Diabète de type 1
Autres noms : hyperglycémie, diabète sucré, sucre dans le sang
- Le diabète de type 1 est une maladie chronique où le sang contient trop de sucre, phénomène que l’on appelle hyperglycémie.
- Le diabète de type 1 est causé par un manque d’insuline, hormone fabriquée par le pancréas, organe situé près de l’estomac.
- Ce type de diabète se manifeste généralement avant 35 ans, le plus souvent à l’adolescence.
- Ses principaux symptômes sont la soif excessive, le fréquent besoin d’uriner et la fatigue.
- Il compte pour 10 % des cas de diabète.
- Actuellement, on ne peut guérir le diabète. Toutefois, grâce à la découverte de l'insuline, le diabète de type 1 a cessé d’être mortel à court terme pour devenir une
maladie chronique.
- Le traitement du diabète de type 1 repose sur des injections d’insuline, associées à une alimentation saine et à un régime de vie équilibré.
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Témoignage
« Maude, notre fille de 12 ans, perdait du poids et semblait toujours fatiguée. À l’école, elle demandait fréquemment d’aller aux toilettes. Inquiets, nous avons
consulté notre médecin. Quand il nous a annoncé que Maude était diabétique, ça a été un choc! Pour Maude, bien sûr, mais aussi pour nous. Ça fait huit mois, et
l’adaptation à cette réalité est encore difficile. Maude s’est assez vite familiarisée avec ses injections d’insuline quotidiennes. Mais c’est beaucoup plus difficile
pour elle d’accepter, par exemple, de vivre avec des exigences alimentaires différentes de celle de ses copines. Heureusement, elle a accepté de rencontrer une
psychologue et depuis, elle est plus positive. »
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Définition
Le diabète de type 1 est une maladie chronique qui se caractérise par un excès de sucre dans le sang (hyperglycémie), causé par un manque ou une absence d’insuline.
L’insuline est une hormone produite par le pancréas. Les cellules du corps ont besoin d’insuline, pour absorber le sucre des aliments que nous mangeons afin de le
transformer en énergie. Si le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, le sucre ne pénètre pas dans les cellules et reste dans le sang.
Si elle n’est pas contrôlée, l’hyperglycémie sanguine (taux de sucre dans le sang trop élevé) peut causer la mort. Avant la découverte de l’insuline, le diabète
de type 1 était rapidement mortel. Depuis que les diabétiques peuvent s’injecter de l’insuline, leur survie immédiate est assurée, mais de nombreux problèmes demeurent
à résoudre.
En effet, le diabète provoque à long terme une détérioration de la circulation sanguine, ce qui peut provoquer de nombreuses complications, surtout au niveau du cœur,
des reins, des yeux et des pieds. Le diabète constitue la première cause de cécité (devenir aveugle), de greffe de rein et d’amputation dans les pays développés.
La recherche a toutefois permis une amélioration remarquable de la qualité de vie et de la longévité des diabétiques de type 1.
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Causes
Le diabète de type 1 fait partie des maladies auto-immunes : le système immunitaire des personnes atteintes fabrique des anticorps anormaux qui détruisent les
cellules pancréatiques productrices d’insuline. Une fois ces cellules détruites, seule l’injection quotidienne d’insuline peut maintenir les patients en vie.
Les symptômes les plus courants sont :
- besoin fréquent d’uriner
- soif excessive
- amaigrissement
On retrouvera souvent de la fatigue, une baisse de la vision, des changements d’humeur. Si le taux de sucre dans le sang continue à s’élever, la personne pourra devenir
de plus en plus confuse, endormie et se retrouver dans le coma.
C’est par des analyses sanguines (prise de sang) que le médecin diagnostique la maladie. Il peut également demander un test d’urine.
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Traitement
Actuellement, il est impossible de guérir le diabète de type 1. Toutefois, le traitement de la maladie permet de plus en plus de prolonger la vie, de diminuer les
symptômes et de prévenir les complications à long terme.
Le traitement comprend plusieurs volets.
- Mesure de la glycémie : chaque jour, plusieurs fois par jour si nécessaire, on doit mesurer le taux de sucre sanguin (appelé « glycémie ») pour s’assurer
qu’il ne s’écarte pas trop de la normale. Il s’agit d’un test simple que vous apprendrez à faire vous-même à la maison.
- Injections quotidiennes d’insuline : elles remplacent (ou complètent) la production normale d’insuline par le pancréas. Ces injections sont assez faciles à faire
et les enfants souffrant de diabète apprennent tôt à se les donner eux-mêmes. Il existe plusieurs types d’insuline, dont la durée d’action varie. Selon le type
d’activité du patient, son alimentation et la gravité du diabète, on déterminera le régime d’injection le plus approprié, que le patient ajustera tous les jours en
fonction de ses glycémies.
- Contrôle de l’alimentation : l’horaire des repas, la qualité et la quantité des aliments que vous consommez jouent un rôle de premier plan dans le maintien d’un
taux de sucre normal. Votre médecin et d’autres professionnels de la santé vous aideront à faire des choix nutritionnels qui répondent à vos besoins.
- Activité physique : elle contribue notamment à faire baisser la glycémie (taux de sucre), à maintenir les vaisseaux sanguins en bonne santé et à réduire le stress.
Avant d’entreprendre un programme d’activité physique, il est toutefois préférable d’établir avec votre médecin les mesures à prendre afin d’éviter qu’une activité
trop intense provoque une hypoglycémie (taux de sucre trop bas).
- Le but de l’équipe soignante est également d’aider le diabétique à faire face au bouleversement de sa vie quotidienne, par l’enseignement mais aussi par le soutien
moral et psychologique. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide si la maladie devient trop lourde à porter.
- Au moment du diagnostic, le diabète de type 1 bouleverse complètement la vie des personnes atteintes : il faut réorganiser l’alimentation, les activités
quotidiennes et les loisirs pour y incorporer la vérification plusieurs fois par jour du taux de sucre dans le sang, suivie de l’injection de la quantité appropriée
d’insuline.
- Une fois le traitement bien organisé, il s’installe généralement une routine qui fait que la vie redevient plus normale. Toutefois, l’adaptation peut être très
difficile, surtout pour les enfants et les adolescents, qui auront l’impression désagréable d’être différents des autres. Le refus d’accepter la maladie peut
conduire à commettre des imprudences dangereuses (sport dangereux alors que la glycémie est mal contrôlée, oubli de prendre son insuline, prise de drogues et
d’alcool, etc.)
- Activités physiques : de nos jours, un patient diabétique de type 1 bien contrôlé peut participer à pratiquement tous les sports, à condition de très bien
connaître son diabète et d’être capable d’ajuster ses doses d’insuline selon le contexte.
- Grossesse : si, autrefois, les femmes diabétiques ne pouvaient pas avoir d’enfant, ce n’est plus le cas maintenant. Plus le diabète est bien contrôlé, plus
il est possible d’avoir une grossesse normale.
- En fait, plus la personne atteinte accepte la maladie, se prend en charge et devient un expert de son propre diabète, plus la vie normale redevient possible.
L’équipe soignante et les groupes d’entraide sont là pour aider les patients à traverser la difficile période d’ajustement qui suit le diagnostic.
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Participation active
Le contrôle du diabète est en grande partie entre vos mains. Le suivi rigoureux du traitement est la meilleure façon de prévenir les complications. Avec le temps, vous
développerez des habiletés pour mieux gérer les différents aspects de votre plan de soins. Vous apprendrez à en intégrer les différents aspects dans une routine
quotidienne.
Pour prévenir les complications, apprenez à en reconnaître les signes et les symptômes et prenez des mesures préventives. Par exemple, veillez à la santé de vos yeux
en prévoyant au moins un examen ophtalmologique chaque année. Pensez à examiner vos pieds chaque jour, après la douche ou le bain, pour détecter les petites blessures
qui pourraient s’infecter.
Pour ne pas oublier vos mesures de glycémie et vos injections d’insuline, notez-les dans un carnet où vous inscrirez aussi ce que vous mangez, les activités physiques
que vous faites et comment vous vous sentez. Apportez ce « journal personnel» chez votre médecin à chaque visite : il vous sera plus facile à tous les deux de faire
des ajustements à votre plan de traitement.
Il faut admettre que cela n’est pas toujours facile. Il est normal de vous sentir dépassé par moments par toutes les exigences que la maladie vous impose. Mieux vaut
reconnaître les difficultés et accepter d’en parler. Informez vos proches des aspects de la maladie et du traitement que vous devez suivre, afin qu’ils soient en
mesure de vous comprendre et de vous soutenir. Vous vous sentirez moins seul pour faire face aux difficultés.
Si vous avez un enfant qui souffre de diabète, vous avez un rôle important à jouer pour l’amener à prendre en charge sa maladie, et pour l’aider à mener une vie
normale. L’enfant, et particulièrement l’adolescent, développera plus facilement son autonomie et abordera plus positivement les exigences de son traitement si le
climat familial en est un de solidarité et de soutien plutôt que de contrôle.
Plusieurs organismes offrent des programmes d’information et d’éducation sur le diabète : n’hésitez pas à y faire appel. Ils vous aideront à acquérir une meilleure
maîtrise de la maladie. Informez-vous auprès de votre médecin ou de votre CLSC pour connaître ceux qui sont disponibles dans votre région ou consultez la section
Ressources du milieu.
Diabète Québec
8550 boul. Pie-IX, bureau 300
Montréal (Québec)
H1Z 4G2
tél. : (514) 259-3422 ou 1 800 361-3504
Association canadienne du diabète
15 rue Toronto, bureau 800
Toronto (Ontario)
M5C 2E3
Tél : 1 800 BANTING