L’hiver approche : vive les potages !
Simple, agréable et rapide à préparer, la soupe apporte vitalité, chaleur et équilibre pour les petits comme les grands en toute saison.
Il y en a pour tous les goûts : tomates, carottes, brocolis…ce qui permet de varier les plaisirs.
Dans le commerce, nous trouvons les soupes sous différentes formes. Elles
sont, pour la plupart, prêtes à l’emploi et très pratiques d’utilisation : soit liquides (en brique, en bouteille ou en conserve), déshydratées (des sachets de poudre à reconstituer avec de l’eau
…) ou surgelées. La tentation d’y avoir recours est donc grande.
Faite maison ou prête à l’emploi, la soupe mérite plus que jamais sa place à notre table, car elle apporte de nombreux bienfaits pour la santé. Elle est essentiellement composée d’eau et de
légumes : deux éléments essentiels d’une alimentation équilibrée. En effet, les professionnels de la santé recommandent de consommer quotidiennement au moins 1,5 litre d’eau et 5 portions
(environ 400 g au total) de fruits et légumes par jour. Une assiette de soupe (250 ml) représente déjà 1/6ième de la quantité de liquide nécessaire et presque deux portions de légumes (150 g). La
soupe est donc un excellent choix pour atteindre ces objectifs et pour couvrir les besoins en vitamines, minéraux, antioxydants et en fibres alimentaires. Ces dernières améliorent le transit
intestinal et peuvent avoir un effet favorable sur le cholestérol.
Pour un grand volume, la soupe de légumes possède peu de calories et peu de graisses (notamment peu de cholestérol et de graisses saturées), à condition d’être sans matière grasse et sans
féculents. Elle peut être consommée sans limites et sans mauvaise conscience.
Mais attention : les soupes faites maison ou industrielles n’ont pas toutes la même composition. La teneur en sucre et en graisse peut passer du simple au triple ! En effet, on
peut trouver, pour les potages industriels, de nombreux ingrédients indésirables, comme p.ex. sirop de glucose, fécule de pommes de terre, amidon modifié de maïs, graisses
végétales, huile de palme, glutamate de sodium, crème fraîche, sucre, arômes, protéines de lait, acidifiants…
Certaines ont une valeur énergétique très faible, proche des soupes de légumes « maison » (environ 50 kcal par assiette de 250 ml), mais d’autres peuvent apporter autant de calories et de
graisses qu’un plat de légumes frits ou en gratin, soit plus de 250 kcal par assiette de 250 ml !
Un conseil important est donc de bien lire la composition nutritionnelle sur l’étiquette.
Méfiez-vous des noms et indications sur l’emballage, ils ne reflètent pas toujours la valeur énergétique du potage. Par exemple, certaines soupes dites à 0 % de matière grasse ou potages «
minceur » peuvent être aussi, voire plus caloriques, qu’une soupe « à la crème fraîche » !
Un potage ne doit pas être une source de glucides !
On trouve des potages légumes industriels contenant jusqu’à 6-7 g de glucides pour 100 ml (avec de la fécule, du sucre ou du sirop de glucose, amidon de maïs…) Il est préférable, lorsque la soupe
n’est pas mangée comme repas principal, de ne pas ajouter de féculents (pomme de terre, fécule, farine, riz…) pour épaissir. Pour réaliser des potages onctueux ou veloutés, il suffit d’ajouter du
potiron, de la courgette ou du céleri rave aux légumes de base ou de doubler simplement la portion de légumes en couvrant juste les légumes d’eau. *
Des critères de choix des potages industriels sont les suivants :
- Les potages « maison » ou frais en bouteille, les surgelés et les tétrabriques sont à préférer aux potages en boîte et déshydratés
- Le ou les légumes doivent être le premier ingrédient dans la liste !
- Il est préférable de choisir des potages dont la teneur en graisses soit environ 1,5 g de lipides par 100 ml avec un maximum de 25 kcal pour 100 ml (environ 60 kcal par assiette de soupe) *
Les potages repas
La soupe peut également être utilisée comme plat principal, à condition de l’accompagner d’un laitage et/ou de pain (si le potage ne contient pas de féculents) et d’un fruit, sinon on risque de
réduire les quantités du repas et avoir faim quelques heures après.
Les potages repas peuvent être enrichis en féculents, pommes de terre, pâtes, vermicelles ou lentilles, haricots secs… et parfois de viande maigre, en évitant le lard, saucisses…
Qu’en est-il du régime « soupe » ?
Des soupes aux choux ou autres soupes y sont principalement consommées, car elles auraient des vertus amaigrissantes.
La soupe, en tant que telle, ne fait pas maigrir, mais elle exerce une influence positive sur notre comportement à table. A côté du faible apport calorique, le bol de soupe a un effet coupe-faim.
Consommée en entrée, la soupe participe à réduire l’apport énergétique total du repas, en procurant un effet de satiété plus rapide et plus long, en remplissant l’estomac, grâce à sa richesse en
eau et en fibres. Vu sous cet angle, un bol de soupe en début de repas peut être très intéressant dans le cadre d’un régime amaigrissant ou de contrôle de poids.
Le régime « soupe » est à déconseiller. L’efficacité de ce pseudo-régime n’a été démontrée par aucune étude scientifique. La quantité de calories ingérées pendant cette période est trop faible
(moins de 1500 kcal). La perte de poids consiste essentiellement d’eau, plutôt que de graisse. Le métabolisme se ralentit et il y a risque d’effet yoyo : à long terme, on ne maigrit pas, mais on
regrossit !
Delphine Schumacher
diététicienne
* références : ABD (Association Belge du Diabète)
http://www.ald.lu/fr/articles/dietetique/l-rsquo-hiver-approche-vive-les-potages/
C,est un bel article,très intéressant.
nadin,je ne t'oublie pas.J'ai beaucoup de préparatifs à faire pour les Fêtes.
À bientôt.