Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Face à l'augmentation du nombre de diabétiques, les experts s'inquiètent des nombreuses complications que peut entraîner cette maladie. Cécité, amputation, infarctus. Pour les prévenir, une nouvelle campagne d'information a été lancée.
Sédentarité, obésité, vieillissement de la population… on assiste aujourd’hui à une véritable épidémie de diabète. En France, cette pathologie touche 2,2 millions de personnes, 600 000 d’entre elles ignorant être malade. Le diabète est pourtant loin d'être anodin : c'est la première cause de cécité et d'amputation chez les adultes occidentaux notamment. Mais un bon équilibre du diabète permet de prévenir de telles complications.
Quel que soit le type de diabète, l'augmentation du taux de sucre dans le sang s'accompagne de lésions diverses. L'hyperglycémie peut ainsi entraîner des complications qui peuvent être très graves :
Equilibrer son diabète permet d'éviter la survenue de ces complications redoutables. Pour contrôler la bonne gestion de sa maladie, le patient dispose de deux indicateurs : la mesure de la glycémie et surtout le taux d'hémoglobine glycosylée ou HbA1c ou A1c. Pourtant en France, un diabétique sur trois seulement bénéficie d’un bon contrôle glycémique.
En laboratoire ou à l'aide d'un lecteur portatif dans le cadre d’une auto-surveillance, la mesure de la glycémie peut se faire à jeun ou
avant les repas dans la journée. Elle doit être comprise entre 0,80 et 1g/l. On peut aussi la mesurer 1h30 après le début du repas (glycémie postprandiale) et sa valeur normale est inférieure à
1,40 g/l. Mais cette lecture donne une image instantanée du taux de sucre dans le sang, ce qui est inadapté pour "mesurer le bon contrôle du diabète" dans le temps.
La mesure du taux d'hémoglobine glycosylée ou A1c est le dosage le plus adapté à l'évaluation de l'équilibre glycémique total. Il permet d'évaluer le taux de glucose sur une période de trois
mois. Sa valeur doit être inférieure à 7 % afin de réduire au mieux les risques de complications. Selon l'étude menée au Royaume-Uni baptisée UKPDS, chaque réduction d'1 % de l'hémoglobine A1c
réduisait le risque d'apparition des complications de 35 %.
Pour comprendre comment l'A1c peut traduire trois mois de contrôle glycémique, découvrez le mécanisme en jeu :
Un taux d'hémoglobine A1c situé en dessous de 7 % permet de prévenir les complications liées au diabète.
L'Association française des diabétiques (AFD), l'Association de langue française pour l'étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam) et Sanofi-Aventis ont donc lancé une vaste
campagne nationale d'information du public autour du thème "Vous avez du diabète ? Comme moi, vivez pleinement vos passions sous le 7". Au-delà de la volonté d'informer et de sensibiliser les
patients à un meilleur suivi de leurs traitements, une vaste enquête est également lancée dans le cadre de cette campagne. Cette enquête appelée "Diabète, équilibre et perceptions" a pour
objectif de mieux appréhender le vécu du diabétique et les répercussions de la maladie sur sa qualité de vie. La parole est donnée aux diabétiques à travers une trentaine de questions, chacun
pourra exprimer son anxiété, sa fatigue, sa difficulté ou non à suivre son traitement. toutes ces données étant mises en perspective avec le taux d'hémoglobine A1c. Les résultats de cette enquête
lancée en 2005 ont permis de mieux comprendre le vécu de cette maladie :
En 2005, 64 % des patients diabétiques interrogés connaissaient ainsi la limite du taux d'hémoglobine glyquée HbA1c à ne pas dépasser, signe de l'équilibre de leur diabète, ce qui n'était pas le
cas en 2003 (seulement 21 %). Il reste cependant des progrès à accomplir, puisque la même enquête a révélé que parmi les 76 % des patients connaissant bien leur taux d'hémoglobine glyquée
HbA1c, plus de la moitié d'entres-eux demeuraient au-delà du seuil des 7 %. Quoi qu'il en soit, dans plus de 8 cas sur 10, les patients diabétiques interrogés ont jugé la campagne d'information
2005 "intéressante". Respectivement, 7 et 8 % des patients diabétiques ont déclaré avoir parlé de la campagne d'information 2005 avec leur diabétologue ou leur médecin généraliste ; 20 et
30 % avec d'autres patients diabétiques ou leur entourage.
Un numéro de téléphone Allo Diabète 3260 est mis à disposition des diabétiques et des professionnels de santé pour répondre à toutes les questions sur le diabète. Un site http://www.sousle7.com/ permet également d'en savoir plus.
Luc Blanchot
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/articles/8630-diabete-complications-02.htm