Il est rond, parfumé, juteux et particulièrement goûteux cette année ! Qui donc ? Le melon bien sûr ! « Fruit » estival, qui n’est pas un fruit d’ailleurs, mais plutôt un légume par excellence. Le melon évoque les marchés animés des vacances et nos belles campagnes françaises
Mais contrairement à ce qu’il laisse entendre, le melon charentais n’a bien souvent de charentais que le nom. D’où vient vraiment le melon de Charente ?
Le melon, histoire et variétés
Depuis la mi-mai, le melon charentais a pris place sur les étals de nos marchés. D’une jolie couleur qui évoque le soleil, le melon charentais séduit par son aspect, son parfum et son goût bien sucré. Mais contrairement à ce que son nom laisse supposer, le melon charentais ne provient pas toujours de Charente.
Origines du melon charentais
Le melon est un cucurbitacée : il appartient à la famille des courges. Cultivé depuis l’Antiquité égyptienne, il a d’abord été accommodé comme un légume.
Le melon n’est arrivé en France qu’au XVème siècle sous Charles VIII qui l’a rapporté d’Italie. Celui qui est devenu le melon Cantaloup (qui tient son nom des jardins italiens de Cantalupi) a été popularisé en France pendant la Renaissance. Il a ensuite été implanté en Charente, d’où sa dénomination melon charentais. Cette dénomination désigne davantage un type de melons qui peuvent être verts ou jaunes.
Les charentais verts présentent une chair ferme qui ne jaunit jamais, même à pleine maturité. Elle est un peu moins savoureuse que celle du charentais jaune.
Production du melon charentais
En France, trois grandes régions produisent des melons charentais1 :
- le bassin sud-est qui produit 124.386 tonnes ;
- le bassin sud-ouest qui produit 49.727 tonnes ;
- et la région centre-ouest qui produit 86.773 tonnes.
La France est le 3ème pays producteur de melon en Europe, avec 290.000 tonnes. Elle se classe derrière l’Espagne qui produit 1 million de tonnes et l’Italie qui en produit 580.000(1).
Les pépins de melon CC : robpatrick
Parmi toutes les variétés de melon, les plus couramment cultivées sont :
Le cantaloup charentais. Sa chair est de couleur vive, jaune orangé. L’écorce est lisse et vert pâle avec des sillons verts foncés. De nombreuses espèces appartiennent à cette variété avec parmi elles le turquin, le morin, le barbarin, le sucrin, le citrolin, le muscadin…
Le charentais brodé. Sa chair est elle aussi orangée et mais la peau est plus épaisse, toute en relief. Le charentais brodé est un peu plus ferme que le cantaloup, et un peu moins parfumé.
Le vert olive d’hiver est une variété ancienne. Le fruit est ovale, vert foncé, alors que la chair est blanche. Cette variété de melon est très juteuse et sucrée. Il peut se conserver très longtemps et facilement, jusqu’à l’hiver, d’où son nom.
Le galia, de taille moyenne à la chair vert pâle et la peau épaisse et torturée. Ce melon est une variété très récente, créée il y a une quarantaine d’années. Il est bien parfumé et très sucré.
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Pas d’appellation protégée pour le melon charentais
En France, seules trois productions de melon bénéficient d’une IGP (indication géographique protégée).
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Sont ainsi protégés les melons du Haut-Poitou (centre-ouest), les melons du Quercy (sud-ouest) et, depuis 2012 seulement, les melons de Guadeloupe. Une demande d’IGP est en cours pour le Melon de Cavaillon.
Les melons les plus précoces sont récoltés dès le mois de mai dans le Bassin Sud-Est, jusqu’au mois d’octobre dans le bassin Centre-Ouest.
La dénomination « melon charentais » ne renvoie donc pas du tout à un terroir. Il s’agit plutôt d’une appellation commerciale qui désigne les melons de type charentais.
Sur les étals, de nombreux melons dits charentais sont importés depuis l’Espagne, le Maroc, Israël et également depuis les Pays-Bas où il est cultivé sous serre. La France importe environ 90.000 tonnes de melons.
Ainsi, comme d’habitude, faites attention à la provenance des produits achetés en supermarché ou ailleurs : vérifiez bien que votre melon a bien été produit en France ! La saison bat son plein en été et vous pourrez en profitez jusqu’au mois de septembre.
Bien choisir son melon
Pour choisir un melon, la première des choses à faire c’est de le sentir ! Le melon doit dégager une bonne odeur, bien parfumée.
Ensuite, comme son pédoncule est dit « déhiscent », il se décolle à maturité. Ainsi, vous repérerez un melon bien mûr en vérifiant le pédoncule : s’il est rabougri et s’il présente une cicatrice à ce niveau (appelé « pécou »), il est à point.
illustration bannière : © Phovoir – Shutterstock
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