Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
L’hypoglycémie à jeun provient d’une période de jeûne trop longue, par exemple le matin au réveil ou après avoir sauté un repas, ou d’une consommation insuffisante de glucose avant un effort physique. En revanche, l’hypoglycémie dite « réactive » survient après un repas à teneur élevée en glucides, dont le passage trop rapide dans le sang peut stimuler une sécrétion excessive d’insuline. Il faut donc synchroniser les injections d’insuline avec le moment où la glycémie augmente, et ajuster le dosage en fonction de l’apport et des dépenses caloriques.
D’autres substances, en particulier l’alcool, peuvent bloquer la libération de glucose dans le sang et provoquer une grave hypoglycémie, y compris chez les non diabétiques : c’est pourquoi il est
vivement déconseillé d’absorber de l’alcool sans manger en même temps...
d’origine médicamenteuse
L’hypoglycémie d’origine médicamenteuse est fréquente :
l’administration de doses exagérées ou prolongées du traitement
hypoglycémiant (insuline, sulfamides hypoglycémiant) stimule la libération d’insuline en trop grande quantité. Elle est responsable de la survenue d’hypoglycémies répétées, notamment pendant la
nuit, qui se caractérisent par des malaises au réveil, en fin de matinée ou en début de soirée. De plus, certains médicaments non hypoglycémiants peuvent faire chuter le taux de sucre dans
l’organisme quand on les associe aux traitements prescrits contre le diabète.
Récemment retraité, le Dr Philippe Bernard exerçait en région parisienne. Lui-même diabétique, il a vécu plusieurs épisodes d’hypoglycémie légère à modérée. Il donne ses « trucs » et ses
conseils pour limiter les risques de survenue d’une hypoglycémie et pour réagir en cas de malaise.
Prévention : «Je prends le temps de manger régulièrement, même si j’ai beaucoup de travail, et je ne saute aucun repas. Je vérifie ma
glycémie avant de faire un effort physique ou intellectuel : prendre le volant de ma voiture ou faire du sport. En cas de crise, j’ai toujours ma carte de diabétique et quelques comprimés de
glucose à portée de mains.»
Pendant la crise : «Je n’attends pas que les symptômes s’aggravent pour cesser mon activité. Après m’être resucré, si possible, je m’allonge
quelques minutes pour faciliter la disparition des symptômes dus à l’excès d’adrénaline. Je prends ensuite une collation, ou un repas si c’est l’heure, et je contrôle ma glycémie pour vérifier
qu’elle est stabilisée à un niveau normal.»
L’entourage : «Mon assistante savait que je suis diabétique, et je lui avais appris à réagir au cas où je ferais un malaise et ne serais pas
capable de me resucrer seul. D’ailleurs, je n’ai jamais eu de crise au travail. En revanche, j’en ai eu quelques-unes le soir, chez moi, après une journée difficile. Dans ce cas, c’est ma femme
qui m’aide à faire remonter ma glycémie.»
L’astuce en plus : «N’ayez pas honte de dire que vous êtes diabétique et de communiquer autour de cette maladie et de ses manifestations.
Plus votre entourage sera informé, mieux il saura vous aider de manière efficace en cas de malaise hypoglycémique.»
http://www.diabete.fr/website/content/dossiers_thematiques/hypoglycemie_1a.aspx