Diabète au masculin
Chez l’homme, le diabète augmente la prévalence des problèmes
sexuels principalement sous la forme de problèmes d’érection.
Le bon équilibre glycémique et le contrôle des autres facteurs de
risque cardiovasculaire associés au diabète réduisent le risque
de voir apparaître des problèmes sexuels. équilibrer son diabète
Le plus souvent les troubles sexuels sont liés à des problèmes
psychologiques.
Après plusieurs années d’évolution, le diabète peut induire des
troubles :
vasculaire : des dépôts de graisses obstruent les artères qui
irriguent le pénis, l’érection devient alors insuffisante
(l’athérosclérose). Contrôler la pression artérielle permet de
réduire ce risque.
neurologique : la neuropathie (altération du système nerveux)
peut attaquer la commande neurologique de l’érection,
celle-ci ne se fait plus.
D’autres facteurs peuvent être impliqués :
L’insuffisance rénale grave. Elle peut entraîner des troubles
sexuels par le biais des complications vasculaires ;
Certains médicaments
Le tabac entraîne une athérosclérose, c’est-à-dire des dépôts
de graisse qui obstruent les artères.
L’alcool modifie les hormones sexuelles, Il peut donc pour
plusieurs raisons avoir un effet négatif sur la sexualité.
Quels examens faire ? :
Les examens du sang et des urines permettent de mesurer les
taux d’hormones, de cholestérol et de triglycérides et d’évaluer
les fonctions hépatique et rénale. Une glycémie est utile pour
diagnostiquer un éventuel diabète non connu jusqu’alors.
L’innervation du pénis consiste à s’assurer de sa sensibilité.
Votre médecin vérifie le réflexe bulbocaverneux par compression
du gland.
Le toucher rectal est nécessaire à la recherche d’un adénome ou
d'une inflammation de la prostate entraînant la modification
du flux sanguin ou la sensibilité du pénis.
La recherche d’anomalies génitales :
La maladie de La Peyronie (tissus fibreux qui entraînent la
déformation de la verge lors de l’érection),
Une atrophie des testicules,
Antécédents d’opération de la sphère génitale.
Test de vasodilatation : un médicament augmentant le flux
sanguin est injecté dans le corps du pénis, cette injection produit
une érection si les vaisseaux sanguins fonctionnent normalement.
Echographie : ultrasons pour mesurer le débit sanguin.
Cavernographie : examen mesurant le débit sanguin nécessaire
à l’obtention et au maintien d’une érection en particulier lorsque
le médecin suspecte une fuite veineuse.
Traitements disponibles Traitements par voie orale Sildénafil (Viagra®)
Tadalafil (Sialis®)
Vardenafil (Levitra®)
Ces traitements sont "contre indiqués" en cas de pathologie
cardiaque. Ils permettent d’obtenir ou de maintenir une
érection suffisante pour permettre un rapport sexuel satisfaisant.
Traitements par voie locale Auto injection intra caverneuse : Ce traitement est moderne, simple et efficace.
Le médicament utilisé dilate les vaisseaux sanguins
pour favoriser l’accumulation de sang à l’intérieur du pénis.
Votre médecin vous enseignera la technique de ces
injections. L’érection, obtenue 10 minutes après injection
peut durer jusqu’à une heure, elle est ainsi compatible
avec un rapport sexuel.
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L’auto injection en pratique n’est pas douloureuse, les aiguilles sont extrêmement fines et le corps caverneux peu sensible ;
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Après un bref apprentissage vous effectuerez vous-même les injections sans difficultés ;
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Il y a peu d’effets secondaires, rarement une sensation de chaleur ;
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La Sécurité Sociale prend en charge les auto-injections à la condition que les troubles soient liés au diabète.
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Erection provoquée par aspiration : L’érection peut être provoquée en utilisant un système
d’aspiration. Un anneau préalablement posé à la base
du pénis retient le sang dans le pénis, on place sur la
verge une chambre hermétiquement fermée, on active
une pompe manuelle qui produit un vide qui appelle le
sang dans le pénis déclenchant ainsi l’érection.
Cette technique est peu utilisée en France.
Traitement intra urétraux : Traitement à appliquer dans l’urètre à l’aide d’un
dispositif. Celui-ci est réservé à des cas particuliers en
raison de ses effets secondaires et de son mode
d’administration.
Implants : 3 types d’implants existent : Ils nécessitent une
hospitalisation avec anesthésie locale ou générale
selon le type de prothèse. La méthode consiste à implanter
une prothèse sous la face dorsale du pénis. L’implant est invisible.
Votre médecin vous expliquera précisément les
différents types de prothèse et leur mode de fonctionnement.
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