Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Colopathies : comment établir le diagnostic ?
Douleurs abdominales, ballonnements, diarrhée ou constipation… peut-être souffrez-vous de colopathie, un trouble intestinal fréquent. Mais avant de poser ce diagnostic, votre médecin pourra réaliser des examens complémentaires pour écarter la possibilité de maladies plus graves.
Malgré sa fréquence, la colopathie ou syndrome de l'intestin irritable demeure une affection mystérieuse. Tout au plus, sait-on que le stress et l'anxiété joue un rôle dans la survenue de troubles de la motricité et de la sensibilité intestinale. Le diagnostic de cette maladie est principalement un diagnostic dit d'exclusion : le médecin doit d'abord vérifier que vous ne souffrez pas d'une autre pathologie aux symptômes similaires.
Un examen clinique complet nécessaire
En fonction de l'âge des malades, le médecin pourra recourir à différents examens. Chez des personnes jeunes, le bilan peut se limiter à un examen clinique, ainsi qu'un
interrogatoire sur la nature des troubles et les circonstances de leur survenue.
Certains critères permettent de considérer qu'un syndrome de l'intestin irritable est présent. Ainsi, il faut que le patient ait souffert pendant au moins 12 semaines (qui n'ont pas besoin d'être consécutives), au cours des 12 mois précédents, d'un inconfort abdominal ou une douleur qui a présenté deux des trois caractéristiques suivantes :
D'autres signes sont également à prendre en compte : forme et fréquence anormale de selles (plus de 3 selles par jour ou moins de 3 par semaine), efforts à la défécation, émission de mucus, ballonnement ou sensation de distension de l'abdomen.
La présence fréquente de signes digestifs hauts associés
On pensera plus volontiers à des troubles fonctionnels intestinaux :
Votre médecin vous demandera également quelles interventions vous avez subies et, chez les femmes, quelles maladies gynécologiques vous avez présentées (grossesse extra-utérine, endométriose, kyste ovarien…).
Le médecin vérifiera aussi que votre abdomen est normal à la palpation, même si le côlon est un peu sensible, et il complétera parfois l'examen par un toucher rectal.
Des examens complémentaires en cas de doute
En cas de doute, le médecin aura volontiers tendance à vous demander d'effectuer une coloscopie. Celle-ci a principalement pour but d'éliminer un cancer du côlon, mais aussi des maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique ou encore des colites médicamenteuses.
La coloscopie sera plus volontiers effectuée, comme l'explique le Dr Guy Scemama de l'hôpital privé d'Antony*, si vous avez plus de 40 ans et que vous n'avez pas bénéficié d'une coloscopie depuis plus de 5 ans ou que vous présentez des signes inquiétants comme un amaigrissement, une perte de sang noir ou rouge dans les selles ou que la diarrhée alterne avec la constipation.
Plus rarement, le médecin pourra être amené à vous proposer un examen des selles, s'il suspecte une infection bactérienne ou parasitaire d'être responsable de vos troubles digestifs. Il pourra également vous prescrire une échographie abdominale voire un scanner, ou une échographie pelvienne pour écarter une éventuelle affection gynécologique. Enfin, les gastro-entérologues réalisent parfois des explorations plus spécialisées (transit baryté, manométrie...) dans le but de mieux comprendre les mécanismes de la diarrhée ou de la constipation dont vous souffrez.
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Il est important de savoir que les examens et les explorations radiologiques ne révèlent rien d'anormal chez les personnes souffrant de colopathie et ce même lorsque les manifestations digestives sont très sévères.
Dr Corinne Tutin
* Panorama du Médecin, 10 mai 2004, n°4934, p. 44.
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/mal_au_ventre/8197-colopathie-fonctionnelle-tfi-diagnostic.htm