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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

DEPRESSION ET TROUBLES PSYCHOLOGIQUES

Depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à la pression sociale, en passant par l’attitude des soignants, la personne diabétique a bien des raisons de déprimer.
Diabète et baisse de moral : les raisons de déprimer

Ainsi, le Professeur Grimaldi, dans un article de la revue Equilibre*, montre que les patients diabétiques sont deux fois plus déprimés que les non diabétiques (même si beaucoup d’entre eux sont devenus psychologiquement plus forts « grâce à» la maladie). Le Professeur Grimaldi en conclut que pour accepter sa maladie et lutter contre la dépression, la personne atteinte de diabète a un combat à mener sur plusieurs fronts :

  • D’abord contre elle-même, lorsqu’elle se dévalorise et « se rend malade d’être malade »
  • Ensuite vis-à-vis de la société, lorsqu’elle veut la réduire à sa maladie.
  • Enfin, à l’égard des soignants qui, par excès de bienfaisance, lui fixent parfois des objectifs inatteignables en lui disant « ...d'autres diabétiques y arrivent très bien, c’est une question de volonté ! ».
Accepter le diabète : un nécessaire travail de deuil

Le travail d’acceptation de la maladie et des contraintes thérapeutiques est comme un travail de deuil avec ses différentes phases. Après lasidération initiale (sorte de choc et d'anéantissement psychologique) suivie d'une phase de révolte, le malade doit peu à peu apprendre à « faire avec », en réduisant psychologiquement les contraintes du traitement au temps qu’elles prennent.


Cette acceptation passe en général par une phase dépressive temporaire où le malade est résigné mais espère s’en sortir… Toutefois, certains patients, terrassés par le choc de la maladie, ont du mal à supporter cette santé diminuée. Ils vivent avec une sorte d’aigreur dépressive et affirment bien souvent avec rancœur : « Le diabète a pourri ma vie ! »

 
À l’inverse, de peur d’être assimilés à leur maladie et de perdre leur identité, certains patients choisissent délibérément la dénégation : « Je suis diabétique soit, cela ne changera rien à ma vie. » Diabétiques « clandestins », ils font le minimum pour éviter les comas mais restent en hyperglycémie permanente et courent le risque de complications graves 15 à 20 ans plus tard…


Cette peur d’être réduit à la maladie dépend bien sûr de la capacité de chacun à affronter l’adversité, en fonction de sa confiance en soi et dans les autres, en particulier dans les membres de la famille et de l’entourage.


En conclusion, sachez ce qui vous fait du bien, soyez « bien » entouré pour vivre en bonne santé avec le diabète !

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