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Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog

Catastrophe nucléaire : la liste des aliments irradiés

Catastophe nucléaire : la liste des aliments irradiés

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Avec les émanations radioactives croissantes au Japon, notre alimentation devient potentiellement dangereuse. Poissons, salades, produits laitiers, champignons… Quels seront les aliments toxiques à éviter si un nuage radioactif nous touchait ? Faut-il immédiatement exclure de son alimentation tous produits asiatiques comme le riz ?

 

Produits asiatiques : quels risques d'irradiation ?

Le 14 mars, les autorités de plusieurs pays d'Asie (Corée du sud, Hong Kong, Singapour, Philippines) ont annoncé qu'elles mèneraient des tests sur les produits importés du Japon, particulièrement sur les produits frais (fruits et légumes, produits laitiers). En clair, elles estiment qu'il y a bien un risque.
Deux jours plus tard, l'Union européenne recommande elle aussi aux Etats membres de procéder à des contrôles de radioactivité des aliments importés du Japon.

Toutefois, la France importe peu de produits alimentaires japonais. Ceux qu'elle importe sont des produits traditionnels nippons : riz, produits à base de soja (sauces, tofu), légumes assaisonnés, algues…

Le poisson peut-il être irradié ?
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Pour refroidir en urgence les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, des hélicoptères de l'armée japonaise ont largué de l'eau de mer sur ces réacteurs. Le stockage de l'eau ainsi polluée paraît impossible, vu la situation d'urgence que connaît le pays... Même si le réseau d'alimentation est officiellement déclaré sans risque.

Or dans l'eau, les substances radioactives irradient et contaminent la faune et la flore marine. La contamination des poissons se fait par incorporation des substances radioactives dans les tissus par voie cutanée, branchiale et digestive, lorsque les poissons consomment de la nourriture contaminée. Rapidement, c'est toute la chaîne alimentaire qui peut être contaminée.

On sait aujourd'hui que cette pollution est durable. Par exemple, vingt ans après la catastrophe de Tchernobyl, un rapport de l'ONU* a pointé des mesures élevées de radiocésium dans des poissons provenant de lacs d’Allemagne et de Scandinavie.
En France, les centrales nucléaires rejettent ponctuellement des substances telles que le tritium dans des cours d'eau.

Qui est à risque?
Toute personne qui consommerait de ces poissons contaminés. De plus, les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes âgées forment un ensemble plus sensible à la radioactivité. Les Japonais quant à eux, continuent à consommer des plats à base de poissons, pour l'instant.

*Rapport : "Tchernobyl : l’ampleur réelle de l’accident 20 ans après, un rapport d’institutions des Nations Unies donne des réponses définitives et propose des moyens de reconstruire des vies"

Et si un nuage radioactif se déplaçait avec les vents ?

Les aliments qui fixent le plus les éléments nucléaires (césium, iode radioactif…) transportés par les nuages radioactifs sont les salades, les choux ou encore les champignons.
Les produits laitiers sont touchés car le bétail ingère des herbes contaminées. Le gibier est aussi particulièrement à risque.

En général ce sont les aliments situés en haut de la chaîne alimentaire (viande, produits laitiers) qui sont les plus contaminés par un phénomène de bioaccumulation de radioactivité. Selon une étude de 1978 du Radiological Assessment of Wyhl Nuclear Power Plant du Département de Protection de l'Environnement de l'Université d'Heidelberg en Allemagne, après une exposition due à un nuage radioactif, le lait de vache était 15 fois plus concentré en éléments radioactifs que les salades ou les choux.

Si le nuage radioactif en provenance du Japon venait à survoler la France, l’Autorité de Sécurité Nucléaire recommande de cesser de toute consommation des produits de votre jardin.

Aliments irradiés : leurs conséquences santé

Les aliments radioactifs induisent de multiples risques pour la santé. Le problème principal de la contamination par l’alimentation, c'est qu'elle est souvent chronique et dépend donc des quantités et de la durée de consommation de ces produits.

L’iode 131 peut induire des troubles et des cancers de la thyroïde. Le césium 137,quant à lui, entraîne des leucémies, des cancers digestifs et des poumons. On peut aussi constater, suite à une contamination interne, une baisse de l’immunité et des risques de malformations génétiques pour les descendants.

Les enfants, les jeunes et les femmes enceintes sont les plus sensibles à ces éléments radioactifs.

Césium 137 : une durée de vie de 30 ans...

Selon le type de contamination (césium 137 et/ou iode 131), les aliments sont à risque pendant une durée variable.

Le césium-137 a une durée de vie physique d’environ 30 ans. Il se dépose sur le sol et pénètre ensuite dans les plantes par les racines. Une fois ingéré, le césium se disperse dans les muscles où il demeure environ 20 jours chez l’enfant et 50 à 150 jours chez l’adulte avant d’être éliminé de l’organisme. Il contamine principalement les viandes (gibiers) mais aussi les plantes et le lait.

L’iode 131 a une durée de vie physique dans l’environnement de 8 jours. Très volatil, il couvre de plus grandes distances que le césium avant de se déposer sur le sol et d’être absorbé par les racines des plantes. Il est particulièrement présent dans les produits laitiers et les légumes feuilles (salade, choux, épinards…). Ingéré via l’alimentation, l’iode 131 se fixe sur la thyroïde et y demeure environ 1 mois.

Le délai de contamination des aliments dépend aussi de la durée de dispersion des éléments radioactifs dans l’atmosphère. Dans le cas du Japon actuellement, les experts ignorent combien de temps le nuage circulera, mais en général cela se compte en semaines voire en mois.

L'iode protège-t-il des aliments irradiés ?

La prise d'iode limite les risques de cancer de la thyroïde, y compris en cas d'ingestion d'aliments contaminés. Elle protège de l'iode radioactive en saturant la thyroïde, de façon à ce que l'iode contaminée ne se fixe pas aux glandes thyroïdiennes.

Toutefois, cette protection alimentaire est limitée à l'iode radioactive. Elle n'est pas effective pour toutes les autres substances radioactives qui peuvent contaminer les aliments et être nocives pour la santé, telles que le césium 137 par exemple.

D'autre part, la vente d'iode est très encadrée. Elle est régie par les directives des autorités en cas d’accident nucléaire.

http://sante.planet.fr/a-la-une-catastophe-nucleaire-liste-des-aliments-irradies.57346.2035.html

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