Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Comment vit-on la basse température au Québec
avec le diabète?
Bonjour Amis de la Belgique.
Mon amie Nadine m’a posé cette question dans un courriel : voici donc comment je fais pour pratiquer
de l’activité physique au Québec. Le Québec est caractérisé par quatre saisons et la variation constante du climat en cours d’année affecte beaucoup notre façon de vivre. Nous devons tous, tout
au long des mois qui passent, année après année, nous adapter. Il en va de même lorsqu’il est question d’activités physiques. Demeurer actif tout au long de l’année demande un peu plus
d’organisation, mais offre tellement de variété sur le plan des choix d’activités… Il suffit de savoir faire face aux saisons!
L’activité physique que j’ai choisie pour améliorer mon diabète est la marche. Près de chez moi, il y a le lac
des Nations. Tous les soirs, une heure après le souper, je pars faire le tour du lac, la distance à parcourir pour en faire le tour est de 3.8 km. Je dois le faire en 40 minutes afin de
respecter mes fréquences cardiaques ciblées par mon médecin elles doivent se situer entre 110 et 140 battements par minute afin de marcher en toute sécurité, être efficace pour améliorer mon
cardio et diminuer mon taux de sucre.
J’utilise deux outils pour vérifier si je respecte mes valeurs. Le premier outil est une montre
Polar F6 avec un transpondeur T31 qui me permet de m’assurer de respecter mon rythme cardiaque. En plus, elle me fournit toutes sortes d’informations, comme la durée de l’exercice, le poids perdu
et la fréquence cardiaque. Mon deuxième outil est l’échelle de Borg : si je veux être efficace, je dois me tenir dans la zone de 5 à 6 pour avoir un bon résultat car, si je reste dans la
zone bleue, c’est que le ciel est bleu et cela n’aura aucun effet sur mon diabète. Dans la zone 5 à 6 je peux parler avec un léger essoufflement, mais si j’ai de la difficulté à parler en
marchant, c’est que je suis rendu dans la zone 8 à 9 et cela peut être dangereux pour moi, alors on ralentit.
L’hiver nous offre plusieurs loisirs extérieurs. Toutefois, son climat nous donne parfois du fil à retordre, puisqu’il varie de plus de zéro à - 30C sans compter le facteur vent. Cela nous amène à nous vêtir à la méthode « pelure d’oignon » pour éviter d’avoir froid. Cette méthode consiste à porter plusieurs couches de vêtements qui ne gênent pas les mouvements plutôt qu’une seule plus épaisse. J’ai opté pour des vêtements de haute technologie, ces vêtements sont plus dispendieux, mais ils durent plus longtemps. Ils laissent l’humidité sortir et gardent la chaleur en dedans. Mon corps reste au sec et les vêtements aussi. Gardez les extrémités au chaud en portant une tuque et des mitaines. Le choix des bottes est important : j’utilise des Merrell, elles ont une bonne semelle permettant d’expulser la neige, une meilleure traction et elles permettent aux pieds de respirer tout en gardant la chaleur à l’intérieur. Dans mes bottes, je mets une petite paire de chaussettes en polypropylène et une paire en laine, cela garde les pieds au chaud et au sec et prévient les ampoules qui ne sont pas très bonnes pour nous. Je mets, tout dépend du froid, un cache-cou qui monte jusqu’au nez afin de réchauffer l’air qui entre dans les poumons, car la température trop froide et venteuse peut provoquer de l’angine chez des personnes à risque. J’ai aussi, pour les grands froids, une cagoule qui recouvre mon visage au complet.
En terminant, une bonne marche avant de se coucher me procure beaucoup d’oxygène, fait baiser mon taux de sucre et mon stress de la journée. J’augmente aussi mon cardio et ma masse musculaire, c’est formidable et très bon pour la santé et le moral tout en pratiquant une marche sécuritaire, au chaud et confortable.
Alors bonne marche!
André Positif Gaudreau