les prothèses sont utilisées pour le remplacement des grosses artères (aorte, fémorale). Les veines saphènes sont utilisées pour les artères de petit calibre.
Le pontage entre l'aorte et les artères de la cuisse (pontage aorto-bifémoral ou carrefour aortique) est pratiqué chez les malades souffrant d'une artérite des deux membres inférieurs et dont les obstacles touchent les artères iliaques ou l'origine des fémorales. Après l'intervention, le tabac est interdit et la marche recommandée.
Le pontage à la cuisse (pontage fémoro-poplité) est utilisé chez les patients dont l'obstacle siège sur les artères de cuisse ou de jambe.
L'angioplastie transluminale percutanée corrige par dilatation certaines atteintes.
Le chirurgien introduit sous anesthésie locale une sonde munie à son extrémité d'un ballonnet dans l'artère fémorale à l'aine et la descend sous contrôle radiologique jusqu'à l'obstacle. Une fois en place, le ballonnet est gonflé et écrase la plaque d'athérome.
L'endartériectomie percutanée permet d'abraser l'intérieur de l'artère lésée.
L'endoprothèse métallique ou "stent" est une autre technique qui permet de recanaliser certaines sténoses.
La thrombolyse locale intra-artérielle donnerait de bons résultats.
La sympathectomie lombair est la plus fréquente des interventions chirurgicales vasculaires. Le principe est de sectionner au niveau de la colonne vertébrale le nerf sympathique qui assure la tonicité des artères de petit calibre. Il en résulte un relâchement des vaisseaux et une dilatation bénéfique. Cette intervention concerne les patients qui ne peuvent bénéficier du pontage et qui souffrent de douleurs de décubitus sans revascularisation chirurgicale possible.
C'est l'intervention de dernière chance qui peut sauver la vie d'un malade dont les artères sont irrémédiablement lésées.
c'est une intervention fréquente en France.
Le chirurgien s'efforce d'être le plus conservateur possible.
L'amputation au dessous du genou permet de reprendre une vie presque normale avec la kinésithérapie et l'appareillage. Une prothèse provisoire est posée dès le 4° jour sans attendre la cicatrisation. La prothèse définitive est mise environ un an plus tard.
L'amputation de cuisse demande un appareillage plus important.
La sensation de membre fantôme est fréquente après l'amputation. Le malade a l'impression d'avoir toujours son membre amputé. Ce phénomène est dû à la mémorisation du schéma corporel.
Des douleurs du moignon peuvent survenir. Ce sont parfois des décharges électriques à l'effleurement de la peau. L'anxiété, la dépression augmentent ces troubles. L'aide du psychologue, le bandage très serré du moignon, la neuro-stimulation péridurale sont parfois utiles.
Une nouvelle technique de neurostimulation a été récemment mise au point. L'appareil comporte une sonde-électrode qui stimule les nerfs issus de la moelle épinière à destination de la partie inférieure du corps. Le boîtier de stimulation se trouve dans l'abdomen. La stimulation atténue la douleur et favorise l'amélioration de la circulation dans les artères par dilatation de celles-ci.
Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.
Forum Santé
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Forum Nutrition
http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_783_arterite_mi.htm