Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Par Le Point.fr
Une prise de parole forte de sens pour les quatre millions de diabétiques français. Dans les colonnes de L'Équipe, le tennisman allemand Alexander Zverev s'exprime ce dimanche 7 août pour la première fois publiquement sur son diabète. Le joueur de 25 ans a même lancé, ce vendredi, une fondation pour sensibiliser les parents de jeunes diabétiques à travers le monde. « Je veux faire passer le message aux parents et aux enfants […] qu'il n'y a aucune limite à part celles que vous vous imposez », explique-t-il au quotidien sportif.
C'est à l'âge de trois ans qu'Alexander Zverev est diagnostiqué diabétique de type 1 (il en existe deux, à ce jour), aussi connu sous le nom de « diabète de l'enfance ». Dans ce cas, le pancréas du malade n'arrive pas à produire en quantité suffisante de l'insuline afin de réguler le taux de sucre dans le sang. Pendant de longues années, le sportif explique avoir eu « honte ». « Parfois, j'étais invité aux anniversaires de copains d'école et leurs parents ne me laissaient pas manger de gâteau. Ils me disaient : Tu as la maladie du sucre, tu n'as pas le droit d'en manger. J'étais exclu. » « On s'est souvent moqué de moi. J'ai eu beaucoup de mauvaises expériences quand j'étais petit. Aujourd'hui, je veux aider en racontant mon histoire », assure-t-il. Et pour cause, dans son esprit, la bascule est encore très récente. « Plus j'ai accumulé les succès, plus j'ai commencé à me sentir à l'aise », confie le médaillé olympique de Tokyo.
Zverev dénonce aussi « la source de revenus énorme » représentée par le diabète dans le monde. « Beaucoup de gens se font de l'argent sur le dos des malades, cela ne devrait pas être le cas », tempête le sportif allemand. « Tout le monde devrait avoir l'opportunité de vivre une vie normale. » Par exemple, aux États-Unis, les malades n'ayant pas de couverture santé doivent parfois débourser jusqu'à 730 dollars pour un simple flacon d'insuline, en 2013.
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Avec les progrès des dispositifs médicaux connectés, le jeune tennisman assure ne plus avoir de difficulté à allier la maladie avec sa pratique sportive. « Avec l'évolution […] de la technologie, c'est de moins en moins compliqué à gérer », assure-t-il à L'Équipe. Alexander Zverev a également pu compter sur le soutien des organisateurs de l'ATP. Lors des jours de matchs, il explique avoir « dans [son] sac de raquettes » un lecteur de glycémie. « L'ATP m'autorise à l'utiliser, ce n'est pas un téléphone. Je me contrôle à chaque changement de côté », détaille l'Allemand. Il assure ne jamais avoir eu de crise d'hyperglycémie en match, où « il fait tout minutieusement ».
En dépit de sa maladie, Alexander Zverev refuse d'utiliser le diabète comme une excuse lors d'une défaite. « Quand je perds, c'est de ma faute, point. Je ne veux pas utiliser le diabète comme une excuse pour perdre », martèle-t-il. Et de poursuivre, en se mettant dans la tête de son adversaire : « [il] peut avoir une migraine, des problèmes familiaux… ». Gravement blessé à Roland-Garros, le retour d'Alexander Zverev est à l'ordre du jour. Selon nos confrères, il suit actuellement une rééducation après avoir été victime d'une déchirure de trois ligaments à la cheville dro
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ite lors de sa demi-finale face à Rafael Nadal, à la porte d'Auteuil.