Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
En France, on estime que l'autisme concerne une naissance sur 100. Evoqué à l'écran par Dustin Hoffman dans le film multi-oscarisé "Rain Man", l'autisme reste encore une énigme.
En partenariat avec la Fondation Fondamental, Doctissimo propose aux parents d'enfants autistes de répondre à une enquête en ligne afin de dresser un panorama inédit de la réalité de l'autisme en France. Cela ne vous prendra que quelques minutes. Merci.
http://enquetes.doctissimo.fr/phpsurveyor/index.php?sid=74314&lang=fr
Le Professeur Léo Kanner fut le premier à donner, en 1943, un nom à l’autisme. C’est à la Harriet Lane Children's Home qu’il suit onze enfants
(huit garçons et trois filles) dont l’histoire, les troubles et les comportements sont différents. Mais le pédopsychiatre américain d’origine autrichienne distingue des caractéristiques communes
et les décrit. La plus frappante est l'incapacité de ces enfants à développer une quelconque sociabilité ou à établir une communication avec leur entourage.
Les premiers signes de l’autisme apparaissent avant l'âge de 3 ans. Dans 70 % des cas les enfants présentent un retard de développement mental avec un Quotient Intellectuel (QI) inférieur à 70. Par ailleurs, 30 % d’entre eux sont sujets à l'épilepsie.
Les enfants souffrant d’autisme éprouvent des difficultés à acquérir l’usage de la parole, qui apparaît parfois "désorganisée", c’est-à-dire qu’elle ne s’inscrit pas dans un échange verbal cohérent. On observe par exemple la répétition de mots ou de phrases entendus et répétés comme en écho. Les autistes reproduisent des comportements répétitifs avec leur corps comme l’agitation des mains, des mouvements de balancier et des manies. Ils adoptent des habitudes routinières et répugnent aux changements qui perturbent leur univers.
Les autistes présentent en outre souvent des crises d’angoisse, des troubles du sommeil ou de l'alimentation. Ils peuvent être pris de colères et avoir des attitudes agressives, y compris envers eux-mêmes.
On ne peut pas parler vraiment de ruptures de relations et de repli sur soi, comme dans la schizophrénie, puisqu’il n’y a jamais eu d’ouverture à autrui, à l’environnement. L’enfant refuse tout contact du monde extérieur. Toute tentative "d’intrusion" conduit à une crise, on parle ainsi de "forteresse vide".
Les causes de l’autisme ne sont pas à ce jour totalement élucidées. Dans les années 1950, un courant de la psychanalyse jugeait que de mauvaises relations entre les parents et leurs enfants pouvaient en être responsables. Cette théorie, qui culpabilisait les parents, n’a aujourd’hui plus cours et est remplacée par un faisceau d’explications d’ordre génétique, biochimique, immunologique et traumatiques. La communauté scientifique internationale et l’OMS décrivent l’autisme comme un trouble du développement du cerveau pendant sa période de maturation.
Des études ayant porté sur des familles ont pu mettre en évidence un facteur de risque génétique. La probabilité qu’un second enfant autiste naisse dans une famille déjà concernée est de 3 %, ce qui est environ 60 fois plus élevé que dans la population générale.
Il n’existe pas de traitement curatif contre l’autisme. Des études ont permis d’établir que seules 10 % des personnes atteintes réussissaient à mener une vie sociale indépendante.
Cependant, plus le diagnostic est réalisé précocement, plus la prise en charge permet de développer les capacités de communication avec autrui.
Mathieu Ozanam - Mis à jour le 1er février 2013
L'autisme est un trouble mental qui apparaît dès l'enfance et qui se
traduit par un repli total sur soi. Ses causes sont encore mal maîtrisées, mais la recherche progresse. Soupçonné, un lien entre la vaccination Rougeole Oreillons Rubéole et la survenue de
cette maladie a été démenti par une étude récente1.
Une autre recherche2 a mis en évidence un taux élevé de certains facteurs de croissance dans le cerveau des jeunes
autistes. Ces derniers résultats offrent un espoir de traitement et pourraient constituer un outil de dépistage efficace.
David Bême
1 - Lancet. Avril 2001 ; vol. 357(n°9265) : p. 1341
2 - Annals of Neurology, vol. 49, P. 597
Références : Nervous Child, 1943, volume 2, p 217- 250., traduction disponible dans la revue Neuropsychiatrie de l’enfance, 1990, 38, (1-2), p 65- 84.
http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2001/mag1123/sa_4840_autisme_forteresse_vide.htm