Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
La première chose que j’ai fait en apprenant le confinement : assurer ma survie ! J’ai calculé mes besoins en insuline, matériel de pompe, matériel de suivi glycémique et resucrages et je me suis équipée pour au moins 3 semaines. J’ai pris les mesures nécessaires : mail à mon diabétologue, passage à la pharmacie, appel à mon prestataire pour changer l’adresse de livraison de mes consommables, courses de resucrages au supermarché. Nous combattons le COVID-19, certes, mais je continue de vivre avec un diabète de type 1. Je dois m’assurer de pouvoir suivre mon traitement, même en confinement.
Evidemment, j’appelle mes ami·e·s et ma famille en visio-conférence. Mais je maintiens également le lien avec ma famille DT1. Dès le début du confinement, j’ai organisé un LIVE sur les réseaux sociaux afin de discuter de la situation. Pendant une heure, j’ai exposé ma situation personnelle, mes conditions de confinement, mes impressions, les dispositions que j’ai prises, et j’ai demandé à chacune des personnes où elles se trouvaient et comment elles se sentaient. Le simple fait de prendre des nouvelles est primordial. Je continue de publier, d’échanger avec d’autres personnes vivant avec un diabète de type 1 au quotidien. Cette communauté est incroyable !
Je me suis créé mon programme d’activités de confinée. Le confinement, on peut le subir ou on peut décider de l’accepter et de mettre ce temps à profit. Un peu comme lors de mon diagnostic, j’ai décidé que puisqu’il fallait faire avec, autant transformer ça en opportunité. J’ai donc fait une liste de choses que je n’ai jamais le temps de faire en temps normal ou que je rêve de faire depuis longtemps :
Evidemment, nous ne sommes pas obligé·e·s de faire tout ça ! Je regarde également des séries, et je n’ai jamais autant dormi ! Tout comme il n’y a pas de « bon·ne·s » ou de « mauvais·e·s » diabétiques, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de vivre son confinement. Il n’y a aucune obligation de « faire attention aux kilos », de « gérer parfaitement ses glycémies » ou encore d’être « productif·ve ». Chacun·e fait comme il·elle le sent. D’ailleurs, ma liste est ponctuée de missions de la plus haute importance :
Le confinement est aussi l’occasion de “tester” mon diabète. Je suis chez moi, avec tout le nécessaire pour gérer mon diabète de type 1 et avec de quoi faire face à une hyperglycémie ou une hypoglycémie sans prendre de risque. Alors je fais des expériences :
Bref, je suis confinée avec mon diabète de type 1 !