Le diabète n'est pas un long fleuve tranquille. Le blog de A.B.D - Le groupe des Personnes Diabétiques de Bruxelles hébergé Eklablog
Le bout de vos doigts commence à virer glaçon, vos jambes tremblent nerveusement pour compenser, vous regardez le sol de l’open-space avec anxiété en vous demandant si allumer un feu de camp au milieu serait bien prudent et légal (non). Pas de doute, le froid envahit votre espace. Plutôt que de rallumer le chauffage, ou patienter en attendant qu’il soit allumé, ou encore simplement consommer moins en baissant le chauffage d’un degré, voici quelques astuces pour lutter contre le froid.
On vous parlait du bureau mais ces conseils sont valables pour tous les intérieurs. Voyons successivement :
La solution de facilité serait bien entendu de mettre le chauffage mais, parfois vous êtes juste un peu plus frileux que la moyenne, ou parfois encore le chauffage est central. Dans tous les cas, vous pouvez lire ces conseils qui, s’ils ne fonctionnent pas immédiatement, vous apporteront au moins, on l’espère, un peu de chaleur morale.
Le froid n’est pas votre ennemi !Et même au contraire ! C’est bien la chaleur des espaces confinés qui aide les virus à se propager plus facilement. Le froid est bon pour le corps et c’est même le principe du bain nordique pratiqué en Scandinavie.
Ne surchauffez donc pas votre intérieur mais adaptez votre manière de vivre pour rendre votre corps plus résistant : le confort passe aussi par une bonne hygiène de vie.
Sans compter que des économies d’énergie sont également bonnes pour votre facture d’électricité et pour la planète. Il s’agit donc de faire preuve de bon sens et de réviser ses méthodes pour lutter contre le froid. N’hésitez pas à partager ces conseils avec vos proches et bon courage pour vous réchauffer !
C’est une remarque de bon sens, et un conseil qui pourrait paraître bateau mais, parfois, en automne on s’imagine que le ciel bleu qui nous surplombe va nous réchauffer correctement. Erreur, et selon l’isolation, vous allez éventuellement devoir pallier le manque de chaleur. Il faut alors revoir l’isolation d’un autre élément : notre propre corps.
Autant il est toujours curieux de voir la moitié de la population en doudoune à 15 degrés Celsius, autant il est tout aussi absurde de sortir sans veste si les premiers frimas se font sentir. Si on a froid, et en particulier si on est frileux, il va falloir se couvrir. Ce n’est pas forcément l’épaisseur des vêtements qui va jouer mais tout d’abord la quantité de peau couverte : votre corps dégage naturellement de la chaleur et le vêtement a pour rôle de la maintenir le plus possible sur vous. On oublie les parties du corps nues.
En fonction du froid réel, on va user de plusieurs techniques, la plus efficace étant sans conteste celle des trois couches de vêtements. Pour la vie de tous les jours, on va donc superposer :
Il est tout à fait possible de rajouter une veste ou un manteau le cas échéant. Cette manière de faire vous permet de vous adapter à de multiples températures. L’essentiel est de penser à la circulation de l’air : contrairement à ce que vous pouvez penser, vous aurez plus chaud si les vêtements ne vous serrent pas trop : l’idée est de laisser l’air circuler pour qu’il se réchauffe tandis que la transpiration sera évacuée(1).
Votre corps, par défaut, va envoyer la chaleur là où elle est la plus nécessaire à votre survie, c’est-à-dire autour des organes vitaux. Les mains et les pieds auront naturellement tendance à être plus froids : on n’attrape pas plus froid par la tête, ce n’est qu’un mythe, mais il faut par contre penser à la couvrir. N’hésitez pas à sortir le bonnet, même en intérieur si le froid vous paraît intense, mais aussi des chaussettes chaudes. Comme pour les autres vêtements, n’oubliez pas de laisser l’air circuler, mais aussi le sang : les accessoires les plus serrés ne sont pas ceux qui réchauffent le plus.
Pour les pieds, une autre astuce de grand-mère : réchauffer ses chaussures sur le radiateur. Des pieds réchauffés ont plus de chance de le rester que si le corps doit perdre de l’énergie à essayer de les rendre moins froids.
Attention aussi au ventre, préviennent les Japonais, il doit rester enveloppé pour qu’on ne tombe pas malade. C’est vers lui que se concentre la chaleur, donc il ne s’agit pas de la perdre.
Cela paraît évident mais les boissons chaudes font partie de vos meilleurs alliés, qu’il s’agisse du thé, du café, du rooibos ou même d’un bon chocolat chaud. Si en été les boissons chaudes peuvent vous réhydrater, en hiver elles retrouvent leur fonction initiale : vous réchauffer.
On mise également sur les soupes, de bons alliés nutrition, à avaler à 11h comme à 16h si le coeur vous en dit. Au bureau, il est en général assez facile de venir avec un thermos et de faire réchauffer une portion. Il suffira ensuite de varier les recettes en fonction des légumes de saison et de vos goûts : soupe au panais, soupe aux poireaux et aux coings, soupe aux poix cassés et au bacon grillé, velouté de radis rose et radis noir ou encore velouté de topinambour à l’huile de truffe.
L’alcool, par contre, ne tient pas chaud : il ne s’agit qu’une impression, due au fait que du sang chaud est envoyé vers la peau suite à la dilatation des vaisseaux sanguins. Résultat : on ne tremble plus de froid, mais ce mécanisme, s’il est désagréable, est utile pour réchauffer naturellement le corps. L’alcool augmente donc le risque d’hypothermie(2), d’autant plus qu’il fait baisser la température corporelle.
De la même manière, la caféine garde les vaisseaux sanguins dilatés et le corps perd de la chaleur plus facilement : buvez donc du décaféiné à l’extérieur.
On peut manger épicé ! Le gingembre, en particulier, a été étudié pour cela : outre une action bénéfique pour lutter contre le rhume et d’autres maux du quotidien, il aiderait le sang à circuler mieux et permettrait, intégré dans la cuisine, d’augmenter la température corporelle, même si peu d’études existent à ce sujet(3). C’est pour cela notamment que le pain d’épices est associé à la chaleur, outre la tradition de Noël. Si vous n’aimez pas le gingembre, vous pouvez miser sur d’autres épices et notamment le piment.
Côté alimentation, toujours pour vous réchauffer, vous pouvez compter sur les aliments longs à digérer. Vous pouvez alors incorporer à vos repas de manière plus systématique des féculents complets, comme le riz. Les protéines, bien sûr, seront alors les reines puisque leur digestion demande plus d’énergie que celle des glucides et des lipides(4). On peut miser sur le lait de soja mais aussi sur les noix et noisettes.
C’est un moyen de se réchauffer tout à fait naturel et pour se maintenir en forme on vous conseille de marcher 20 minutes, ou 10.000 pas, par jour. Le sport permet à votre corps d’améliorer sa condition et d’être plus résistant d’une manière générale, a fortiori face au froid.
Les bonnes habitudes se prennent dès le matin : sous la couette on est bien au chaud et on n’a pas forcément envie de sortir du lit. Eh bien, réveillez votre corps ! Toujours sous la couette, commencez à bouger, d’abord tout doucement : les orteils plusieurs fois, les chevilles, les poignets. Contractez les muscles des cuisses et des fessiers. Vous réactiverez ainsi la circulation du sang.
Dans la journée tous les moyens sont bons : s’asseoir dans un rocking-chair, faire quelques mouvements de yoga, ou même marcher un peu dans la pièce. L’idéal est d’empêcher que les muscles ne se contractent et ne se relâchent involontairement pour conserver la chaleur.
Le corps est susceptible de s’adapter à la température extérieure, jusqu’à un certain point. Les personnes habitant en Afrique ou à l’inverse aux pôles sont humaines également, mais leur corps s’est adapté. Sans aller jusqu’aux extrêmes, la capacité d’adaptation est importante à prendre en compte : notre niveau de confort est tel que, parfois, nous perdons cette habitude de s’adapter à notre environnement ; nous préférons forcer l’environnement à correspondre à ce que nous identifions comme nos besoins.
Cela se fait avec le temps, mais le corps peut s’adapter à des températures plus fortes ou plus basses, il faut juste se forcer un peu. Plus vous ferez cet effort et mieux vous serez dans un ensemble plus grand de situations.
La capacité de chacun à s’adapter dépend néanmoins des individus et il faudra aussi penser à ménager votre corps et surtout la peau. Un exemple simple est celui du bain : prendre un bain a un effet délassant pour les muscles et pour l’esprit, mais, trop régulier, cela fragilise les couches supérieures de la peau et il est alors plus difficile de résister au froid. Protégez également votre peau en l’hydratant : si elle rougit, c’est que le sang se dirige vers la surface : que de chaleur perdue !
Maintenant que vous avons vu comment réchauffer son corps, voyons comment optimiser notre environnement.
Une pièce surchauffée n’est jamais bonne : elle favorise le développement de microbes et, sorti d’une pièce chaude, la différence de température sera très difficile à accepter. Selon vos habitudes et votre corps, ces conseils seront à adapter mais l’ADEME recommande 17 degrés Celsius pour une chambre et 19 degrés Celsius dans une pièce à vivre.
Il faut par contre prendre en compte un élément important : l’humidité. Contrairement aux idées reçues, il faut aérer convenablement le logement l’hiver, au moins autant que l’été car, naturellement, nous n’y penserons pas forcément. Aérer permet de faire baisser le niveau de pollution intérieure et renouveler l’air, mais également faire baisser le taux d’humidité. Il fera alors meilleur dans la pièce. Les courants d’air, par contre, sont à éviter donc maintenez les ouvertures fermées le reste du temps.
On ne vous demande pas forcément de vous coller les uns aux autres (quoique), mais le manque de contacts sociaux peut vous donner froid. C’est le résultat d’une étude très sérieuse menée à l’université de Toronto(5). Le manque de contact social n’est pas sans conséquence : en cas d’exclusion sociale, la température n’est pas plus basse mais nous la remarquons plus. Être avec des amis nous distrait, et si la conversation est agréable et porte sur de bons souvenirs communs, le sentiment de confort est encore plus fort. La résistance au froid est alors plus forte.
C’est que le mental a une importance considérable, ce qui pousse même les adeptes du yoga toumo à se balader presque nus dans le froid ou fréquenter des températures très hautes. Cela peut être dangereux, bien sûr, mais prouve le pouvoir du mental. Parfois, à une température équivalente, on va considérer qu’il fait trop froid ou trop chaud uniquement parce qu’on craint un écart.
Vous pouvez aussi décider de très concrètement brouiller les pistes en sortant, pas trop couvert, dans le froid et rentrer. Cela ne dure pas, mais l’exercice et l’écart vous donneront chaud pour un petit moment.
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En savoir plus sur http://www.consoglobe.com/lutter-contre-le-froid-cg#2AbQItWWbFkmmgpp.99