Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Les pesticides sont des substances chimiques ou des micro-organismes répandus sur les cultures afin d’éviter la prolifération d’organismes nuisibles.
Parmi les pesticides les plus utilisés en agriculture figurent :
Les fongicides, utilisés contre le développement des champignons parasites dans les végétaux.
Les insecticides, conçus pour tuer les insectes.
Les herbicides, employés pour détruire les végétaux non désirables (ou « mauvaises herbes »).
Des études ont montré le potentiel dangereux de certains pesticides pour l’homme. On relève notamment des cas de maladies dégénératives, des effets sur le système hormonal, des effets cancérigènes ainsi que des irritations de la peau, des yeux et des poumons.
L’utilisation des pesticides fait cependant l’objet d’un réel contrôle. En Europe, c’est l’agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) qui est chargée d’examiner les produits phytopharmaceutiques, une catégorie de pesticides.
Elle s’occupe de l’évaluation des risques associés aux pesticides et elle fournit à la Commission européenne un rapport qui permet de décider de la mise sur le marché d’un produit phytopharmaceutique.
Les produits phytopharmaceutiques font l’objet d’une réglementation appelée Limite Maximale de Résidus (LMR), au-delà de laquelle la commercialisation est interdite. L’objectif est de protéger le consommateur afin qu’il n’ingère pas une quantité de substance active supérieure à la dose journalière admissible (DJA).
Malgré cette réglementation stricte, une proportion d’échantillon reste au-delà des limites autorisées.
En 2008, 3,5% des 70 000 échantillons analysés dans les 27 états-membres de l'UE dépassent la LMR fixée par la commission européenne. Les raisins restent les fruits les plus contaminés avec 75% des échantillons qui présentent des résidus.
En France, l’Observatoire des Résidus de Pesticides (ORP) publie en octobre 2010 un rapport qui dévoile qu’en 2006, sur 4749 échantillons de fruits et légumes frais ou transformés et issus de l’agriculture biologique révèlent un taux de non-conformité de 6%.
L’utilisation de pesticides en agriculture pose également des problèmes environnementaux : 90% des produits phytopharmaceutiques n’atteignent pas l’organisme nuisible et se dispersent donc dans les sols. On trouve alors des traces de pesticides dans l’eau de surface.
Au Canada, on constate par exemple que 27% de l’eau des rivières prélevée par temps de pluie est contaminée par des herbicides, en 2007.
Depuis 2006, le taux de non-conformité des fruits et légumes issus de l’agriculture biologique a nettement diminué (2% en 2009), les aliments bio sont donc moins touchés par les résidus de pesticides.
Il est aussi conseillé de laver soigneusement et de peler tous les fruits et légumes qui peuvent l’être, bien qu’une grande partie des vitamines soit contenue dans la peau.
Anais Lhôte – PasseportSanté
Sources :
www.observatoire-pesticides.gouv.fr
www.efsa.europa.eu/fr
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=pesticides_20120113