Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Le diabète de type 1 : de quoi parle-t-on ?
Le diabète se définit par un excès de sucre dans le sang (ou hyperglycémie) au-delà de 1,26 g/l à jeun ou 2 g/l non à jeun. Il existe plusieurs types de diabète dont les deux principaux
sont le type 1 et le type 2. Seul le diabète de type 1 (anciennement appelé diabète insulinodépendant) est abordé dans ce chapitre. Le diabète de type 1 survient surtout chez
l’enfant et l’adulte jeune et concerne 170 000 personnes en France.
Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?
Quels sont les mécanismes du diabète de type 1 ?
Le pancréas, chargé de fabriquer l’insuline, hormone régulatrice du taux de sucre dans le sang, est partiellement ou totalement détruit. L’apparition du diabète est
le plus souvent brutale dans le diabète de type 1. L’origine de la défaillance du pancréas est à ce jour inconnue, mais le risque de développer un diabète de type 1 est augmenté en cas
d’antécédents familiaux, laissant supposer un facteur génétique. Actuellement, le traitement à vie repose sur plusieurs injections quotidiennes d’insuline pour compenser le déficit en
insuline et prévenir les complications rénales, oculaires, neurologiques et cardio-vasculaires.
L’apparition des symptômes est le plus souvent brutale dans le diabète de type 1 avec une triade de signes : amaigrissement, fatigue, soif importante (polydipsie) avec urines très
fréquentes (polyurie). L’amaigrissement s’accompagne parfois paradoxalement d’une augmentation de l’absorption de nourriture. L’augmentation des boissons est liée à la perte en eau et
l’augmentation de la fréquence et du volume des urines (3-4 l/jour) est liée à la fuite de sucre par le rein.
Le diabète peut également se révéler à l’occasion d’une de ses complications appelée acidocétose avec déshydratation, respiration anormale, douleurs abdominales voire coma et décès.
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
Le diabète de type 1 ne doit pas être confondu avec l’autre type de diabète, le type 2. Ce dernier (anciennement appelé diabète non insulinodépendant) survient préférentiellement
à partir de 40-50 ans et atteint entre 2 et 3 millions de sujets. Sa survenue, de plus en plus précoce, est liée au mode de vie (sédentarité, habitudes alimentaires, surpoids…) et à
l’hérédité familiale.
Le diabète insipide quant à lui correspond à une fuite d’eau en raison d’une anomalie hormonale : le volume des urines peut atteindre 10 l/jour.
Y a-t-il une prévention possible du diabète ?
Adopter une alimentation équilibrée, adaptée à son mode de vie, doit être une priorité de tout diabétique. De même, il est indispensable d’exercer une activité physique régulière,
de réduire les autres facteurs de risque cardio-vasculaire en contrôlant son poids. L’objectif est d’obtenir un index de masse corporelle (c’est à dire votre poids/votre taille, au carré)
inférieur à 25, en réduisant son cholestérol et en arrêtant de fumer. La vaccination contre la grippe et le pneumocoque fait également partie des recommandations, le sujet diabétique étant plus
sensible et plus fragile aux infections.
Enfin, les pieds du diabétique doivent être examinés régulièrement (peau, déformations) et choyés (port de chaussure, soins de pédicures…). Une visite annuelle chez l’ophtalmologiste et le
dentiste complète la prévention.
L’apparition des symptômes faisant évoquer un diabète doit conduire à une consultation médicale pour vérifier le taux de sucre dans le sang (glycémie contrôlée au cabinet du médecin
par une piqûre au bout du doigt ou au laboratoire par une prise de sang). Il s’agit d’une urgence médicale, car en l’absence d’insuline, l’organisme ne peut vivre très longtemps (risque
d’acidocétose et de décès). Une fois le diagnostic posé, tout déséquilibre du diabète ou infection doit faire consulter son médecin pour prévenir les hyper- ou les hypoglycémies (augmentation ou
diminution du taux de sucre).
Que fait le médecin en cas de diabète de type 2 ?
Le médecin traitant, en coordination avec le médecin spécialiste (diabétologue endocrinologue), va confirmer le diagnostic par des examens sanguins et éventuellement d’autres examens
complémentaires pour dépister une origine, des facteurs de risque ou des complications du diabète. L’objectif principal du traitement est de contrôler la glycémie (taux de sucre), trop
élevée du fait de la carence en insuline. Les injections d’insuline (nombre d’injections quotidiennes variable entre deux et cinq injections, pompe à insuline…) sont la base de ce
traitement Le médecin apprend au patient à adapter les doses (éducation thérapeutique) et à réduire les autres facteurs de risque (prévention).
Comment préparer ma prochaine consultation ?
La mesure par le patient de la glycémie capillaire sur une goutte de sang (autosurveillance plusieurs fois par jour) est fondamentale entre les consultations. Elle permet d’adapter les doses
d’insuline pour atteindre l’objectif d’équilibre glycémique fixé avec le médecin et diminuer les complications. Cet objectif sera vérifié par le médecin tous les 3 mois à l’aide d’une
prise de sang (hémoglobine glyquée ou HbA1c) et du carnet de surveillance soigneusement rempli par le patient.