La neuropathie, également appelée neuropathie périphérique, désigne un trouble qui endommage les nerfs périphériques, c'est-à-dire ceux qui transportent l'information entre le système
nerveux central (le cerveau et la moelle épinière) et le reste du corps. Elle peut être causée par différents troubles comme le diabète sucré et le cancer, et entraver les sens, les
mouvements ou la fonction des organes internes. Les dommages provoqués à un seul nerf sont appelés mononeuropathie et ceux à un grand nombre de nerfs simultanément,
polyneuropathie.
Causes
Les mononeuropathies sont généralement provoquées par une pression exercée sur un nerf situé immédiatement sous la peau, à proximité du genou, du coude, de l'épaule ou du poignet. Certains
nerfs situés à proximité de la surface du corps, par exemple le nerf médian du poignet, le nerf cubital du coude, le nerf radial du bras et le nerf tibial du jarret, sont plus facilement blessés
que les autres. Les lésions entraînent les mononeuropathies suivantes : syndrome du canal carpien, paralysie du nerf cubital, paralysie du nerf radial et paralysie du nerf tibial. Par
exemple, la répétition à de multiples reprises du même mouvement du poignet peut entraîner une pression sur le nerf médian du poignet et provoquer un syndrome du canal carpien.
La neuropathie peut s'expliquer par de nombreuses causes, dont l'alcoolisme, diverses maladies comme le diabète sucré, le cancer et une défaillance rénale terminale ainsi que des expositions à
des produits chimiques dangereux comme le plomb.
L'hypothyroïdisme, trouble hormonal provoqué par le fonctionnement anormal de la glande thyroïde, peut également entraîner une neuropathie. Certaines neuropathies s'expliquent par des
troubles médicaux héréditaires qui s'aggravent avec le temps, et d'autres par certains médicaments. Des carences vitaminiques peuvent également susciter une polyneuropathie.
Le syndrome de Guillain-Barré est un type très sérieux de polyneuropathie. Parfois, les personnes qui en sont atteintes deviennent paralysées. Il est probablement provoqué par une
réaction auto-immunitaire. Le système immunitaire du corps s'attaque à la gaine de myéline des nerfs, c'est-à-dire à la membrane protectrice qui contribue à transmettre le signal le long des
nerfs. Le syndrome de Guillain-Barré peut apparaître de façon soudaine de cinq jours à trois semaines après qu'une personne a subi une infection ou reçu un vaccin ou une chirurgie.
Symptômes et Complications
Les symptômes de la neuropathie dépendent du lieu et de la gravité des lésions nerveuses. Le premier symptôme de la neuropathie est un léger picotement qui s'aggrave avec le temps jusqu'à
ce que la région touchée soit insensible. Les diabétiques présentent souvent une neuropathie des pieds. Il s'agit d'un trouble grave, étant donné qu'une infection ou une blessure peut survenir à
un pied sans que la personne touchée puisse la ressentir.
En plus des picotements et de l'insensibilisation, les personnes qui souffrent d'une polyneuropathie chronique éprouvent des douleurs de brûlure ou une douleur fulgurante. Comme elles ne peuvent
ressentir les changements de température ni la douleur, souvent elles se brûlent ou sont atteintes d'ulcérations ouvertes provoquées par des blessures qu'elles ont subies de façon inconsciente.
Elles peuvent également avoir de la difficulté à marcher ou à se tenir debout, étant donné qu'elles ne peuvent déterminer la position de leurs articulations.
Souvent, les nerfs qui commandent les fonctions automatiques du corps, par exemple la fonction intestinale, la fonction urinaire et la tension artérielle, sont touchés par une neuropathie.
La personne atteinte peut alors présenter de la constipation, des diarrhées, des difficultés d'érection, des troubles de la vessie et une hypertension ou une hypotension
artérielle.
Le principal symptôme du syndrome de Guillain-Barré est un état de faiblesse qui s'aggrave progressivement sur une période de deux ou trois semaines. La faiblesse commence dans les jambes, puis
atteint les bras. La respiration et les muscles de la déglutition peuvent également s'affaiblir. De 5 % à 10 % des personnes atteintes doivent utiliser un respirateur, et 10 % ne
peuvent avaler. Dans les cas graves, le cœur peut battre selon un rythme anormal, et la tension artérielle peut s'élever et s'abaisser de façon irrégulière et imprévisible.
Diagnostic
Le médecin peut généralement diagnostiquer la neuropathie à partir de l'ensemble des symptômes et d'un examen neurologique en cabinet. Une électromyographie, technique permettant
de mesurer l'activité électrique des nerfs, peut fournir des données complémentaires à propos de la neuropathie. De petites aiguilles sont alors installées dans un muscle. Chaque fois que le
muscle se contracte, de l'électricité est créée. Les signaux électriques sont notés sous forme de pics sur un écran, et sont également transformés en ondes sonores. Les personnes qui souffrent
d'une neuropathie ont une activité électrique anormale dans les nerfs en raison des nerfs endommagés qui contrôlent ces muscles. Des études de conduction nerveuse peuvent également être réalisées
afin de mesurer la vitesse à laquelle les signaux se déplacent dans les nerfs qui commandent les mouvements (nerfs moteurs) ou les sensations (nerfs sensoriels).
Le médecin doit absolument déterminer quelle est la cause de la neuropathie. Des analyses sanguines peuvent parfois révéler si le trouble découle d'un empoisonnement par un métal, du
diabète, d'une carence vitaminique, d'une défaillance rénale ou d'une maladie génétique. Des analyses urinaires peuvent diagnostiquer un empoisonnement aux métaux lourds ou un cancer.
Malheureusement, aucune de ces épreuves ne peut diagnostiquer le syndrome de Guillain-Barré. Dans les cas où celle maladie est suspectée, des épreuves en laboratoire sont réalisées principalement
en vue d'éliminer les autres troubles possibles. Parfois, on prélève une petite quantité de liquide céphalorachidien spinal à l'aide d'une aiguille très fine (ponction lombaire) afin de
déterminer s'il y a un nombre accru de protéines ou de cellules anormales.
Traitement et Prévention
Le fait d'éviter les mouvements répétitifs susceptibles d'exercer une pression sur les nerfs peut prévenir les mononeuropathies. Par exemple, les personnes qui se servent d'un ordinateur
toute la journée devraient bien ajuster l'angle de leur clavier de façon à ne pas laisser leurs poignets en hyperextension.
Pour soulager la mononeuropathie, il importe d'éliminer la pression sur les nerfs endommagés. Il est possible de le faire grâce à des traitements de physiothérapie, en évitant la cause de
la pression, ou par chirurgie. La chirurgie est la meilleure façon de soulager la pression dans les cas graves de syndrome du canal carpien. Les cas moins graves peuvent répondre à une injection
de corticostéroïde sur le nerf.
Les polyneuropathies sont traitées différemment en fonction de leur cause. Les polyneuropathies qui s'expliquent par un diabète exigent la correction précise des concentrations
sous-jacentes de sucre. Il importe également de traiter les cancers qui provoquent une neuropathie. Une chirurgie peut être utile pour contrer les dommages aux nerfs provoqués par des blessures
et des compressions. S'il n'y a pas de traitement particulier disponible, la douleur associée à la neuropathie peut généralement être soulagée grâce à des médicaments. Un certain nombre de
médicaments, par exemple l'amitriptyline, la carbamazépine, la gabapentine et le topiramate ont été administrés afin de soulager les douleurs de la neuropathie.* Une crème de capsaïcine peut
également être utile, mais la majorité des gens ne peuvent tolérer la sensation initiale de brûlure qu'elle provoque.
Comme la maladie peut s'aggraver très rapidement, les personnes qui souffrent du syndrome de Guillain-Barré doivent être transportées d'urgence à l'hôpital. Leur respiration doit être
contrôlée, et une physiothérapie est nécessaire afin de relâcher les muscles contractés. Quand le médecin a établi de façon certaine qu'il s'agit d'un syndrome de Guillain-Barré, le patient peut
recevoir des traitements en vue d'éliminer les particules toxiques de son sang. Auparavant, des corticostéroïdes étaient administrés, mais ces produits peuvent en fait aggraver le
trouble. Si une personne qui souffre du syndrome de Guillain-Barré est traitée au tout début de la maladie, son état peut s'améliorer en quelques jours ou quelques semaines. Sinon, il faudra
peut-être compter un certain nombre de mois, mais la majorité des personnes atteintes se rétablissent.
http://www.mediresource.com/sdm/sdm/french/disease_detail.asp?disease_id=186
bonjour j ai 64 ans j ai les piets qui me brule depui lonptent je voudre savoir et je pense que c est la neuropathie peripherique mon dorteur ma donner de adartrel ropinirole