Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Le diabète est une maladie qui correspond à une augmentation prolongée du sucre dans le sang. Il existe plusieurs types de diabète mais l’enjeu est de prévenir l’apparition des complications avec un bon contrôle de la glycémie.
Le diabète de type 1, ou diabète maigre, est une maladie auto-immune survenant sur un terrain génétique particulier qui débute chez le sujet jeune et va durer jusqu’à la vieillesse. Il représente 5 à 10 % de tous les cas de diabète et survient lorsque le pancréas ne fabrique plus l'insuline.
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Le diabète de type 2, ou diabète gras, apparaît généralement à l'âge adulte chez des personnes en surpoids. Il représente 90 % des cas de diabète et traduit une mauvaise utilisation de l’insuline par le corps : c’est la résistance à l’insuline. Il touche en priorité des personnes de plus de 40 ans, mais commence à se voir chez certains adolescents obèses.
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La rétinopathie diabétique résulte d’un taux de sucre trop élevé dans le sang et de façon prolongée. Elle n’est jamais présente au diagnostic du diabète de type 1, à la différence de celui du diabète de type 2 car elle a pu y être précédée par des années d’hyperglycémie ignorée.
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L’atteinte des nerfs est une complication fréquente au cours du diabète : on parle de « neuropathie diabétique ». Le diagnostic en est souvent tardif car le début est silencieux, ce qui n’empêche pas la survenue ultérieure d’une douleur neurogène chronique liée à la souffrance du nerf.
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Le diabète est la première cause d’insuffisance rénale terminale, mais seuls 30 % des diabétiques seront concernés en raison d’une prédisposition génétique. L’insuffisance rénale est aussi un facteur de risque cardiovasculaire au cours du diabète.
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L’alimentation joue un rôle clé dans l’équilibre du diabète et c’est un enjeu majeur de la prise en charge de cette maladie. Être diabétique, c’est connaître sa maladie et son traitement, mais c’est aussi être un expert de l’alimentation.
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Le diabète est un trouble de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation dans les cellules du corps.
Les aliments fournissent l’essentiel de l’énergie dont ont besoin les cellules pour fonctionner. Les aliments sont digérés et absorbés dans l’intestin pour former desnutriments (glucides, protides et lipides) qui passent dans la circulation sanguine pour être distribués à tout le corps.
Ainsi, quand on mange, le taux de sucre augmente dans le sang après le repas et certaines cellules du pancréas (cellules des « îlots de Langerhans ») détectent cette élévation et vont sécréter en réaction une hormone : l’insuline. C’est l'insuline qui fait baisser le sucre dans le sang car elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme, que ce soit des cellules des muscles, des tissus graisseux ou du foie : le glucose y sera transformé et stocké. Chez les personnes malades du diabète, ce système de régulation du taux de sucre dans le sang et de stockage du sucre dans les cellules ne fonctionne pas.
Le diabète de type 1 est lié à une insuffisance en sécrétion de l’insuline par les cellules des îlots de Langerhans, dans le pancréas. Cette insuffisance en sécrétion d’insuline est liée à une maladie auto-immune qui détruit ces cellules et la seule solution est d’apporter en quantités adaptées de l’insuline sous forme d’injections répétées ou à l’aide d’une pompe.
Dans le diabète de type 2, le taux de sucre trop élevé dans le sang est lié à une certainerésistance des cellules du corps aux effets de l’insuline. L'insuline ne peut plus faire pénétrer le sucre dans les cellules, elle ne régule plus la glycémie, et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d'insuline : c’est « l’insulinopénie ». Le traitement est basé sur le développement de l’activité physique et la perte de poids, qui améliorent la sensibilité à l’insuline, mais il faut généralement associer des traitements antidiabétiques oraux, puis injectables. Le diabète de type 2 étant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des antidiabétiques, des injections d’insuline seront proposées lorsque la carence en insuline devient trop importante. Dernièrement, la chirurgie bariatrique a donné des résultats intéressants chez les diabétiques de type 2 obèses et mal contrôlés par le traitement hypoglycémiant, mais le suivi et l’évaluation du retentissement à long terme est encore insuffisant.
L’élévation prolongée du sucre dans la sang, ou hyperglycémie, est très mauvaise pour la santé des vaisseaux sanguins.
C’est le cas pour les gros vaisseaux sanguins où l’hyperglycémie est à l’origine d’une athérosclérose accélérée (« macroangiopathie »). L’hyperglycémie s’associe également aux autres facteurs de risque cardiovasculaires pour aggraver l’athérosclérose. Le risque majeur est celui de la survenue d’accidents liés à l’obstruction brutale de ces artères dont le diamètre intérieur est rétréci par les dépôts d’athérosclérose (comme du tartre dans un tuyau). Ces obstructions aboutissent à l’arrêt de la circulation en aval et donc l’arrêt de l’apport de l’oxygène et de l’énergie nécessaire au fonctionnement des cellules qui vont alors mourir : c’est « l’ischémie » ou « l’infarctus ». Les artères bouchées peuvent concerner le cœur (angor ou infarctus du myocarde), le cerveau (accident vasculaire cérébral ischémique), les membres inférieurs (artérite des membres inférieurs) ou d’autres artères (artère mésentérique avec infarctus intestinal…).
L’hyperglycémie est aussi mauvaise pour les petits vaisseaux sanguins qui vont également se boucher (« microangiopathie ») et donner des complication dans les nerfs (« neuropathie »), dans l’œil (« rétinopathie ») et dans le rein (« néphropathie »).
La recherche progresse tous les ans et améliore le contrôle de la glycémie dans le sang, mais elle ne permet pas de guérir la maladie.
Il faut donc toute sa vie, se surveiller régulièrement, garder de bonnes habitudes alimentaires et d’activité physique, prendre régulièrement et de façon adaptée ses médicaments. Au prix de cette contrainte de tous les jours, le diabète se contrôle très bien, la majeure partie des complications sont prévenues et l’espérance de vie augmente, à tel point que les diabétologues sont désormais confrontés au traitement du diabète chez la personne très âgée.
http://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/1119-Diabete-pour-etre-un-malade-en-bonne-sante/p-457-ENJEUX-Diabete-tout-savoir