La Croix-Rouge tire la sonnette d’alarme sur la paupérisation grandissante de la jeunesse en France. De plus en plus de jeunes se privent de soins de santé et sautent des repas faute de moyens.
« En France, un jeune sur cinq a renoncé aux soins. Or un premier indice de la précarité est de ne pas se faire soigner », remarque la Croix-Rouge dans un rapport paru le 31 mai. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à se priver régulièrement de repas. « 13 000 étudiants parisiens sautent quatre à six repas par semaine, faute de pouvoir se les payer. »
Tout ceci est le signe d'une « priorisation malheureuse » de la part de personnes « paupérisées », d'après la Croix-Rouge.
Le constat est sans appel. D'après l'association, parmi les personnes fréquentant les épiceries solidaires tenues par la Croix-Rouge, le pourcentage des moins de 25 ans a augmenté : il était de 11,9 % en 2015, il est passé à plus de 13 % en 2016.
D'après les chiffres, ce que la Croix-Rouge appelle le « reste à vivre moyen », qui équivaut à ce dont un foyer dispose en fin de mois une fois les charges fixes payées, ne dépasse pas 85 euros, à diviser sur trente jours pour se vêtir et se nourrir, analyse le rapport.
« Il faut que l'Etat prenne conscience de la nécessité d'augmenter ses financements pour la promotion de la santé », déclare le président de la Croix-Rouge française. Et qu'une véritable information soit donnée aux jeunes sur les aides dont ils peuvent bénéficier.
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