Un essai clinique pour tenter d’induire une rémission du diabète de type 2
Le mardi 7 mars 2017
Des patients adultes diagnostiqués depuis moins de cinq ans recherchés
Pourrait-on un jour guérir du diabète de type 2? C’est la réponse à laquelle tente de répondre une équipe de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), dirigée par le médecin et chercheur Rémi Rabasa-Lhoret, en étudiant un traitement dont l’approche est novatrice.
Au Québec, 830 000 personnes souffrent du diabète. Dans 90 % des cas, il s’agit du diabète de type 2. Malgré les nombreux traitements disponibles, près de la moitié des personnes souffrant du diabète de type 2 peinent à atteindre les valeurs de glycémie recommandées. À défaut d’intervenir, une glycémie trop élevée peut entrainer à long terme différentes complications, telles une perte de la vision, une amputation ou une insuffisance rénale. Par conséquent, si un patient éprouve de la difficulté à contrôler sa glycémie, son traitement s’intensifie graduellement afin d’éviter l’apparition de ces complications : de nouveaux médicaments seront progressivement ajoutés et les doses, augmentées.
Et si une intervention complètement opposée – soit d’entamer dès le début un traitement agressif, mais pour une courte durée – permettait de contrecarrer le diabète de type 2 et ses symptômes? La question peut paraître contre-intuitive pour certains, mais c’est pourtant ce que préconise un traitement novateur actuellement à l’étude. Les premiers résultats s’avèrent encourageants.
« Le traitement en question consiste à amener les participants à améliorer de façon durable leurs habitudes de vie, soit leur alimentation et leur activité physique, en plus de leur administrer pour une période de 12 semaines trois médicaments pour traiter le diabète », explique le Dr Rabasa-Lhoret, directeur de l’unité de recherche en maladies métaboliques de l’IRCM, qui collabore à cette étude pancanadienne. « Nous souhaitons voir si, en procédant avec un traitement intensif, mais transitoire, et grâce à un suivi régulier, il serait possible de renverser le diagnostic. »
L’administration du traitement et l’évolution de la condition des patients sont étroitement supervisées par des professionnels en santé. Jusqu’à présent, près de 50 % des participants des essais cliniques antérieurs ont réussi à bien contrôler leur condition pendant au moins deux ans sans avoir eu à reprendre de médication.
Participants recherchés
Une centaine de patients participeront à l’étude, appelée REMIT-Sita, à travers le Canada. L’équipe du Dr Rabasa-Lhoret est pour sa part à la recherche d’une vingtaine de patients qui pourraient se rendre sur une base hebdomadaire à la clinique de l’IRCM, située à Montréal, pendant une période de douze semaines, puis à cinq autres reprises dans l’année qui suit le traitement. Les patients doivent avoir reçu leur diagnostic de diabète de type 2 il y a moins de cinq ans, être âgés entre 30 et 80 ans et ne doivent pas prendre d’insuline.
Les personnes souhaiteraient obtenir plus d’information à propos de l’essai peuvent communiquer avec Katherine Desjardins au 514-987-5581 ou par courriel à katherine.desjardins@ircm.qc.ca.
À propos de l’Institut de recherches cliniques de Montréal
Fondé en 1967, l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) est un organisme à but non lucratif qui effectue de la recherche biomédicale fondamentale et clinique en plus de former une relève scientifique de haut niveau. Doté d’installations technologiques ultramodernes, l’Institut regroupe 33 équipes de recherche qui œuvrent notamment dans le domaine du cancer, de l’immunologie, de la neuroscience, des maladies cardiovasculaires et métaboliques, de la biologie des systèmes et de la chimie médicinale. L’IRCM dirige également une clinique de recherche spécialisée en hypertension, en cholestérol, en diabète et en fibrose kystique ainsi qu’un centre de recherche sur les maladies rares et génétiques chez l’adulte. L’IRCM est affilié à l’Université de Montréal et associé à l’Université McGill. Sa clinique est affiliée au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). L’IRCM reçoit l’appui du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec.
Source :
Anne-Marie Beauregard, conseillère en communication
Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM)
514 987-5555 | cellulaire : 514 743-2789 | anne-marie.beauregard@ircm.qc.ca
https://www.ircm.qc.ca/Medias/Nouvelles/Pages/Detail.aspx?pID=516&PFLG=1036&lan=1036