• Tympan : attention fragile !

    La perforation du tympan est fréquente. Quels sont les signes ? Quel est le traitement ? Quels sont les risques ? Le Dr Jean-Marc Juvanon, oto-rhino-laryngologiste, membre de la SFORL, a répondu à nos questions.

    La perforation du tympan est due soit à une otite soit à un traumatisme. Dans la plupart des cas, le tympan se répare seul. Si la membrane ne se reconstruit pas, une greffe du tympan peut être réalisée.

    Tympan perforé : les causes

    Tympan percé"La perforation du tympan, membrane très fine qui recueille les sons, est très souvent due à un traumatisme créé par une aiguille, une allumette… ou un coton-tige", indique le Dr Jean-Marc Juvanon. Et d'ajouter : "Le dernier cas est relativement fréquent". Autre cause fréquente de perforation du tympan : les otites. "Il y a un épanchement de pus derrière le tympan, qui exerce une pression sur celui-ci, le tympan finit par se percer, le pus s'écoule alors par ce trou", explique l'ORL. Plus rarement, le tympan peut être perforé lors d'une explosion, à cause de l'onde de choc. Autre cause possible de perforation du tympan : la plongée sous-marine. "Si le pression n'est pas bien équilibrée, la membrane, tendue à l'extrême, éclate", explique le Dr Juvanon. Enfin, la différence de pression en avion peut entraîner très rarement la perforation du tympan, lors de la descente.

    Tympan perforé : les signes

    Quels sont les symptômes d'un tympan perforé ? "Si la perforation du tympan est brutale, aigue, cela fait extrêmement mal", informe l'ORL. "Une perforation non brutale peut s'observer dans certains cas d'otite chronique où le tympan s'invagine vers la profondeur très lentement (des mois), pour finir par se perforer", ajoute-t-il. Autre signe : un écoulement d'eau par l'oreille au cours d'un bain ou d'une baignade. "L'étanchéité n'est plus permise, l'eau pénètre et inonde l'intérieur de l'oreille", explique l'ORL. Conséquence : des risques d'infection de l'oreille. Les signes d'une perforation définitive sont relativement discrets. "La baisse d'audition n'est pas très importante si la perforation  est de petite taille", souligne le Dr Juvanon. En revanche, si le tympan est détruit à plus de deux tiers, la perte auditive peut être de 20 ou 30 décibels.

    Tympan perforé : traitement

    "Après un traumatisme, dans la plupart des cas, la membrane se répare seule", indique le Dr Juvanon. En 2 à 3 mois, le tympan se reconstruit presqu'à l'identique. "Parfois, la membrane est plus fine donc plus fragile", précise le Dr Juvanon. Il arrive que la perforation soit si importante que le tympan ne se referme pas seul : c'est le cas par exemple lors d'otites à répétition. "Certaines perforations sont dangereuses : elles touchent non pas le centre de la membrane -comme cela est le cas la plupart du temps- mais un bord de celle-ci", ajoute le Dr Juvanon. La cicatrisation ne se fait pas normalement dans ce type de perforation. "Cela peut donner lieu à une accumulation de peaux mortes qui finit par être destructrice", explique l'ORL. Ce cholestéatome va détruire les osselets et peut même aller plus loin. Il est impératif d'opérer. "Il existe des procédures de réparation du tympan quand celui-ci ne cicatrise pas seul", informe le Dr Juvanon. Pour réaliser une tympanoplastie- greffe du tympan-, sont utilisés des matériaux appartenant à l'individu : "On prélève une fine lamelle de cartilage au niveau du pavillon de l'oreille ou un morceau d'aponévrose, membrane qui recouvre les muscles", indique l'ORL. Si les osselets sont abimés également, une reconstruction tympano-ossiculaire pourra être effectuée.

    Comment protéger les tympans ? Les conseils du Dr Juvanon

    -  Faites attention avec les enfants : ils peuvent s'introduire des objets dans l'oreille.
    - Essayez de réduire les épisodes d'otites chez les enfants : "Il existe des vaccins antimicrobiens récents".
    - N'utilisez pas de coton-tige : "Nettoyez juste l'entrée de l'oreille avec un kleenex et le petit doigt".
    - Équilibrez les pressions en avion et en plongée sous-marine : "Pincez-vous le nez et envoyez de l'air dans l'oreille".

    Anne-Sophie Glover-Bondeau, mars 2012

    Sources :

    Interview du Dr Jean-Marc Juvanon, le 14 février 2012

    Troubles ORL

    Forum troubles ORL

     

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/troubles-orl/articles/15430-perforation-tympan.htm

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  • Samedi, 28 Avril

    Programme DIABSAT

    DIABSAT est un programme itinérant de dépistage des complications chroniques du diabète, assisté par satellite mis en place par le conseil Régional Midi-Pyrénées, le CHU de Toulouse, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) en partenariat avec le réseau de diabétologie (DIAMIP)

    Ainsi, pendant un an, un camion équipé d’appareils médicaux spécifiques a sillonné trois départements pour aider à la prise en charge des patients diabétiques au plus près de leur domicile, grâce à DIABSAT qui propose un dépistage des complications chroniques du diabète gratuit et sans rendez-vous.



    En effet, tout patient diabétique devrait bénéficier chaque année :
    - D’un dépistage des complications ophtalmologiques.
    - D’une analyse d’urines à la recherche d’albumine pour vérifier l’état de ses reins.
    - D’une évaluation du risque de plaie du pied, à l’aide d’examens simples par son médecin ou son pédicure-podologue.
    En fonction des examens déjà réalisés au cours de l’année sur les conseils du médecin, l’infirmière du programme propose aux patients diabétiques tout ou partie des examens suivants :
    - Un bilan rétinien (par clichés de rétinographie),
    - Un bilan podologique et une évaluation de leur risque de plaie du pied,
    - Un bilan rénal.
    - Une mesure de l'index de pression systolique au niveau du pied (recherche d'artérite)
    Le compte-rendu des résultats est envoyé au médecin et au patient.

    Toutes les informations sur ce dépistage :
    - Plaquette & Affiche du programme

    · Reportage du Vendredi 6 Août 2010 sur France 2 , Chronique Santé de Télématin:
    http://telematin.france2.fr/?page=chronique&id_article=18911

    Pour en savoir plus :
    • Secrétariat réseau DIAMIP ; Tél : 05.61.32.33.65 ;
    • Site internet DIABSAT : www.diabsat.fr

    http://www.diamip.org/ps/page25904.asp

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  •  

    13.3 - Conseils aux patients diabétiques insulino-dépendants pour prévenir et traiter l’hypoglycémie

    Sections

     

     

    Pour éviter l’hypoglycémie :

    • adapter les doses d’insuline rapide, non seulement en fonction de la glycémie instantanée mais aussi en fonction de l’alimentation et de l’activité prévues
    • connaître les apports glucidiques des différents aliments
    • ne pas retarder un repas ou prendre une collation glucidique (biscottes) en attendant le repas
    • diminuer les doses d’insuline non seulement avant l’effort physique, mais aussi après l’effort car le muscle continue à « pomper le glucose »
    • prendre une collation au milieu de la matinée s’il existe une tendance hypoglycémique en fin de matinée
    • prendre une collation au coucher si la glycémie au coucher est inférieure à 1,60 g/l (yaourt aux fruits, chocolat, pain - fromage, pomme)
    • faire l’injection d’insuline rapide du midi après le repas et non avant, s’il existe un risque d’hypoglycémie au cours du trajet ou de la file d’attente à la cantine ou au self
    • avoir toujours sur soi 3 sucres dans la poche
    • contrôler sa glycémie au bout du doigt avant de conduire un véhicule
    • en cas de malaise hypoglycémique, prendre immédiatement sans délai 3 morceaux de sucre ou un jus de fruit ou 3 cuillerées à café de confiture. On conseillera au diabétique de ne mesurer sa glycémie au bout du doigt qu’après ce premier resucrage. Si la glycémie est inférieure à 0,40 g/l, il prendra une deuxième dose de resucrage identique à la première, puis il recontrôlera sa glycémie au bout du doigt 10 à 15 minutes après le second resucrage.
    • analyser après correction du malaise, les causes de l’hypoglycémie et éventuellement adapter les doses d’insuline correspondantes pour éviter la récidive de l’hypoglycémie le lendemain à la même heure
    • avoir chez soi, sur son lieu de travail, sur son lieu de résidence secondaire ou de loisirs, du Glucagon gardé au frais au bas du réfrigérateur, non périmé
    • former une tierce personne à l’injection de Glucagon à faire immédiatement en cas de coma ou d’impossibilité de resucrage per os
    • pour les personnes seules la nuit, s’assurer qu’un tiers s’enquerra de leur réveil (et pourra, si nécessaire, intervenir).

    LES EQUIVALENCES GLUCIDIQUES

    50 g de pain apportent 25 à 30 g de glucides

    150 g de féculents (cuits) apportent également 25 à 30 g de glucides

    3 pommes de terre (de la taille d’un œuf)

    5 c. à soupe de pâtes ou de semoule (couscous et taboulé) ou de haricots secs

    7 c. à soupe de riz ou de lentilles

    200 g de purée (4 c. à soupe)

    LE TRAITEMENT DES HYPOGLYCEMIES

    En cas d’hypoglycémie, prendre immédiatement un sucre « rapide » (très hyperglycémiant) :

    • 3 carrés de sucre (n° 4)
    • 2 c. à soupe de miel ou de confiture
    • 1 verre de soda ou de jus de fruit (15 cl)
    • 3 à 4 tablettes de dextrose (glucose) : vitagermine, nergi-sport
    • 1 pâte de fruit (30 g)

    Le risque des hypoglycémies répétées est moins une altération discutée des fonctions cognitives, qu’une désensibilisation hypothalamo-hypophysaire avec abaissement du seuil de contre-régulation hormonale et précession des signes neuroglycopéniques (ralentissement intellectuel, somnolence, incapacité de l’action, troubles du langage, ataxie, confusion...) sur les signes neuro-végétatifs d’alerte (tremblements, palpitations, sueurs, fringales, anxiété). Très souvent alors le malade (25 % des diabétiques insulino-dépendants) ne perçoit plus les symptômes d’alerte et/ou est incapable de se resucrer seul. Il existe alors un risque important de neuroglycopénies sévères répétées (comas, convulsions...). Néanmoins le risque de séquelles cérébrales provoquées par des hypoglycémies sévères répétées est faible chez un adulte jeune diabétique insulino-dépendant, en dehors d’un alcoolisme associé ou d’un état de mal convulsif déclenché par l’hypoglycémie. Le principal risque est en fait celui de traumatismes pouvant être très graves (chute avec fracture, accident de voiture...). Par contre, il existe un risque important de séquelles cérébrales chez le petit enfant de moins de 7 ans et chez la personne âgée de plus de 70 ans.

    Il est donc essentiel que le malade diabétique insulino-dépendant ait une parfaite éducation pour la prévention et le traitement des hypoglycémies.

    http://www.chups.jussieu.fr/polys/diabeto/POLY.Chp.13.3.html

     

     

     

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  • Vietnam : une maladie mystérieuse mortelle inquiète l’OMS

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    Déjà constatée en 2011 mais redevenue discrète, une maladie mystérieuse refait son apparition au Vietnam, où 19 personnes, surtout des enfants, ont déjà succombé. Pour le moment, personne ne peut préciser son origine. Mais l’hypothèse des pesticides est envisagée.

    Le ministère de la Santé vietnamien en appelle à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC). Depuis un mois, le nombre de patients atteints d’une mystérieuse maladie de la peau remonte en flèche. Cette pathologie, précédemment recensée en avril et en décembre 2011, a déjà fait 19 victimes, principalement des enfants de moins de 10 ans, et a affecté plus de 170 personnes dans le district de Ba To (voir carte).

    Elle se manifeste par différents symptômes : éruptions cutanées de type ulcère sur les mains et les pieds, mais aussi de la fièvre, une perte d’appétit, des atteintes au foie (10 % des malades) et au niveau d’autres organes internes. Elle tue en causant une défaillance généralisée. Cependant, elle ne semble pas contagieuse, et le ministère de la Santé du Vietnam prétend que les traitements sont efficaces si elle est soignée suffisamment tôt. Pour l’heure, on ne connaît pas son origine.

    La province Quang Ngai, et plus précisément le district de Ba To est la région la plus affectée par cette mystérieuse maladie de la peau.
    La province Quang Ngai, et plus précisément le district de Ba To, est la région la plus affectée par cette mystérieuse maladie de la peau. © Idé

    Une maladie mystérieuse causée par des herbicides ?

    Face à ces interrogations, les autorités locales et l’OMS ne cachent pas leur inquiétude. Thanh Long, ministre de la Santé du pays, s’interroge dans un article de la BBC : « Si ce n’est qu’une affection cutanée, pourquoi est-elle mortelle et touche-t-elle aussi les organes internes ? ».

    Le Vietnam a placé quatre groupes d’étude afin d’étudier l’environnement, des prélèvements sanguins et capillaires et les symptômes de la maladie elle-même. Pour l’instant, aucun résultat. Mais l’analyse de l’eau a révélé la présence d’une substance chimique anormale, qui se trouve actuellement en cours d’analyse. Or, cette nouvelle vague de malades apparaît seulement quelque temps après la pulvérisation d’herbicides dans les champs de manioc. Les pesticides auraient-ils pollué l’eau de la rivière ? Des résultats préliminaires sont espérés par le ministre de la Santé d’ici une semaine.

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/vietnam-une-maladie-mysterieuse-mortelle-inquiete-loms_38319/#xtor=EPR-20-[HEBDO]-20120426-[ACTU-vietnam_:_une_maladie_mysterieuse_mortelle_inquiete_l_oms]

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  • Dépendance au sucre : comment la surmonter ?

    sucre
    Etre «accro au sucre», cela pourrait être avoir toujours quelques bonbons à portée de main, rentrer chez soi et dévorer une plaque entière de chocolat, tout en sachant que ce n'est pas.... une bonne idée. Mais pourquoi est-on dépendant ? Et que peut-on y faire ?

     Le scénario classique : une femme (ce qui n'exclut pas les hommes !) rentre chez elle et va tout de suite ouvrir son armoire pour dévorer des sucreries, du chocolat, des biscuits... Mais qui ne se sent pas mieux pour autant. « Elle a le sentiment d'avoir craqué, c’est dévalorisant.», explique Laurence Dieu, diététicienne au CHR de Mons-Warquignies.

    Les pistes à écarter

    Il faut d'abord vérifier qu'il ne s'agit pas d'une maladie mentale : boulimie (ingestion de grandes quantités de nourriture, puis vomissements provoqués...), hyperphagie (alimentation excessive et compulsive, chez quelqu'un qui est plus ou moins constamment au régime et préoccupé par son poids) ou désordre métabolique.

    Autre hypothèse : une alimentation insuffisante dans la journée qui prend la forme d'un coup de pompe (hypoglycémie). Pour se remettre en selle, on mange un aliment sucré. «Cela arrive chez les femmes qui font attention à leur ligne et qui se privent pendant la journée, pour finalement craquer ».

    Une dépendance psychologique

    Etre « accro au sucre » peut être une dépendance psychologique. « Cette compulsion alimentaire anesthésie nos émotions négatives. Si nous n'arrivons pas à gérer la colère, la tristesse, nous nous tournons vers le sucré pour contrecarrer ces émotions. »

    La consommation de sucre serait donc une réponse possible au stress, au mal-être, aux situations difficiles... « Certaines personnes ne savent pas reconnaître leurs émotions, ou bien elles n'ont pas appris à les gérer. La compulsion alimentaire permet d'anesthésier ces émotions : du chocolat, un biscuit, c'est facile, pas cher. Cette compulsion est incontrôlable, car elle est le seul moyen d'apporter une réponse aux émotions qu'on n'arrive pas à gérer ».

    Pourquoi aime-t-on le sucre ? Cette préférence existe déjà pendant la vie utérine... Et le sucre (comme la nicotine de la cigarette) stimule la production d'endorphines et de sérotonine, neurotransmetteurs avec influence positive sur notre humeur. Le sucre nous permet de retrouver rapidement un sentiment de bien-être, de détente... Comme la cigarette, c’est le plaisir immédiat.

    Le parallèle ne s'arrête pas là. « Un accroc au sucre privé de sucre sera dans un état similaire à un accro à la cigarette privé de tabac, note Laurent Devoitille, psychologue à la Polyclinique d'Ans-Alleur. Si la consommation du sucre apaise tensions et stress, elle sera envisagée comme solution de soulagement à la tension nerveuse et ne fera que croître jusqu'à ce que l’ingestion ait eu lieu ».

    Le sucre comme la seule source de plaisir peut être accentué par des habitudes d'enfance. « Dire à un enfant qu'il sera privé de dessert s'il ne finit pas ses épinards crée un mauvais rapport au sucre : il va l'idéaliser ».

    Doit-on culpabiliser dès qu'on a envie d'un morceau de chocolat ? « Non, il est normal de trouver du plaisir à manger sucré, rassure Laurent Devoitille. La différence avec un comportement normal, ce sera ici la fréquence et l'intensité.

    Manger normalement, c'est manger d'un peu de tout, y compris gras, sucré, frites, etc... Accepter ceci est déjà un pas vers le succès: il faut être modéré et non extrémiste.

    On peut faire un parallèle avec l'alcoolisme: certains, en rentrant du bureau, prennent un verre de vin « pour se détendre ». Ce n'est pas un drame! Mais on devrait pouvoir se détendre autrement qu'avec un verre de vin. Ce comportement est potentiellement à risque ».

    Et la santé ?

    Faut-il s'inquiéter pour sa ligne ? Pour certains, l’excès de sucre se verra sur la balance, mais pour d'autres, il n'aura pas forcément d'incidence sur le poids. « L'excès de poids vient surtout d'un excès calorique, souligne Laurence Dieu. Si la personne ne mange pas grand-chose d'autre que du sucre, il n'y aura pas d'excès calorique, donc pas nécessairement de prise de poids. Mais il y aura un mauvais équilibre alimentaire, des carences en vitamines, sels minéraux, fibres, etc. On ne peut se nourrir que de sucre ».

    Pour les personnes susceptibles d'avoir une prédisposition au diabète (s'il y a des antécédents familiaux, par exemple), cette surconsommation de sucre pose un problème, en sollicitant trop le pancréas, ce qui risque de conduire au diabète plus rapidement.

    Comment s'en sortir ?

    S'interdire tous les produits sucrés, les chocolats ou les biscuits ? « Ce n'est pas la solution, bien au contraire. L'interdiction de manger ces produits peut renforcer cette compulsion, insiste Laurence Dieu. L'interdiction existe déjà, elle vient de la société, des pros de la santé : le sucre est accusé de tous les maux. Mais un peu de sucre, ça va. Le problème, c'est l'excès ».

    Oui au plaisir

    Oui, on a le droit de profiter à fond d'un carré de chocolat sans culpabiliser ! « Le meilleur moyen de faire passer une envie, c'est de la contenter. Le plaisir est nécessaire. Mais faites-le bien ! Asseyez-vous, dégustez. » De même, pour tous les repas, il est important de ne pas se disperser.

    Quand le comportement alimentaire est régulé, le rassasiement permet l'arrêt de la prise alimentaire : les signaux internes du corps peuvent être l'écœurement ou la diminution du plaisir éprouvé. « Par contre, lors d'une dysrégulation, le rassasiement est inaccessible, souligne Laurence Dieu. Un travail réalisé avec un diététicien peut  aider le patient à retrouver une régulation saine et harmonieuse. » Pour éviter une dysrégulation, il faut maintenir une bonne répartition énergétique sur la journée et un bon équilibre alimentaire.

     

    dentifier et rééquilibrer

    La prise en charge se fera aussi avec un psychologue qui va travailler sur deux tableaux: prévenir les situations susceptibles de déclencher une compulsion alimentaire, et leur trouver d'autres réponses. » La prévention consistera ainsi à essayer de comprendre ce qui déclenche le stress, pour agir sur ses causes.

    Quant aux réponses adéquates, cela dépend de chacun. « Il existe une infinité de trucs, spécifiques à chaque situation de vie. Chacun devra oublier ses mauvaises habitudes, ou plus exactement les mauvaises associations, et en apprendre de nouvelles, associer de nouveaux comportements, plus adéquats cette fois.

    Les coups de pouce

    En plus d’une prise en charge diététique et psychologique, le patient peut s'aider d'autres outils. A chacun, selon sa personnalité, de trouver ce qui lui convient.

    • L'hypnose. Elle peut apporter une aide ponctuelle appréciable. Quelques séances permettent de maîtriser l'auto-hypnose, pour reproduire les outils de gestion et passer les caps difficiles. (Institut de nouvelle hypnose et de psychosomatique asbl, avenue Ducpétiaux, 72, 1060 Bruxelles. Tél: 02 538 38 10).

     

    • L'acupuncture. Elle permettrait d'atténuer les pulsions pour les aliments sucrés. (Association des médecins acupuncteurs. 02/414 73 44 ouwww.acupuncture.be )
    • La respiration. Si vous faites un lien évident entre coup de stress et envie de sucre, plusieurs techniques de respiration peuvent vous aider en apportant au stress une autre réponse que la dose de sucre. 

     


    Auteur: Gwenaëlle Ansieau | Mise en ligne: 16-06-2010 | Mise à jour: 26-04-2012

    http://plusmagazine.levif.be/fr/sante/alimentation/artikel/925/dependance-au-sucre-comment-la-surmonter

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  • Bien choisir son huile au supermarché

    Réagissez !

    Composées, Vierge Extra, bio, cuisson, assaisonnement...

    Toutes les huiles ne se valent pas. Quelles sont celles à privilégier ou à éviter ? Réponses de Medisite avec Angélique Houlbert, diététicienne-nutritionniste.

    Oméga 3, Oméga 6, Oméga 9 : quelle huile choisir ?

    omega 3 huile

    Composées à 99% de lipides, toutes les huiles affichent environ 900 kcal/100g. « Ce qui change, c'est la qualité des acides gras qu'elles apportent. Il est important de varier car les huiles ont des compositions très différentes », explique Angélique Houlbert, diététicienne-nutritionniste. Elles contiennent toutes des acides gras insaturés (de bonnes graisses, à distinguer des acides gras saturés qu'on trouve dans les viandes, le beurre, les plats industriels...), mais pas toujours les mêmes.
    Certaines, comme l'huile d'olive ou de noisette, sont plus riches en oméga-9. D'après les recommandations de l'American Heart Association, ces acides gras mono-insaturés devraient représenter la moitié des matières grasses que l'on consomme. Ils aident, entre autres, à augmenter le taux de bon cholestérol.
    D'autres sont plus riches en oméga-6 (tournesol, pépins de raisins, sésame...). « Or, les oméga-6 sont déjà en excès dans notre alimentation car on en trouve beaucoup dans les viandes » prévient la diététicienne. Mieux vaut donc limiter leur consommation et préférer les huiles riches en oméga-3, graisses bonnes pour le cœur, le cerveau et le moral, dont nous manquons souvent ! Par exemple celles de colza, de noix ou de lin.

    Que valent les huiles composées ?

    huile composée

    Certains mélanges proposent dans la même bouteille huile de colza, de tournesol, d'olive... « Elles sont intéressantes pour varier les apports en acides gras, à condition de bien regarder leur composition », précise Angélique Houlbert. Pour une huile bien équilibrée, le rapport oméga-6/oméga-3 doit être inférieur à 5. Les mélanges d'huiles de la marque Quintesens ont par exemple un bon rapport, inférieur à 3 ou 4. L'huile Isio 4 de Lesieur est à la limite avec un rapport de 4,9

    Un dépôt au fond de la bouteille ? Plutôt bon signe !

    depot bouteille huile gage qualité

    La présence d'un dépôt (ou une huile qui se solidifie lorsqu'il fait froid) signifie qu'elle n'a pas été raffinée et conserve un maximum de nutriments. Les huiles non raffinées sont aussi plus foncées.

    « Vierge », « Extra vierge » ou « Première pression à froid » ?

    mention vierge extra première pression à froid huile

    - « Vierge » : l'huile a été obtenue par un procédé d'extraction mécanique, sans être trop chauffée (donc dénaturée) et sans raffinage ni traitement chimique. C'est le cas souvent de l'huile d'olive, de colza ou de lin.

    - « Extra vierge » ou « Vierge extra » : l'huile n'a pas été raffinée et elle a obtenu une note de dégustation supérieure à 6,5. Elle a également un taux d'acidité inférieur à l'huile vierge. C'est un gage de qualité et de goût. La mention est surtout portée sur l'huile d'olive.

    - « Première pression à froid » : l'huile a été obtenue par pression et non par centrifugation (il est alors écrit « extraite à froid ») ou par procédé chimique.

    - Il existe 7 AOC d'huile d'olive en France (Nyons, Nîmes...), indiquant un terroir et un savoir-faire dans l'extraction.

    Faut-il préférer les huiles bio ?

    huiles bio

    Une huile labellisée « Bio » est toujours obtenue par « 1ère pression à froid » et sans raffinage. Elle offre aussi une garantie supplémentaire par rapport aux huiles « vierges » non bio : les fruits ou graines sont cultivés sans engrais chimiques ni pesticides. « L'autre avantage du bio c’est le choix : on trouve par exemple en bio des huiles de noisette ou de lin, rares en grande distribution », ajoute Angélique Houlbert, diététicienne.

    Faut-il privilégier les grandes marques ?

    huile grandes marques

    « Pas forcément, mieux vaut une huile de colza d'une marque de distributeur plutôt qu'une huile de tournesol d'une grande marque. Ce qui compte, c'est de choisir une huile équilibrée et la moins raffinée possible, quelque soit la marque », répond Angélique Houlbert.

    Bouteille en verre ou en plastique ?

    bouteille verre ou plastique huile

    Plutôt en verre. « Avec le plastique, il y a un risque de migration de composés chimiques vers l'huile, surtout si celle-ci a été versée chaude dans la bouteille », estime Angélique Houlbert, diététicienne. Le verre teinté permet aussi une meilleure conservation. Le plastique, lui, a l'avantage d'être plus léger et moins fragile.

    Dans les deux cas, il faut conserver l'huile a l'abri de la lumière et de l'humidité pour ne pas altérer ses propriétés nutritionnelles. Et éviter les bouteilles en verre sans bouchon, car le contact à l'air libre favorise l'oxydation.

    L'huile d'olive se conserve plus longtemps que les huiles riches en omégas 3 (3 mois pour l'huile de lin, environ 1 an pour les autres).

    Quelle huile pour la cuisson ?

    huile cuisson

    « Plus une huile est riche en oméga-3, plus elle est instable et fragile à la cuisson. Elle risque d'être dénaturée et de perdre des nutriments », précise Angélique Houlbert. L'huile d'olive, riche en omégas 9, est idéale pour la cuisson.
    Pour les fritures : choisir les huiles de tournesol ou d'arachide qui restent stables à haute température (le goût de l'huile d'olive est un peu trop prononcé pour cet usage). Mais comme ce sont les moins intéressantes côté santé, pas question d'en abuser.

    Quelle huile pour l'assaisonnement ?

    huile assaisonnement

    L'huile de colza, riche en oméga-3, est l'une des meilleures pour les vinaigrettes maison ou ajoutée sur des légumes vapeurs, du poisson...
    Les huiles de noix ou de noisette, assez chères mais au goût prononcé, peuvent être utilisées de temps en temps pour des assaisonnements qui changent.

    A lire aussi

    - Les bienfaits de l'huile d'olive
    - Beurre ou margarine ?
    - Ces graisses qui font maigrir

    http://sante.planet.fr/conseils-nutritionnels-bien-choisir-son-huile-au-supermarche.185691.72.html

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    • Source: belga

     

    La Hongrie veut réduire les dépenses de la santé. Après sa taxe sur le gras, elle va plus loin en punissant les diabétiques qui ne suivraient pas leur régime.

    Pour réduire les dépenses de santé, le gouvernement hongrois a décidé de punir les diabétiques qui ne suivraient pas scrupuleusement leur régime en les privant d’accès aux meilleurs traitements subventionnés.

    Selon un décret ministériel publié lundi dans le Journal officiel, les diabétiques devront se soumettre chaque trimestre à un test sanguin spécifique visant à contrôler leur consommation d’hydrates de carbone.

    S’ils sont pris en défaut à deux reprises dans l’année, en clair si leur taux de glucose a augmenté au-delà des valeurs fixées par le décret, les patients concernés se verront refuser l’accès aux médicaments les plus efficaces (insuline analogue) et devront se contenter des traitements à base d’insuline humaine, moins performants, et provoquant davantage d’effets secondaires.

    De plus, ils devront payer plus cher pour leur traitement, dont la part subventionnée par l’Etat va se réduire.

    500.00 diabétiques déclarés

    « Pour les diabétiques assujettis à des traitements intensifs, l’utilisation du médicament n’est financièrement justifiable à long terme que si la concentration de glucose reste conforme aux valeurs » stipulées par le décret, selon le texte paru au Journal officiel.

    Les mineurs et les personnes atteintes d’une forme sévère de diabète seront exemptés de la nouvelle réglementation, qui entrera en vigueur le 1er juillet.

    Environ 500.000 personnes sont atteintes de diabète en Hongrie.

    Selon le docteur Laszlo Bene, les malades ne sont généralement pas indisciplinés, mais ne peuvent pas se permettre d’acheter des aliments diététiques modernes.

    Le gouvernement du conservateur Viktor Orban avait justifié son décret en déclarant que « les médicaments des diabétiques coûtaient 30 milliards de forints (100 millions d’euros).. et qu’il était inutile de gaspiller l’argent des contribuables pour des gens qui ne coopéraient pas avec leur médecin ».

    Toujours dans la même optique de réduire ses dépenses liées à la santé, la Hongrie a instauré en septembre dernier une taxe sur les produits gras et sucrés.

    http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120423_00149777&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=soir&utm_content=general-news

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  • Les vaccins ne protègent pas à vie !

    Si la majorité des jeunes enfants est correctement vaccinée, les adolescents et surtout les adultes sont en revanche plus rarement à jour de leurs rappels. Devant la recrudescence de certaines maladies, des spécialistes tirent la sonnette d'alarme et rappellent que les vaccins ne protègent pas à vie.

    L'allongement de la durée de vie, l'absence de contact avec certains microbes, les modifications de certains autres… Certaines maladies que l'on croyait pourtant reléguées au passé ont tiré profit de ces évolutions pour réapparaître parfois de façon dramatique. Ainsi en est-il de la coqueluche, de la diphtérie, de la rougeole… Pour Nicole Guiso, responsable de l'unité de recherche Prévention et thérapies moléculaires des maladies humaines à l'Institut Pasteur, ces maladies considérées jusqu'alors comme des maladies pédiatriques concernent désormais tout autant les adultes et il serait temps d'accepter que les vaccins reçus enfants n'offrent pas une protection à vie.

    "Les vaccins ne sont pas que pour les enfants !"

    Vaccination enfantsD'année en année, le constat est le même : Les adolescents et surtout les adultes ont une mauvaise couverture vaccinale, faute de procéder aux rappels indispensables à l'efficacité de certains vaccins. En cause : l'oubli pour beaucoup, la négligence pour d'autres, mais surtout le sentiment partagé que ces maladies ont disparu. Or il n'en est rien. Les données de l'Institut de veille sanitaire (InVS) le montrent, la France fait face à une recrudescence des cas de rougeole, de tétanos, de coqueluche… Ces infections semblaient pourtant contrôlées sur notre territoire, grâce à une bonne couverture vaccinale des enfants.

    La diphtérie fait son comeback

    Entre les années 1950 et 1980, le nombre de cas de diphtérie, survenant essentiellement chez les moins de 15 ans, est ainsi passé de 45 000 à 5 grâce à la vaccination des petits et des adolescents. Il a même été réduit à zéro entre 1990 et 2001.

    Mais depuis 2002, des cas d'infection à corynebacterium diphteriae sont réapparus. "Il s'agit uniquement de cas importés, qui n'ont jamais été vaccinés ou qui n'ont pas reçu de rappel vaccinal", souligne Nicole Guiso évoquant le cas de personnes âgées pas à jour de leurs rappels qui avaient effectué un voyage à Saint-Pétersbourg où il y a toujours des cas de diphtérie. Des cas d'infection à corynebacterium ulcerans (l'autre souche bactérienne responsable de la maladie) ont également été rapportés. Il s'agissait de personnes souvent de plus de 50 ans ayant contracté l'infection via leur animal de compagnie. Pour la chercheuse, cet exemple doit servir de leçon : "les vaccins ne sont pas que pour les enfants !

    La coqueluche n'est plus une maladie infantile

    Les décès par coqueluche observés chez les nouveau-nés depuis la fin des années 1990 doivent aussi tirer la sonnette d'alarme. Pendant très longtemps, cette infection a essentiellement fait des victimes chez les 5-6 ans, lorsqu'ils entraient en collectivité. On a donc considéré que la coqueluche était une maladie infantile et qu'il fallait vacciner les enfants. Or, ils touchent désormais principalement les nouveau-nés de moins de 5 mois, pas encore vaccinés ou de manière incomplète. À l'origine de la contamination, un grand frère, un parent, un grand-parent ou une nounou qui n'étaient pas à jour de leurs rappels. "La coqueluche n'est pas une maladie pédiatrique, martèle Nicole Guiso. Et contrairement à la diphtérie, le nouveau-né ne bénéficie pas d'une protection materno-foetale." Il est donc particulièrement vulnérable vis-à-vis de Bordetella pertussis, bactérie agent de la coqueluche. Fort de ce constat, le comité Technique des Vaccinations (CTV) a donc décidé d'introduire une vaccination de rattrapage à l'âge de 16 à 18 ans pour ceux qui n'auraient pas eu leur piqûre de rappel entre 11 et 13 ans, ainsi qu'un autre rappel pour les adultes entre 26 et 28 ans qui souhaitent devenir parents1.

    Vaccination seniorsL'immunité contre la coqueluche n'est plus acquise à vie

    Autre idée à battre en brèche : l'immunité acquise lorsque l'on a été infecté dure toute la vie. Pour certaines maladies, comme la coqueluche, on sait désormais qu'il n'en est rien. D'après les données françaises, "l'immunité dure entre 8 et 15 ans après la vaccination ou après avoir contracté la maladie", indique Nicole Guiso. On peut donc contracter plusieurs fois cette maladie, hautement contagieuse, qui constituait en 2001 la première cause bactérienne de décès chez les nourrissons. Depuis la mise en place de diverses mesures pour contenir cette infection (mise sur le marché de vaccins acellulaires en 1998 en France, introduction du rappel entre 26 et 28 ans, etc.), le nombre de nouveaux cas a toutefois chuté de 507 à 145 pour 100 000 chez l'adulte.

    Près de la moitié des cas de rougeole concernent les jeunes adultes

    Seuls 58 % des enfants de 2 ans sont correctement vaccinés contre la rougeole. Les choses s'aggravent avec l'âge puisque 40 % des cas recensés en 2010 concernaient des personnes de 20 ans et plus, reflétant le faible niveau d'immunité des adultes. Pour améliorer la couverture vaccinale, les recommandations ont été revues en 2009 : il est vivement conseillé aux jeunes adultes (personnes nées après 1980) de recevoir deux doses de vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) à au moins un mois d'intervalle, quels que soient leurs antécédents vis-à-vis de ces trois maladies.

    Tétanos : 1 Français sur 3 pas à jour de sa vaccination

    Plus inquiétant encore est la couverture vaccinale contre le tétanos, dont on recense chaque année une trentaine de cas en France. Obligatoire, la vaccination contre cette infection bactérienne comporte un rappel tous les 10 ans chez l'adulte. Or, on estime qu'au moins un tiers des Français ne seraient pas à jour de leur vaccination antitétanique. Car, si les premières injections sont inscrites dans la loi, ce n'est pas le cas des rappels.

    À peine 10 % des adolescents vaccinés contre la méningite à méningocoque

    Foudroyante, la méningite à méningocoque fait régulièrement la une des journaux. Mais malgré l'émotion que suscitent les décès d'enfants ou de jeunes adultes touchés par cette infection, seuls 46 % des enfants de 1 à 2 ans nés en 2009 et moins de 10 % des adolescents (nés avant 1998) ont suivi les recommandations émises en 2009 par le CTV et reçu l'injection unique conseillée entre 12 mois et 24 ans. "La même politique est appliquée aux Pays-Bas depuis 2002. Là-bas, la couverture vaccinale atteint 94 % et a permis une baisse considérable de l'incidence de la méningite à méningocoque C chez les nourrissons non vaccinés", souligne Muhamed-Kheir Taha, responsable du centre de référence des méningocoques de l'Institut Pasteur. Ce vaccin cible le méningocoque de type C, 2ème cause de méningites après le type B, contre lequel il n'existe pour le moment aucun vaccin.

    Les vaccinations contre l'hépatite B et le papillomavirus victimes de méfiance

    Dans ce contexte, la vaccination contre l'hépatite B, victime d'une très forte polémique dans les années 1990, mis en cause dans le développement de la sclérose en plaques, et celle contre le papillomavirus (HPV) ont bien du mal à trouver leur légitimité auprès de la population.

    Cibles de la campagne vaccinale lancée en 1994 par Philippe Douste-Blazy, "les adolescents restent à la traîne, avec seulement 50 % de vaccinés". Désormais recommandée dès les premiers mois de vie, la vaccination contre l'hépatite B n'atteint pas encore le taux de couverture souhaité (>90 %), mais comble son retard. En optant pour un schéma vaccinal pendant la petite enfance (une injection à 2 mois, 4 mois puis entre 16 et 18 mois), les experts du CTV visent une meilleure immunité mais se prémunissent aussi et surtout "des coïncidences temporelles de survenue de maladies auto-immunes, comme la SEP, qui interviennent plus tard", explique le Pr François Denis, microbiologiste au CHU de Limoges. En clair, pour écarter tout lien avec une SEP, une neuropathie ou une myofasciite à macrophages, des maladies qui apparaissent chez le jeune adulte, le CTV a décidé de proposer le vaccin aux jeunes enfants, dont la réponse immunitaire est en outre supérieure. En 2011, seul un nourrisson sur deux avait reçu une vaccination complète à 24 mois. Une couverture vaccinale encore insuffisante, mais en nette progression depuis quelques années.

    Alors que certains experts défendaient ce choix devant le CTV, celui-ci a finalement décidé de conseiller la vaccination anti-HPV aux jeunes filles à partir de l'âge de 14 ans, avant leur tout premier rapport sexuel ou dans l'année qui suit. Une erreur stratégique selon le Pr Denis, pour qui il aurait mieux valu le proposer entre 11 et 13 ans, à l'âge du rappel du vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (DTP) et la coqueluche, et laisser au pédiatre le soin de s'en charger. "A 14 ans, on s'adresse au médecin généraliste, au gynécologue ?" Généralement peu concerné par sa santé, l'adolescent doit en outre dépasser la peur du jugement lié au caractère sexuel de l'infection à HPV. Résultat : seules 20 % des jeunes filles avaient reçu les trois doses recommandées selon les données d'octobre 2011 de la Haute Autorité de Santé, contre 80 % au Portugal ou au Royaume-Uni.

    Êtes-vous à jour de vos vaccinations ?

    "Plus une maladie recule, plus le rapport bénéfice/risque est défavorable à la vaccination", rappelle le Pr Denis. En d'autres termes, l'arrivée d'un vaccin contre une maladie fait en général tellement reculer cette maladie que sa disparition entraîne une baisse de l'immunité naturelle par absence de contact avec le germe en cause. Mais lorsqu'elle ressurgit pour une raison ou une autre (cas importés notamment), si les rappels vaccinaux n'ont pas été réalisés correctement, l'organisme a perdu sa capacité à lutter contre le germe. C'est pourquoi les objectifs de couverture vaccinale atteignent souvent des taux supérieurs à 80 voire 90 % pour chaque injection vaccinale recommandée.

    Seul moyen d'éradiquer les maladies infectieuses, selon le Pr Denis : avoir "une vision moins égoïste". Vérifiez dans votre carnet de santé si vous êtes à jour de vos vaccinations. En cas de retard, parlez-en à votre médecin, lui seul pourra vous conseiller sur la marche à suivre : il suffit en général de reprendre le programme de vaccination là où il s'est arrêté et de compléter la vaccination avec le nombre d'injections requis en fonction de l'âge. Seules certaines personnes (personnes immunodéprimées, femmes enceintes) ne peuvent pas recevoir tous les vaccins.

    Amélie Pelletier, mars 2012

    Sources :

    "L'importance des vaccins et des rappels dans le parcours de santé des Français", Leem, conférence de presse, 7 mars 2012. Intervenants :
    - Nicole Guiso, responsable de l'unité de recherche Prévention et thérapies moléculaires des maladies humaines à l'Institut Pasteur.
    - Muhamed-Kheir Taha, responsable du centre de référence des méningocoques de l'Institut Pasteur.
    - Pr François Denis, microbiologiste au CHU de Limoges.

    1. Coqueluche : vacciner les futurs parents !
    2.  Witt MA, et al "Marked acellular pertussis vaccine failure in 8-14 year-olds in a North American outbreak" ICAAC 2011; Abstract B-1697a

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    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/vaccination/articles/15470-efficacite-vaccination.htm

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  • Le millet désigne plusieurs espèces de graminées, dont les graines sont très petites, cultivées dans les régions sèches du Globe, comme l'Asie et l'Afrique. Cette céréale est un aliment nutritif, souvent consommé sous forme de galettes. Longtemps réservé aux pays pauvres, le millet s'offre un retour dans nos assiettes, notamment par les recettes bio. L'occasion de le (re)découvrir.

    À la découverte du millet. Ici, le millet commun Panicum miliaceum L, mais il existe de nombreuses espèces.
    À la découverte du millet. Ici, le millet commun Panicum miliaceum L, mais il existe de nombreuses espèces. © Kurt Stueber - GNU Free Documentation License version 1.2

    Ce dossier présente les différentes espèces de millet : le millet commun bien-sûr, mais également le millet perle, le millet des oiseaux, le fonio et autres types moins connus. Il aborde également les systèmes de production et la répartition géographique de ses cultures. Découvrez enfin le sorgho, qui lui est souvent associé, et qui présente une certaine toxicité, à connaître.

    Bonne lecture.

    Le mot millet est donc un terme générique qui désigne plusieurs espèces de plantes de la famille des poacées (graminées). Ce sont des céréales vivrières.

    Le millet désigne un groupe de céréales, dont fait partie Panicum miliaceum.
    Le millet désigne un groupe de céréales, dont fait partie Panicum miliaceum. © Kurt Stueber - GNU Free Documentation License version 1.2

    Millet sans autre précision désigne souvent le millet commun, mais le millet le plus cultivé est le « millet perle ». Étymologiquement, millet est un diminutif de mil, terme qui dérive du latin millium, nom de ces plantes en latin.

    Les différents millets

    Le terme regroupe un ensemble de graminées alimentaires annuelles qui ont pour caractéristique la petitesse de leurs graines. Ces céréales sont surtout cultivées sur les terres marginales dans les régions sèches, subtropicales et tropicales. Chacune des espèces a des caractéristiques physiques, une qualité de grain, des besoins édaphiques et climatiques, ainsi que des cycles de croissance qui leur sont propres.

    En Afrique subsaharienne, une bière de mil est préparée à partir de la fermentation du mil, millet ou sorgho.

    Différentes espèces de millet sont produites. Du mil rouge au millet indien et japonais, en passant par le panic pied de coq. Découvrez ces graminées. Commençons par les moins connues.

     

    Le millet se décline en de nombreuses espèces
    Le millet se décline en de nombreuses espèces. © Paul-W, Flickr CC by nc-sa 2.0

     

    Éleusine ou « ragi » ou mil rouge : Eleusine coracana

    Le mil rouge produit plusieurs épis au sommet de la tige. Ses graines sont très petites (1-2 mm de diamètre). Ses besoins en eau sont légèrement supérieurs à ceux des autres espèces de mil. L'éleusine, ragi en Inde, est une culture importante en Afrique orientale et en Asie (Inde, Népal), jusqu'à 2.000 m d’altitude.

    Eleusine coracana
    Eleusine coracana. © DR

    L'éleusine a été introduite en Inde il y a plus de 3.000 ans, et en Europe par les Romains.

    Composition en acides aminés essentiels de l'eleusine (en mg/g) :

    Coix : Coix lachryma-jobi

    Appelé aussi larmes de Job, c’est une céréale secondaire du sud-est asiatique.

    L'herbe à épée : Paspalum scrobiculatum

    Céréale spontanée en Afrique occidentale et en Inde, le long des chemins. En Inde, cette espèce a été domestiquée il y a 3.000 ans.

    Millet indien : Panicum sumatrense

    Culture en Inde, au Népal, au Pakistan, au Sri Lanka, dans l'est de l'Indonésie et l'ouest de la Birmanie.

    Millet japonais : Echinochloa frumentacea

    Culture importante dans les régions subtropicales de l'Inde.

    Le panic pied de coq : Echinochloa crusgalliE. colona

    Il est important dans les régions tropicales et subtropicales de l'Inde.

    Après ce petit tour d'horizon, découvrez dans les pages suivantes les espèces de millet plus connues ou plus répandues : le millet commun, le millet perle, le fonio, le millet des oiseaux et le teff.

    Le millet commun Panicum miliaceum est aussi appelé millet blanc ou millet à grappes.

    Panicum miliaceum
    Panicum miliaceum. © Domaine Public

    Description du Panicum miliaceum

    C’est une plante de 1,3 m environ, à panicules lâches, ramifiées et tombantes, cultivée dans des régions tempérées, en Russie, en Ukraine, au Kazhakastan, aux États-Unis, en Argentine et en Australie.

    La graine est enveloppée, peut présenter des couleurs claires ou plus foncées. En moyenne, pour obtenir 1 gramme, on a besoin de 175 graines. Le millet commun est utilisé en graines entières, en bouillies, en galettes ou en farine. On le mélange également au pain.

    Composition en acides aminés essentiels du millet commun (en mg/g) :

    • isoleucine 405 ;
    • leucine 762 ;
    • lysine 189 ;
    • méthionine 160 ;
    • cystine / ;
    • phénylalanine 307 ;
    • tyrosine / ;
    • thréonine 147 ;
    • tryptophane 49 ;
    • valine 407.
    • Le millet perle, Pennisetum glaucum, est également appelé petit mil, mais il possède de nombreux noms car il est très commun.

      Pennisetum glaucum
      Pennisetum glaucum. © Domaine public

      Description de Pennisetum glaucum

      C'est l'espèce la plus cultivée, elle représente la moitié de la production mondiale ; elle a le rendement le plus élevé en conditions de sécheresse et de températures élevées, et croît sur sols sableux et pauvres, là où on ne peut cultiver ni maïs, ni sorgho ni éleusine. Les graines se trouvent sur un épi compact de 10 à 150 cm de long appelé chandelle. On la cultive surtout au Sahel, en Asie (Inde, Pakistan). Elle a été introduite aux États-Unis, et est utilisée comme fourrage d'été.

      Composition en acides aminés essentiels du petit mil (en mg/g) :

    • isoleucine 416 ;
    • leucine 479 ;
    • lysine 114 ;
    • méthionine 142 ;
    • cystine / ;
    • phénylalanine 297 ;
    • tyrosine / ;
    • thréonine 212 ;
    • tryptophane 35 ;
    • valine 379.
    • Le fonio ou mil africain, regroupe plusieurs espèces : « fonio blanc » (Digitaria exilis), « fonio noir » (Digitaria iburua), « fonio à grosses graines » (Brachiaria deflexa).

       

      Le fonio
      Le fonio. © Bing 2006

      Description et utilisation du fonio

      Les espèces de fonio sont cultivées en Afrique de l'Ouest dans les régions sub-sahéliennes : Mali, Nigeria, Niger, Burkina Faso, Sénégal et Guinée. Outre le fonio noir, blanc et à grosses graines, il y a plusieurs autres espèces mineures importantes dans certaines régions.

      Le fonio présente une texture proche de la semoule de blé, il peut se cuisiner de bien des façons (en semoule, en beignets...). Dans le commerce, on l'achète complet (aux graines fermes), demi-complet (pour les galettes par exemple) ou en farine. On trouve aujourd'hui de nombreuses recettes à base de fonio.

    • Le millet des oiseaux, Setaria italica, est aussi appelé miliade. Son nom vient de l'utilisation courante de ses graines pour nourrir les oiseaux.


      Setaria italica. © Kurt Stueber GNU Free Documentation License, Version 1.2

      Description et utilisation de Setaria italica

      C’est une plante de 1,5 m environ, à inflorescences longues, cylindriques, compactes. Le premier pays producteur est la Chine mais cette espèce est aussi cultivée en Inde, en Indonésie, en Corée, dans le Sud de l'Europe et en Afrique orientale.

      Elle est utilisée en Inde pour faire de la bière. Autrement, on la mange sous forme de bouillie ou de pain. Il existe de nombreuses sous-variétés, comme Setaria italica var. brunneoseta, Setaria italica f. metzgeri, Setaria italica f. breviseta...

      Composition en acides aminés essentiels du millet des oiseaux (en mg/g) :

    • isoleucine 475 ;
    • leucine 1044 ;
    • lysine 138 ;
    • méthionine 175 ;
    • cystine / ;
    • phénylalanine 419 ;
    • tyrosine / ;
    • thréonine 194 ;
    • tryptophane 61 ;
    • valine 431.
    • Le teff, Eragrostis tef, est une espèce de millet à grains très petits, cultivée dans les montagnes d’Éthiopie, où sa production est très bonne.

      Le teff : Eragrostis tef
      Le teff : Eragrostis tef. © Rasbak GNU Free Documentation License, Version 1.2

      Description et utilisation du teff

      Le teff est une plante qui tolère les sols lourds, mal drainés. Plusieurs parents sont des graminées fourragères appréciées dans les zones arides du monde. C'est l'ingrédient de base du pain en Éthiopie et en Érythrée, car cette céréale contient sa propre levure naturelle.

      Le teff est très riche en fer, et contient également beaucoup de calcium. Il est considéré comme étant la plus ancienne céréale du monde. Ses petites fleurs en forme de cœur lui ont donné son nom, inspiré d'Éros, dieu grec de l'amour. 

      Les différents teffs

      Le teff est une céréale complète, dont on trouve différentes sortes :

    • teff brun ;
    • teff rouge ;
    • teff ivoire.

    Le teff brun est le plus riche en saveur, le teff rouge est quant à lui le plus rare.

    Le mil est bien adapté aux sols secs et infertiles et il est souvent cultivé dans des conditions extrêmes : températures élevées, précipitations faibles, jusqu’à 300 mm par an et irrégulières, saison brève, sols acides, peu fertiles ayant une faible capacité de rétention en eau. Voyons ici la production du mil en Afrique et en Asie.

    Peinture murale d'une femme pilant le mil. On note ici l'influence africaine. Du métissage important de l'île (colons portugais, esclaves capturés sur les côtes africaines) sont nés une culture et un peuple uniques. On fête le carnaval comme au Brésil, on s'habille à l'européenne, on porte les enfants sur le dos comme en Afrique.
    Peinture murale d'une femme pilant le mil. On note ici l'influence africaine. Du métissage important de l'île (colons portugais, esclaves capturés sur les côtes africaines) sont nés une culture et un peuple uniques. On fête le carnaval comme au Brésil, on s'habille à l'européenne, on porte les enfants sur le dos comme en Afrique. © IRD - Favier, Marie-Noëlle/ cap Vert, port de Santa Maria, île de Sal

    Afrique et Asie : 95 % de la production mondiale de mil

    Les pays d’Afrique et d’Asie produisent 94 % de la production mondiale du mil, estimée à 28 millions de tonnes dans les années 1990. Le mil pénicillaire compte pour environ 15 millions de tonnes et il est très important dans les régions les plus chaudes et les plus sèches du monde. Le millet des oiseaux représente 5 millions de tonnes, le millet commun 4 millions de tonnes et l'éleusine 3 millions de tonnes. Presque toutes sont produites pour l’alimentation par des paysans qui pratiquent une agriculture à petite échelle, et seules de très petites quantités se trouvent sur le marché international, mais les statistiques sont incomplètes.

    La plupart ont un système racinaire profond, un cycle de croissance court et peuvent produire de façon fiable de petites quantités de graines.

    Systèmes de production du mil

    Le mil est consommé localement et sert de culture vivrière de subsistance. On l'utilise aussi pour les pâturages, le fourrage vert ou l'ensilage. Les résidus de récolte sont une source de fourrage (c'est souvent le seul fourrage disponible).

    En Inde, quelques variétés sont appréciées pour la quantité de paille, même si le rendement en grain est faible. La culture est extensive et les technologies améliorées peu répandues, sauf dans certaines régions de l'Inde. La culture est pratiquée sans irrigation ni engrais chimiques, sur des sols légers, drainés et pauvres. Lorsqu'ils ont les moyens d'irriguer, les paysans se tournent vers des cultures plus rentables. Mais certaines régions font exception, comme l'État du Gujarat en Inde, où il y a une forte demande saisonnière pour les résidus de récolte du mil pénicillaire, lesquels servent à l'alimentation des animaux laitiers.

    Contraintes de la production du mil

    Dans les pays en développement, surtout en Afrique, la production du mil est sujette à infestation de Striga, mildiou et dégâts causés par les oiseaux. La pression démographique a entraîné une diminution de la jachère et donc de la fertilité des sols ce qui entraîne une baisse de rendement, au cours des quinze dernières années.

    L'amélioration génétique du mil est plus compliquée que celle des autres cultures, car ces céréales sont produites dans un milieu extrêmement difficile.

    Les programmes d'amélioration ont débuté tardivement et les budgets sont faibles. De plus, l'expertise des pays développés n'est pas transposable contrairement aux cas du blé et du maïs. Seuls le mil pénicillaire et l'éleusine ont fait l'objet de recherches internationales. La vulgarisation est inadéquate et les paysans sont réticents. Plusieurs technologies n'ont pas pris en compte les contraintes très graves que doivent surmonter les paysans.

    Amélioration variétale du mil

    Des hybrides ont été mis au point, destinés à la production de grain et qui réussissent là où la pluviométrie est fiable. Dans les régions sèches il est beaucoup plus difficile d'identifier les combinaisons qui peuvent donner un hybride intéressant. Quelques variétés améliorées offrent l’avantage d’arriver à maturité plus rapidement et ont ainsi plus de chance d'échapper aux sécheresses.

    Millet commun, teff, éleusine, où se cultivent les différentes sortes de mil ? Quelle est la répartition géographique de ces céréales ? Les utilise-t-on pour l'alimentation humaine, animale ou les deux ?

    Culture du mil, Niger
    Culture du mil, Niger. ©IRD  Mariac, Cédric

    Répartition géographique de la culture du mil

    En Amérique latine, la culture n'est pratiquée que dans une région de l'Argentine. Dans le monde, les superficies sont relativement stables, soit 38 millions d'hectares. La production et les rendements ont augmenté dans les années 1980, mais ils sont stables depuis et le rendement moyen est de 0,75 t/ha.

    La culture du mil en Asie

    En Asie, la culture se limite à deux pays, l'Inde et la Chine. L'Inde est le premier producteur du mil au monde avec 40 % de la production mondiale. Le mil pénicillaire compte pour les deux tiers de la production indienne. Il est cultivé dans les États du Rajasthan, du Maharashtra, du Gujarat, de l'Uttar Pradesh et de l'Haryana. L'éleusine est cultivée dans l'État du Karnataka, de l'Orissa, de l'Uttar Pradesh et du Tamil Nadu. C'est l'espèce la plus importante au Népal et au Bhoutan. La Chine produit environ 3,7 millions de tonnes de mil par an dans les provinces de Hebei, Shanxi et Shadong. Au cours des trois dernières décennies, les rendements ont presque doublé en Chine où ils sont parmi les plus élevés au monde.

    Ce progrès a été obtenu grâce à la diffusion d'hybrides de mil pénicillaire et de variétés à pollinisation libre de millet des oiseaux. 

    La culture du mil en Afrique

    En Afrique, la culture du mil est pratiquée dans un grand nombre de pays. L'Afrique est la seule région du monde où la production du mil augmente. Le mil pénicillaire est cultivé au sud du Sahara ainsi que dans les régions sèches de l'Afrique orientale et australe. L'éleusine est cultivée en Afrique orientale et australe.

    L'Éthiopie est l'un des rares pays où le teff est une culture céréalière. De petites quantités de fonio blanc sont produites dans l'ensemble de l'Afrique. Le fonio noir est cultivé dans des bassins isolés au Nigeria, au Togo et au Bénin. Le fonio à grosses graines n'est cultivé que dans le massif du Fouta-Djallon au nord-ouest de la Guinée et en Sierra Leone. Le millet des oiseaux et le millet commun sont des cultures très secondaires. 

    Le mil pour l'alimentation humaine

    La consommation par habitant varie d'un pays à l'autre. Elle est plus élevée en Afrique, où le mil est une denrée de base essentielle : 75 % de la consommation de céréales au Niger par exemple. En Asie, l'utilisation du mil en alimentation humaine est importante dans certaines régions de l'Inde et de la Chine. Elle est négligeable en Amérique latine et dans les pays développés, sauf l'ex-URSS. Le mil est un aliment très énergétique, nutritif, recommandé pour les enfants et les personnes âgées ou en convalescence, que ce soit des bouillies, du pain ou des galettes. La teneur en protéines du mil pénicillaire, du millet commun et du millet des oiseaux est comparable à celle du blé, de l'orge et du maïs. Mais la farine devient vite rance.

    L'horrible danse du pilon- Côte occidentale d'Afrique
    L'horrible danse du pilon- Côte occidentale d'Afrique. © Colonel Frey 1890

    À l'échelle mondiale, la consommation du mil a très peu augmenté au cours des trente dernières années, alors que celle des autres céréales a doublé : changement des préférences alimentaires qui a favorisé le blé et le riz, approvisionnements irréguliers, augmentation des revenus et urbanisation rapide en sont les causes.

    Le mil dans l'alimentation animale

    L'utilisation du grain de mil en alimentation animale est très secondaire. L'Europe occidentale, l'Amérique du Nord et le Japon utilisent un peu plus de 200.000 tonnes, presque exclusivement comme graines pour les oiseaux

    Autres utilisations du mil

    Il y a peu d'autres formes d'utilisation du mil. De petites quantités d'éleusine sont utilisées par des brasseries commerciales.

    http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/botanique/d/cereales-le-millet-sorgho_1069/c3/221/p1/

     

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  • Déodorants à l'aluminium : jamais sur peau lésée


    mardi 22 novembre 2011

    Les autorités sanitaires déconseillent l'utilisation des déodorants contenant des sels d'aluminium sur peau lésée, en raison des risques osseux, hépatiques, rénaux et neurotoxiques.

    Les déos aux sels d'aluminium déconseillés

    Elle recommande par ailleurs aux industriels de limiter à 0,6 % la teneur en aluminium de ces produits. Elle exclut en revanche tout risque de cancer.

    Ces recommandations de l'Afssaps sont le résultat d'une auto-saisine de l'agence sanitaire décidée après qu'un rapport sur les risques liés à une exposition à l'aluminium eut souligné "le manque de données pertinentes quant à l'absorption cutanée de l'aluminium contenu dans les produits cosmétiques".

    On sait que l'exposition chronique à l'aluminium par voie parentérale (intraveineuse) a des effets toxiques chez les insuffisants chroniques sous dialyse et les prématurés alimentés par sonde, chez qui elle provoque une neurotoxicité, une atteinte osseuse ou une anémie. Mais on ignore le devenir de l'aluminium après exposition par voie cutanée.

    L'Afssaps a donc analysé les résultats d'une étude in vitro menée sur peau humaine par les industriels du secteur cosmétique et d'une synthèse des données toxicologiques issues d'un avis émis en 2008 par l'Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA). Il apparaît qu'une peau normale exposée quotidiennement à un antitranspirant contenant 20 % de chlorhydrate d'aluminium (soit 2,5 % d'aluminium) en absorbe 0,5 % ; un taux qui s'élève à 18 % lorsque la peau est lésée, par une microcoupure de rasage par exemple.

    Par ailleurs, "des cas d'irritations cutanées liés à des produits cosmétiques contenant des composés chlorés de l'aluminium ont été rapportés chez l'Homme", souligne l'Afssaps pour qui "des données complémentaires seraient nécessaires".

    L'agence sanitaire souligne en revanche que "les données épidémiologiques ne permettent pas d'établir un lien concluant entre l'exposition cutanée à l'aluminium et l'apparition d'un cancer."

    Sur la base de ces résultats, elle recommande donc de :

    - Restreindre la concentration d'aluminium dans les produits  antitranspirants ou déodorants à 0,6 %,

    - Ne pas utiliser les produits cosmétiques contenant de l'aluminium sur peau lésée. Elle estime nécessaire d'informer le consommateur à ce sujet.

    Amélie Pelletier

    Source

    Évaluation du risque lié à l'utilisation de l'aluminium dans les produits cosmétiques. Rapport d'expertise - 17 novembre 2011 (téléchargeable sur le site de l'Afssaps).



    http://news.doctissimo.fr/Beaute/Deodorants-a-l-aluminium-jamais-sur-peau-lesee-25895

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