Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Par Diab Bruxelles
Emmanuel Hirsch souligne l'importance prise par les outils numériques pour améliorer l'autonomie des personnes lourdement affectées (illustration).
VIDAL : Pensez-vous que des progrès ont été effectués sur l'autonomisation des patients ?
Emmanuel Hirsch : Avec la loi du 4 mars 2002 sur le droit des malades et la qualité du système de santé et surtout dans les années SIDA, on nous a beaucoup parlé du principe d'autonomie, avec le malade au cœur du soin, avec l'aidant qui doit se mobiliser pour lui. Mais le principe d'autonomie m'a beaucoup frappé car on a exalté une autonomie de la personne malade, alors que je ne vois pas en quoi elle est vraiment autonome. Et ce même s'il peut être tenté de tout faire pour la respecter dans ses choix, y compris quand une personne n'est plus en capacité de discernement (par exemple en cas de maladie d'Alzheimer qui prive la personne de sa capacité délibérée).
Dans ces cas, on peut privilégier son sentiment, en essayant de comprendre à quoi cette personne était attachée et quelles étaient ses valeurs, pour associer dans la décision ce qu'elle a été (et qu'elle demeure quelque part profondément), sans qu'elle soit en capacité de consentir. Donc on peut aller très loin dans une approche respectueuse de la personne et de ce que serait une autonomie, y compris lorsqu'elle ne l'est pas.
http://www.eurekasante.fr/actualites/actualites-sante/51513-autonomie-des-patients-et-des-professionnels-quelle-modernisation.html
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