Comment gérer son diabète en cas de fortes chaleurs et canicule (glycémie, insuline, etc.) ?

Ça y est : la verdure est de retour, les oiseaux chantent, les maillots de bain sont sortis du placard… C’est l’arrivée des beaux jours ! Mais peut-être avec une certaine appréhension pour celles et ceux vivant avec un diabète, car qui dit saison estivale, dit chaleur et son lot de défis – encore plus si canicule ou pics de chaleur en prévision. Alors, certes, les personnes DT1 ou DT2 sont plus affectées par ces périodes de fortes températures, mais il existe de bons réflexes pour gérer efficacement diabète et chaleur, garder un diabète équilibré, et profiter de l’été en évitant toute complication.

Les effets de la chaleur lorsqu’on vit avec un diabète

D’une manière générale, chez toute personne, le corps met en place des mécanismes pour s’adapter à la chaleur – encore plus lorsqu’il est confronté à de fortes chaleurs ou à des épisodes de canicule. Au-delà de la transpiration, de la respiration plus rapide, et d’une sensation de faiblesse dont on est généralement sujet lorsqu’il fait très chaud, on observe aussi un lien entre la chaleur et la glycémie. C’est ce qui peut compliquer la gestion du diabète et de son traitement chez les personnes DT1.

D’un côté, la chaleur agissant comme une source de stress, peut surmener l’organisme, qui libère des hormones qui augmentent le taux de sucre dans le sang. De l’autre, la chaleur a tendance à stimuler la dilatation des vaisseaux sanguins, rendant l’absorption d’insuline plus rapide, ce qui peut conduire à une baisse de la glycémie.

Lorsqu’on vit avec un diabète, la chaleur peut causer des difficultés pour stabiliser son taux de glucose. La solution : être conscient·e de l’impact de la chaleur sur son organisme (glycémie, insuline, etc.) et prendre les précautions nécessaires pour prévenir les crises d’hypoglycémie et d’hyperglycémie, ou autres complications.

Un autre effet indésirable lors de fortes chaleurs est la déshydratation, qui peut aussi être favorisée par l’hyperglycémie. Celle-ci peut non seulement compliquer davantage l’équilibre glycémique d’une personne avec un diabète type 1, mais aussi la surveillance de la glycémie, puisque la mesure de la glycémie capillaire (par prélèvement d’une goutte de sang) devient plus difficile.

Il est donc nécessaire d’observer les signes évocateurs de la déshydratation, comme :

• La soif
• La fièvre
• Les nausées
• La fatigue

Rester bien attentif·ve à ces symptômes permet de prévenir les risques, notamment d’insolation ou de malaises, mais aussi de coup de chaleur ou d’hyperthermie, surtout chez les personnes âgées et les enfants, qui peuvent se manifester en plus par les symptômes suivants :

• Peau sèche, chaude et rouge, ou froide et pâle
• Maux de tête
• Nausées, voire vomissements
• Confusion
• Pouls rapide et fort
• Crampes musculaires (par ex. aux mollets, cuisses, pieds)
• Vertiges, étourdissements, voire perte de connaissance

Pendant les grosses chaleurs estivales, il est essentiel de préserver ses appareils de mesure de la glycémie et d’injection d’insuline des fortes températures, et surtout du soleil, pour garantir leur fonctionnement.

En effet, la chaleur peut endommager les appareils d’autosurveillance (lecteur et capteur de glycémie, bandelettes de test, électrodes, solutions de contrôle, etc.) qui peuvent afficher des données incorrectes voire ne plus fonctionner du tout. Il en est de même pour l’insuline : à l’abri de la chaleur et des rayons du soleil pour ne pas perturber son utilisation et son efficacité !

Alors, comment se protéger soi-même et son matériel de gestion du diabète des fortes chaleurs ? Retrouvez notre fiche conseils juste ici