Réponse : en se servant de tests dits d’allergologie moléculaire. On sait en effet désormais que les allergènes sont des puzzles constitués de protéines différentes qui n’ont pas toutes la même "gravité" allergique. Ces différences sont dues à des particularités chimiques qui les rendent plus ou moins résistantes à la chaleur, à la digestion…
Aujourd’hui, avec les techniques de biologie moléculaire, on peut synthétiser les pièces de ce puzzle en détaillant chacun des antigènes dits recombinants qui les compose. La pomme et le bouleau partagent ainsi un antigène commun, ce qui explique cette allergie "croisée".
Désormais, l’allergologue peut prescrire un examen qui consiste à rechercher, dans le sang du malade, les IgE, ces anticorps spécifiques dirigés contre telle ou telle fraction protéique. Ainsi, si le test est positif à l’antigène commun à la pomme et au bouleau, il sera possible de proposer au patient une désensibilisation au bouleau… ce qui
lui permettra de manger des pommes, alors qu’il n’existe aucun traitement de désensibilisation à la pomme. « Le diagnostic gagne en finesse et permet de personnaliser les conseils », précise le Dr Philippe Auriol, allergologue à Bordeaux, cofondateur d’un site consacré à l’allergologie moléculaire et déjà utilisé par plus de 2000 spécialistes.
Cet article est extrait d'un dossier sur les allergies, publié dans Sciences et Avenir n°807.
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20140502.OBS5959/des-tests-moleulaires-detectent-les-allergies-croisees.html