• Microbiote : ces bactéries qui nous veulent du bien

    Les bactéries ne sont pas que des microbes nocifs, au contraire ! Celles qui peuplent notre tube digestif, le microbiote (ou flore intestinale), sont vitales à notre santé. Essentiel au système immunitaire, le microbiote pourrait être lié à de nombreuses maladies. Elucider son fonctionnement offrirait de nouvelles pistes de traitements.

     

    Aujourd'hui, la fameuse flore intestinale ou flore bactérienne dont on entend souvent parler a été rebaptisée microbiote d'après le nom anglo-saxon microbiome. Ainsi, le microbiote correspond à l'importante population bactérienne qu'abrite notre corps et notamment le tube digestif. Selon les estimations, il y aurait de 10 à 100 bactéries pour une cellule, c'est dire si nous en avons !

    Le microbiote en chiffres

    MicrobioteEn particulier, la majorité des bactéries de notre système digestif se trouve dans le côlon. "Au total, nous avons 1 kg de bactéries dans notre tube digestif ! souligne Gérard Corthier, directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra)1. Et c'est le côlon qui concentre le plus de bactéries puisqu'on y trouve 100 milliards de bactéries dans un gramme de selles !".

    Le microbiote n'est pas inné, on ne naît pas avec. C'est au cours de ces premières années de vie qu'un enfant va constituer sa population bactérienne à partir des bactéries de son environnement (par contact avec le microbiote de la peau des adultes, l'alimentation, etc.). A deux ans, chacun de nous a un microbiote "adulte".

    Par la suite, ce microbiote change tout au long de sa vie, se renouvelle et se fragilise avec l'âge. Ainsi, chacun d'entre nous a son propre microbiote, sa signature bactérienne en quelque sorte, fruit de son histoire personnelle selon son alimentation, son âge, son sexe, sa corpulence, son mode de vie… Au final, les 2/3 des bactéries intestinales sont propre à chacun de nous et le dernier tiers est commun.

    A quoi sert le microbiote ?

    Mais à quoi servent ces milliards de bactéries qui peuplent notre organisme ? Elles ont quatre grandes fonctions principales : la dégradation de composés d'origine alimentaire (les fibres par exemple), la production de vitamines (K, B12, B8…), le développement du tube digestif et surtout la défense immunitaire.

    D'après le chercheur, "90 % du système immunitaire est digestif" ! Le microbiote joue un rôle de barrière antimicrobienne en empêchant et en prévenant l'implantation de bactéries dangereuses. Et surtout, nos bactéries interagissent avec les cellules du système immunitaire pour une réponse efficiente. "Sans microbiote, le système immunitaire est atrophié", insiste le chercheur. D'ailleurs, cette interaction est essentielle pour stimuler les défenses immunitaires. "Un contact dans la petite enfance avec des micro-organismes différents du microbiote pourraient avoir une influence positive sur la maturation du système immunitaire", confirme Gérard Corthier. Cela va dans le sens de la théorie hygiéniste développée depuis les années 1980 et selon laquelle des conditions hygiéniques très strictes dans l'enfance exposeraient à des maladies à l'âge adulte. Au final, un peu de crasse ne peut pas de faire de mal à votre enfant…

    Sensible à notre histoire personnelle, notre microbiote évolue sans cesse et peut se fragiliser. Bien que son fonctionnement reste en partie mystérieux, les chercheurs soupçonnent néanmoins qu'un déséquilibre de ce microbiote pourrait être à l'origine de diverses pathologies : maladies inflammatoires (dont la maladie de Crohn), syndrome du côlon irritable, troubles fonctionnels intestinaux, obésité

    Les antibiotiques déséquilibrent notre microbiote

    En effet, il a été montré que le microbiote pouvait favoriser le stockage des graisses chez la souris2. Par ailleurs, les personnes obèses présenteraient un ratio plus important Firmicutes/Bacteroidetes (donc une faible proportion des Bacteroidetes) par rapport aux personnes minces3. Et on soupçonne qu'au cours de l'évolution, le microbiote humain a acquis la capacité à extraire des aliments le plus d'énergie possible. A une certaine époque, cette propriété permettait d'optimiser le peu de nourriture disponible. Mais aujourd'hui, elle jouerait contre nous et serait l'un des facteurs expliquant la forte prévalence actuelle de l'obésité.

    Plusieurs facteurs peuvent favoriser ces déséquilibres : prise d'antibiotiques (qui éliminent les bactéries comme leur nom l'indique, "Les principaux responsables" selon Gérard Corthier), alimentation riche en fibres et la coloscopie. Néanmoins, ces seuls facteurs ne suffisent pas à tout expliquer.

    Vers des groupes bactériens ?

    L'étude de ce microbiote reste récente, ces bactéries sont donc loin d'avoir dévoilé tous leurs secrets. "Nous sommes loin d'avoir identifié toutes les espèces présentes ! avoue le chercheur. Mais surtout, on ne sait pas grand-chose de leur mode de fonctionnement".

    La principale difficulté concerne en premier lieu l'accès à ces bactéries intestinales puisque 80 % du microbiote n'est pas cultivable in vitro (la plupart meurt très vite en présence d'oxygène). AU début du siècle, il a fallu trouver des alternatives à la culture bactérienne pour déterminer précisément le microbiote intestinal (détermination des espèces présentes, quantité, etc.). Depuis, des systèmes de mise en culture sans oxygène (anaérobie) ont vu le jour mais n'ont pu identifier toutes les bactéries. Pour les caractériser, le séquençage de leur génome s'avère utile. Mais c'est surtout grâce à une nouvelle approche, la métagénomique (séquençage de la totalité des génomes bactériens d'un microbiote) que les chercheurs vont pouvoir en savoir plus.

    Pour caractériser l'ensemble de ce "génome-bis" qu'abrite notre corps, deux projets ont vu le jour de part et d'autre de l'Atlantique : en Europe, c'est le projet MetaHIT (pour "Metagenomics of the human intestinal tract") coordonné par Dusko Ehrlich, de l'unité génétique microbienne de l'INRA et aux Etats-Unis, le projet s'intitule Human Microbiome Project4.

    La signature bactérienne de nos intestins

    Les équipes de recherche engagées dans le projet MetaHIT ont récemment mis à jour l'existence de trois "groupes bactériens" ou entérotypes caractérisant chaque individu5. Au final, la population humaine pourrait se répartir en trois groupes bactériens distincts, indépendants du lieu de résidence, de l'état de santé, du sexe ou de l'âge des individus. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les bactéries intestinales de plus de 39 personnes d'origines européenne, américaine et japonaise. Ainsi, ils ont pu déterminer l'existence de l'entérotype 1, dans lequel les bactéries Bacteroides sont les plus nombreuses, celui du groupe 2 où ce sont les Prevotella et le groupe 3 avec les Ruminococcus. Selon les auteurs, de tels résultats permettraient d'aboutir à une classification ouvrant la porte à de nouveaux outils diagnostics, voire des traitements pour les pathologies liées au microbiote telles que l'obésité ou la maladie de Crohn6.

    Microbiote et probiotiques

    Selon Gérard Corthier, "l'alimentation est la première alliée de notre microbiote". Ainsi, les bactéries présentes naturellement dans les yaourts et autres laits fermentés ont des effets positifs sur notre santé. En particulier, "certains bifides présents dans les laits fermentés semblent avoir un effet sur la vitesse de transit des aliments, les ballonnements chez l'adulte et les diarrhées infantiles" précise le chercheur. Ces bactéries vivantes correspondent donc bel et bien à la définition officielle des probiotiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : "des micro-organismes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantité adéquate, produisent un bénéfice pour la santé de l'hôte".

    Attention, les probiotiques ne peuvent pas restaurer la flore intestinale, comme ont pu le laisser entendre la promotion de certains aliments. La plupart des souches de probiotiques sont des lactobacilles et des bifidobactéries, qui pourraient ponctuellement nous aider à combattre certains troubles digestifs et à renforcer l'interaction du microbiote avec le système immunitaire.

    Mieux connaitre le microbiote permettrait d'accroitre nos connaissances sur les mécanismes à l'oeuvre dans de nombreuses pathologies (obésité, maladies inflammations chroniques, etc.). Leur compréhension ouvrirait alors de nouvelles perspectives thérapeutiques.

    Yamina Saïdj, le 24 mai 2011

    1 - Bonnes bactéries et bonne santé, de Gérard Corthier/Conférence de presse du 3 mai 2011 à l'occasion de la sortie du livre "Ces bactéries qui nous veulent du bien" réalisé en partenariat avec Danone Research et Nestlé.
    2 - An obesity-associated gut microbiome with increased capacity for energy harvest, P.J. Turnbaugh et al., Nature, 444, 1027, 2006.
    3- Obesity alters gut microbial ecology, PNAS, 2005
    4 - Dans un cas comme dans l'autre, on est loin du lancement en grandes pompes à l'occasion du projet de décryptage du génome humain et pourtant, là aussi, ce projet de séquençage du microbiote est on ne peut plus ambitieux.
    Si en Europe, MetaHIT se focalise sur le lien entre microbiote intestinal et pathologies en comparant le génome bactérien de personnes saines par rapport à des personnes malades (obésité, maladies chroniques inflammatoires telles que la maladie de Crohn par exemple), le Human Microbiome Project a des visées plus pragmatiques, à savoir séquencer le génome bactérien de manière plus générale (microbiote intestinal mais aussi cutané, vaginal ou nasal). Ensuite, les données obtenues pourront éventuellement alimenter les recherches sur leur mode de fonctionnement.
    5 - Enterotypes of the human gut microbiome, M Arumugam and al, Nature, 12 mai 2011;473(7346):174-80
    6 - Par exemple, les Bacteroides expriment plus que la plupart des bactéries des enzymes permettant la production de vitamine B7, que l'on sait être impliquée dans le métabolisme des graisses.

    Bonnes bactéries et bonne santé
    De Gérard Corthier
    Editions Quae/Inra
    128 pages
    Prix : 19 €

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/dossiers/probiotiques/15112-microbiote.htm

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  • Prothèses dentaires : Mieux informer les patients

    Plus de 11 millions de prothèses dentaires sont posées chaque année en France. Parmi elles, 10 % viendraient de l'étranger. Comment s'assurer de la qualité et de la sécurité de ces produits ? La Confédération nationale des syndicats dentaires propose plus de transparence pour le patient.

    Emergence des prothèses importées, hétérogénéité des informations transmises aux patients, carence d'une information préalable et systématique… Aujourd'hui, ces soins dentaires ne brillaient pas vraiment par la transparence offerte aux patients. Pour changer la donne, la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) propose de nouvelles règles.

    Une prothèse dentaire sur 10 fabriquée à l'étranger

    Prothèses dentaires11,4 millions de prothèses dentaires sont posées chaque année en France. Sur ce total, "90 % des prothèses sont réalisées en France et 10 % hors de la France" déclare Roland L'Herron, président de la CNSD. Si l'on se réfère aux chiffres du commerce extérieur, en 2010, la majorité des importations provient de Chine (28,8 %) ; de Hong-Kong (28,3 %) ; de Turquie (16,8 %) ; du Maroc (9,4 %) et de Madagascar (3,7 %). Bien que marginal, ce phénomène inquiète les patients quant à la qualité et la sécurité de ces actes.

    La Confédération Nationale des Syndicats Dentaires juge cette exigence "légitime quelle que soit la provenance de la prothèse" et propose d'améliorer le système d'information et de traçabilité actuellement mis en place.

    Aujourd'hui, la fiche de traçabilité utilisée dans les cabinets dentaires ne garantit pas l'information sur la provenance de la prothèse dentaire. Si le nom et l'adresse du fabricant sont mentionnés, elle ne précise pas si le fabricant a sous-traité la fabrication et à qui. De surcroit, il n'y a pas de modèle type et les éléments renseignés peuvent varier.

    Pour une meilleure information sur les prothèses dentaires

    La Confédération souhaite donc que la fiche de traçabilité et la déclaration de conformité soient normalisées et incluses dans le dossier médical pour que tous les patients bénéficient d'une information précise et homogène.

    Elle a également proposé au vote du parlement la création d'un devis type, qui préciserait le lieu de fabrication de la prothèse (Union européenne ou hors Union européenne avec la mention du pays en ce cas), le détail et les normes des matériaux utilisés pour la réalisation de la prothèse, ainsi que pour la première fois, le montant pris en charge par la complémentaire santé. Un devis sur lequel le praticien s'engagerait également à remettre au patient, à l'issue de son traitement, un document qui garantit la conformité du dispositif et précise les numéros de lot. Le 18 mai 2011, l’Assemblée nationale a repris ces propositions de la CNSD.

    Les prothèses dentaires en questions

    La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) répond déjà aux principales questions que vous pouvez vous poser sur les prothèses dentaires.

    • Combien coûte une prothèse dentaire ?

    Le prix de l'acte prothétique comprend le coût de la prothèse, la difficulté de réalisation de celle-ci, les matériaux employés… Il tient compte de l'ensemble du plateau technique utilisé par le chirurgien-dentiste, des frais et charges liés au cabinet, du personnel. Le prix moyen d'un acte prothétique classique (avec une prothèse dite Couronne SPR 50) est disponible pour la majorité des chirurgiens-dentistes sur le site Internet de l'Assurance Maladie (www.ameli.fr), permettant ainsi à chaque patient de choisir son praticien en toute connaissance.

    • Pourquoi le prix d'une prothèse varie-t-il d'une région à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un chirurgien-dentiste à l'autre ?

    La différence de prix de l'acte prothétique est peu liée au coût d'achat de la prothèse par le chirurgien-dentiste, celui-ci variant finalement peu et n'entrant que pour 15 %, en moyenne dans le prix global. La différence est donc essentiellement liée au plateau technique, à la difficulté de l'acte, aux frais du cabinet dentaire qui varient selon sa taille, son personnel, sa localisation (les loyers ne sont pas les mêmes à Paris, dans de petites villes…).

    • Au final, combien va me coûter ma prothèse ?

    Ce que va payer en définitive chaque patient dépend du prix global de l'acte prothétique, du remboursement de l'Assurance Maladie et de la prise en charge de sa complémentaire santé s'il en a une. C'est pourquoi la CNSD souhaite que figure sur le devis remis au patient l'ensemble de ces éléments afin qu'il puisse choisir en toute connaissance de cause.

    • Puis-je connaître le pays de fabrication de ma prothèse ?

    Aujourd'hui, chaque patient peut demander à son chirurgien-dentiste d'où vient sa prothèse. Toutefois, la CNSD souhaite que cette information soit rendue obligatoire et transmise à tous, donc qu'elle figure sur le devis remis par le chirurgien-dentiste.

    • La qualité des prothèses est-elle la même en fonction de son origine ?

    Quelle que soit l'origine, origine que chaque patient doit être en droit de connaître dès le devis, les prothèses dentaires doivent répondre aux mêmes critères de qualité et de sécurité sanitaire. Le chirurgien-dentiste est le garant de cette qualité.

    • En cas de problème sur une prothèse dentaire, qui est responsable : le chirurgien-dentiste ou le prothésiste ?

    La prothèse dentaire est un Dispositif Médical Sur Mesure (DMSM). Le fabricant, le prothésiste, le fabrique selon la prescription exacte du chirurgien-dentiste, et n'est donc pas intégralement responsable. C'est bien le chirurgien-dentiste qui est responsable de l'ensemble de l'acte prothétique.

    • Comment puis-je être sûr de la qualité de la prothèse dentaire ?

    Afin d'informer au mieux les patients, la CNSD souhaite que sur le devis type figure la provenance, les matériaux et les normes utilisés. De plus, le chirurgien-dentiste s'assure de la conformité de la prothèse via les documents que lui transmet le fabricant et assure la traçabilité.

    Luc Blanchot

    Source : Dossier de presse de la CNSD - mai 2011

    Forum Santé dentaire

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/dents/articles/15101-protheses-dentaires-mieux-informer-patients.htm

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  • FAITS DIVERS

    Une jument massacrée à Ghoy, près de Lessines

    • Source: L'Avenir
    • L'équipe de L'Avenir.net
    • La jument a subi des coups très violents.

    La jument a subi des coups très violents.

    LESSINES - Nouveau cas de maltraitance envers un cheval: la jument d'Audrey Dubois a été frappée et laissée pour morte dans la prairie où elle vivait. Les faits se sont passés dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 mai à Ghoy, près de Lessines.

    Dans la nuit du mercredi 25 mai au jeudi 26 mai, un ou des individus mal intentionnés ont pénétré dans une prairie de Ghoy, petit village près de Lessines. C'est là que vivait depuis 2 jours seulement la jument d'Audrey Dubois. Le ou les malfaiteurs ont, pour une raison inconnue, frappé à mort la jument. Laissant une cavalière inconsolable. 

    "Vers 7h15, mon grand-père est venu faire sa tournée pour lui donner à manger et lui remettre un peu d'eau, raconte Audrey. C'est lui qui a découvert notre jument étalée par terre dans un piteux état. Elle était déjà morte. Mon grand-père a appelé le vétérinaire et mon oncle a immédiatement porté plainte à la police".

    D'après Audrey Dubois, sa jument présentait "plusieurs coups sur tout le corps, deux pattes cassées et deux trous dans la tête, dont un profond". Et de terminer en déplorant cet acte incompréhensible: "toute la famille est très triste, c'était une jument adorable. Elle était aimée de tout le monde". 

    http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20110528_292&_section=61407357&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily&utm_content=general-news
     

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  • Chirurgie-chimiothérapie : le cocktail gagnant !

    Nouvel agent anticancéreux, nouveau moyen de lutte… Les promesses des découvertes ne sont pas toujours à la hauteur du battage médiatique dont elles ont bénéficié. Mais certaines trouvent des applications concrètes très rapidement, comme en témoigne le changement de la prise en charge du cancer du poumon et du côlon actuellement en cours.

     

    Deux grandes études internationales viennent de témoigner de l'utilité d'une chimiothérapie complémentaire à la chirurgie pour les personnes atteintes d'un cancer du poumon ou du côlon. Ce changement de pratique permet d'améliorer significativement le taux de guérison.

    Cancer du poumon : sauver 7 000 personnes par an !

    Le cancer du poumon est certainement l'un des cancers les plus meurtriers. Face à ce terrible ennemi, la meilleure arme reste la prévention par l'arrêt tabagique. Mais le changement des comportements nécessaire à la lutte contre ce cancer ne se fera pas immédiatement. "Si tous les jeunes arrêtaient de fumer aujourd'hui, les cas de cancers du poumon continueraient d'augmenter jusqu'en 2020" commente le Pr. Henri Pujol, directeur de la Ligue nationale contre le cancer. Face à ce fléau, les recherches n'ont pas permis de progrès très net. En l'an 2000, le cancer du poumon a touché 27 774 personnes. La même année, il a entraîné 27 164 décès.

    On savait que l'adjonction d'une chimiothérapie après chirurgie augmente le taux de guérison de certains cancers. Pour savoir si une telle démarche pouvait être bénéfique face aux cancers du poumon non à petites cellules (NAPC), les cancérologues et statisticiens de l'Institut Gustave Roussy ont initié dès 1995 une vaste étude internationale baptisée IALT (International Adjuvant Lung Treatment)1. Rendus publics en juin 2003, les résultats portant sur 1 867 patients répartis dans 33 pays ont montré un avantage significatif en faveur de la chimiothérapie adjuvante (en complément de la chirurgie).

    En effet, le taux de guérison à 5 ans est augmenté de 4,1 % passant de 40,4 à 45,5 %. La survie sans métastase à 5 ans est elle aussi augmentée de 5 %. "Si l'on considère que ces tumeurs concernent environ 8 000 patients par an en France, cela signifie qu'environ 400 d'entre eux seront sauvés (et 15 000 dans le monde) par ce traitement complémentaire à la chirurgie" précise le Dr Thierry Le Chevalier de l'Institut Gustave Roussy.

    Cancer du côlon : l'intérêt d'une chimiothérapie après chirurgie

    Des résultats similaires ont été obtenus face au cancer du côlon. Avec plus de 36 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France, le cancer du gros intestin (côlon et rectum) est le plus fréquent des cancers. Il s'agit de la deuxième cause nationale de décès par cancer (près de 16 000 chaque année).

    Chez des patients souffrant d'un cancer du côlon avec envahissement ganglionnaire (stade avancé de la maladie), les premiers résultats d'un vaste essai baptisé MOSAIC ont montré un bénéfice d'une chimiothérapie adjuvante2. Présentés par le Pr. Aimery de Gramont de l'hôpital Saint-Antoine de Paris, les premiers résultats ont montré qu'une certaine association d'agents chimiothérapie dite Folfox4 pourrait entraîner une réduction de 23 % du risque de récidive. Ces résultats encourageants nécessiteront cependant d'être confirmés en terme de survie globale.

    Vers un changement des pratiques ?

    Ces deux larges études ont fait l'objet de présentation lors des prestigieux congrès de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO) et Eurocancer. Lors d'une conférence de présentation, le Pr. Jean-Pierre Armand, responsable du développement de nouveaux médicament à l'Institut Gustave Roussy a souligné l'importance de tels résultats. Selon lui, de nouvelles conduites thérapeutiques devraient être adoptées par les cancérologues prenant en charge des patients atteints de cancer du poumon ou du côlon très rapidement.

    Mais ces améliorations seront-elles retranscrites aussi rapidement que souhaitées dans les faits ? Au Canada, une étude vient de rapporter que près de 67 % des patients n'étaient pas traités selon les dernières recommandations de bonnes pratiques. Interrogé sur la situation en France, le président d'Eurocancer Michel Marty a supposé que la situation y était très certainement comparable.

    Elle pourrait même être plus préoccupante si l'on s'intéresse à l'état des lieux sur les pratiques de chimiothérapie réalisé dans quatre régions par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam)3. Conduites dans les régions, ces enquêtes ont permis les constats suivants :

    • Les standards, options et recommandations (SOR) diffusés par la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC) sont incomplètement appliqués ;
    • La prise en charge multidisciplinaire est insuffisamment développée ;
    • Les stratégies thérapeutiques varient, dans les Alpes-Maritimes, selon les établissements ;
    • Les indications thérapeutiques figurant dans les autorisations de mise sur le marché (AMM) ne sont suivies que dans moins d'un cas sur deux ;
    • Les prescriptions ne sont pas tout à fait conformes aux référentiels réglementaires. En Languedoc-Roussillon, une ordonnance sur trois a été jugée imprécise par les praticiens conseils au regard des dispositions réglementaires de sécurité ;
    • Les conditions de préparation des chimiothérapies anticancéreuses ne répondent pas toujours aux normes.

    Ces constats ont donné lieu à différentes recommandations mises en oeuvre en partie en 2001 et 2002. Cependant, face à ces insuffisances, la Cnam a décidé de lancer une enquête nationale sur le sujet. A suivre donc…

    David Bême

    1 - Communiqué de l'Institut Gustave Roussy, présentation lors du congrès de l'ASCO et EUROCANCER - Adjuvant chemotherapy in resected non-small cell lung cancer - Eurocancer 2003 - John Libbey Eurotext - pp. 275-276
    2 - Présentation lors du congrès de l'ASCO et d'EUROCANCER - Journal of Clinical Oncology, Vol 18, Issue 16 (August), 2000: 2938-2947
    3 - Faits marquants, édition 2003 - CNAMTS - juin 2003

    Les différents types de cancer du poumon
    Cancer du poumon : 3 grands types de traitements
    Cancer du côlon : le suivi post-opératoire améliore la survie


    Forum Cancer

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/sem02/mag0718/dossier/sa_6941_cancer_traitement_chimiotherapie_chirurgie.htm


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  • L'impact des maladies inflammatoires de l'intestin

     
    La maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique sont deux maladies chroniques digestives qui ont des répercussions graves sur la qualité de vie des patients. 

    Lors de la Journée mondiale des MICI (maladie inflammatoires chroniques de l’intestin), le 19 mai, la Fédération Européenne des Associations de patients atteints de Maladie de Crohn ou de Recto-colite hémorragique (EFCCA) a présenté les résultats d’une récente étude « IMPACT1». 

    La maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique sont deux maladies chroniques digestives graves généralement appelées maladies inflammatoires de l'intestin (MICI). Ensemble, elles touchent plus de 2,2 millions de personnes en Europe et 5 millions dans le monde. Dans la plupart des cas, ces maladies peuvent être maîtrisées avec des médicaments, mais en dépit de recherches approfondies, les causes de ces maladies demeurent encore inconnues et il n’existe aucun traitement curatif.

    Un impact considérable

    « En finir avec les MICI signifie non seulement trouver un remède, mais aussi limiter les effets de la maladie, supprimer l'impact social, et rendre l’espoir aux patients qui en souffrent», explique Marco Greco, président d’EFCCA.

    L'EFCCA a mené l'étude « IMPACT1» dans le but de mesurer les effets des MICI sur la qualité de vie des patients ainsi que les effets sur la vie sociale, académique et professionnelle au niveau européen.

    Se référant à l'étude, M. Greco a souligné quelques chiffres alarmants qui montrent que plus de 66% des patients ayant participé à l’étude estiment que leur affection a eu un effet négatif sur leur carrière, les possibilités de promotion et leur revenu. Un tiers des patients interrogés affirme que sa MICI l’a empêché d’avoir des relations intimes et 22% de patients indiquent que les MICI ont été à l’origine d’une rupture. 66% des interrogés affirment que leur maladie a eu une influence négative sur leur carrière professionnelle. 48% prétendent avoir perdu ou moins une fois leur travail à cause de leur maladie.

    Qu’est-ce qu’une MICI?

    La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse (connues sous la dénomination commune de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, ou MICI), sont des maladies inflammatoires chroniques et non infectieuses, impliquant le système digestif. A ne pas confondre avec le syndrome de l’intestin irritable, qui, malgré des symptômes très proches, est un autre problème. La colite ulcéreuse se situe uniquement au niveau du côlon et/ou du rectum, alors que la maladie de Crohn peut toucher n’importe quelle partie du tractus gastro-intestinal. Il y a deux fois plus de patients souffrant de colite ulcéreuse que de la maladie de Crohn.


    Les symptômes

    Pour ces deux maladies, les symptômes peuvent être des douleurs abdominales, de la diarrhée, des vomissements, des saignements rectaux, et une perte de poids. Différents symptômes extra-intestinaux accompagnent parfois ces deux maladies : au niveau des yeux, des articulations, ou sur la peau. L’intensité de ces symptômes est susceptible de beaucoup varier au fil du temps. Les patients connaissent parfois de longues périodes de rémission, et/ou des poussées récurrentes.

    Le diagnostic

    L’âge le plus courant, pour le diagnostic, se situe entre 10 et 40 ans pour les deux maladies, mais elles peuvent en réalité survenir à tout âge. Le diagnostic se base le plus souvent sur un examen endoscopique de l’intestin et sur des biopsies des lésions pathologiques. D’autres indicateurs de MICI, comme une infection et une anémie, sont décelables dans une prise de sang.

    Le traitement

    Pour la plupart des patients, le traitement consiste en une prise d’anti-inflammatoires ou d’immunosuppresseurs. Des antibiotiques ou des biothérapies (anti-TNF alfa) sont parfois utilisés. Si les patients ne réagissent pas suffisamment bien à ces traitements, la chirurgie peut être nécessaire. Pour les patients souffrant de colite ulcéreuse, on enlève alors l’entièreté du côlon. Pour la maladie de Crohn, seules les parties atteintes de l’intestin sont enlevées. Mais la maladie peut survenir à nouveau au même endroit.

    Les MICI en Europe

    Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin touchent plus de 2,2 millions de personnes en Europe. Hommes et femmes sont atteints en proportions égales. Dans la plupart des cas, les patients parviennent à contrôler la maladie grâce à des médicaments, mais, malgré des recherches de grande envergure, la cause de ces maladies n’est toujours pas identifiée et aucun traitement radical n’existe.


    Auteur: Leen Baekelandt | Mise en ligne: 21-05-2011 | Mise à jour: 21-05-2011

    http://plusmagazine.rnews.be/fr/sante/maladies/artikel/1317/limpact-des-maladies-inflammatoires-de-lintestin
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    Les News Nutrition


    Mise en garde sur les risques liés à la consommation de Burnermax 3000


    Jeudi 26 mai 2011

     

    Les autorités sanitaires mettent en garde contre la consommation d'un produit dénommé Burnermax 3000, suite à la survenue d'un infarctus du myocarde chez un homme de 27 ans, qui en consommait régulièrement depuis 3 semaines et qui n'avait aucun antécédent cardiaque, ni aucun facteur de risque identifié.

    Burnermax 3000 est vendu sur internet comme complément alimentaire à visée amaigrissante et destiné plus particulièrement aux personnes pratiquant un exercice physique. Ce produit n'a pas fait l'objet d'une demande d'autorisation de mise sur le marché auprès de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. "Il s'agit par conséquent d'un produit dont la vente n'est pas autorisée en France" précise le communiqué de la Direction Générale de la santé.

    Selon ce même communiqué, "Les pouvoirs publics ont engagé des mesures pour bloquer sa distribution", bien qu'encore aujourd'hui les premiers résultats de recherche dans Google avec le nom du produit proposent toujours des sites de ventes en ligne...
    Des investigations et des analyses par les laboratoires officiels sont en cours pour déterminer la composition exacte de ce produit et établir son imputabilité dans la survenue de cet infarctus.

    Enfin, la Direction générale de la Santé et la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes mettent en garde les consommateurs sur les risques liés à la prise de ce produit et recommandent aux personnes qui en auraient acheté de ne pas le consommer. Il est conseillé aux personnes qui en auraient absorbé de consulter leur médecin pour un examen de contrôle.

    Source : Communiqué de la Direction Générale de la santé - 24 mai 2011

    http://news.doctissimo.fr/mise-en-garde-sur-les-risques-lies-a-la-consommation-de-burnermax-3000_article7970.html

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    Les causes du psoriasis

    Les cellules de la peau sont programmées pour deux types de réponses : la croissance normale et la guérison en cas de blessure. Mais chez les personnes atteintes de psoriasis, ce cycle naturel est perturbé par un dérèglement du système immunitaire et un terrain génétique particulier. Le point avec le Pr. Louis Dubertret, chef de service de dermatologie à l'hôpital Saint-Louis (Paris).

    http://videos.doctissimo.fr/sante/peau/Idees-fausses-sur-le-psoriasis.html

    Le psoriasis est une maladie très fréquente de la peau. Elle touche près d'une personne sur 20, soit près de 3 millions de Français. A l'origine de cette maladie de peau, on trouve un dérèglement du système immunitaire.

    Pr. Louis Dubertret, dermatologue : Quand la peau humaine est agressée, quand il y a un signal de danger dans le cerveau, chaque fois qu'on est en danger d'une façon ou d'une autre, localement ou de façon générale, la peau fait son travail, qui est de s'accélérer. En effet, la peau est là pour nous défendre.

    Le problème dans la peau psoriasique, c'est que les gênes qui contrôlent les défenses de la peau, et donc l'accélération, sont beaucoup plus sensibles à l'environnement que chez un sujet qui n'a pas le psoriasis. Et donc, c'est une sorte de peau chatouilleuse qui va réagir exagérément.

    Et cette réaction exagérée se manifeste par différents symptômes : plaques rouges, squames… Des signes visibles qui peuvent varier en fonction de la gravité de la maladie.

    Pr. Louis Dubertret : Ca fait des squames, donc la peau pèle, il y a de grandes écailles qui apparaissent sur la peau. Pour nourrir ce renouvellement exagéré, les vaisseaux sanguins se dilatent et c'est rouge. Donc ce sont des plaques rouges qui sont recouvertes de squames. Elles atteignent surtout les zones de frottement, c'est-à-dire les coudes, les genoux, le bas du dos, le cuir chevelu, qui est une zone d'activité très importante de la peau. Ça peut atteindre l'ensemble du corps.

    Mais comment se déclenche cette maladie ? Quels sont les facteurs à l'origine du psoriasis ?

    Pr. Louis Dubertret : Le psoriasis c'est la rencontre d'un terrain génétique, une peau chatouilleuse qui réagit trop fort aux signaux de danger. Un signal de danger, ça peut être se gratter, ça peut être un accident de voiture… N'importe signal de danger accélère la peau. Chez quelqu'un qui n'a pas le psoriasis, la peau va s'accélérer aussi. Sauf que chez un psoriasis, la peau va s'accélérer beaucoup plus.

    Tous les étudiants qui passent un examen ont la peau qui s'accélère, mais s'ils ont un psoriasis, ça va s'accélérer beaucoup plus que chez le voisin. Et si ça s'accélère trop, ça va se voir sous forme de plaques. Le psoriasis est un terrain génétique, lequel est révélé par l'environnement.

    Le caractère affichant du psoriasis est une source de gêne importante, pouvant affecter la vie familiale et professionnelle. Ainsi, bien que bénigne, cette maladie peut handicaper sévèrement la vie quotidienne.

    Reportage de Florence Lemaire et David Bême, le 26 mai 2009

    http://videos.doctissimo.fr/sante/peau/Idees-fausses-sur-le-psoriasis.html

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  • Le psoriasis dans tous ses états

    Plaques rouges, démangeaisons… le psoriasis touche environ 3 millions de Français. Mais l'on confond trop souvent cette maladie avec d’autres problèmes de peau. Comment la reconnaître ? Le point avec Doctissimo.

    Il n'existe pas un mais des psoriasis : en plaques, en gouttes, du cuir chevelu, des ongles, etc. Chaque forme est plus ou moins gênante, et nécessite un traitement adapté. Bien connaître sa maladie, c'est le premier pas vers la guérison !

    Des lésions parfois trompeuses

    Le psoriasis "vulgaire"

    Cette forme, la plus fréquente, se caractérise par des plaques rouges de plusieurs centimètres, recouvertes de squames épais et nacrés. Elles peuvent siéger n’importe où sur la peau, avec cependant des zones de prédilection : coudes, genoux, région lombaire (bas du dos), fesses et cuir chevelu. L'atteinte est souvent bilatérale (2 coudes ou 2 genoux par exemple). Le psoriasis touche rarement le visage.

    Le diagnostic est moins évident lorsque les plaques sont en voie de guérison. De la forme d’un anneau (guérison centrale, persistance d’un cercle rouge), elles peuvent être confondues avec une mycose par exemple.

    Le psoriasis en gouttes

    Les plaques, qui apparaissent brutalement, sont nettement plus petites, disséminées sur le corps et ressemblent à des gouttes d’eau. Cette forme de psoriasis est plus fréquente chez les personnes de moins de 20 ans et fait souvent suite à une infection banale (rhino-pharyngite par exemple). Elle peut être confondue avec une éruption infectieuse (varicelle, syphilis secondaire) ou encore avec des piqûres d’insecte multiples. Elle régresse en général spontanément, mais peut évoluer vers une forme classique.

    Le psoriasis nummulaire

    Les plaques sont de la taille d’une pièce de monnaie, d’où cette dénomination (un numismate collectionne des pièces). Ces lésions peuvent être confondues avec celles dues à un champignon (dermatophite) ou à une infection (staphylococcie).

    Des localisations particulières

    Le psoriasis du cuir chevelu

    Comme pour le psoriasis vulgaire, l’atteinte du cuir chevelu se caractérise par des plaques rouges surmontées d’épaisses squames blanchâtres. Ces lésions entraînent démangeaisons, desquamations sous forme de grosses pellicules et parfois même saignements. Les plaques sont en général épaisses, pouvant former une véritable carapace sur le cuir chevelu. Le psoriasis du cuir chevelu peut être confondu avec une dermite séborrhéique, cette affection pouvant entraîner les mêmes signes.

    Le psoriasis des plis

    Cette forme particulière, également nommée psoriasis inversé, touche les zones de flexion : aine, aisselles, plis des coudes et genoux, etc. Les plaques sont peu squameuses et le diagnostic est difficile lorsqu’elles sont limitées aux plis, pouvant être confondues avec des lésions d’intertrigo.

    Le psoriasis des ongles

    Les lésions sont très variables et peuvent être confondues avec celles dues à un champignon (onychomycose) : ongle épaissi, lésions à type de petits enfoncements comme sur un dé à coudre, stries, cassures, etc.

    Le psoriasis palmo-plantaire

    Les plaques sont bien délimitées, brillantes, épaississant la peau de la plante des pieds ou de la paume des mains, grattant peu (ce qui permet de les différencier d’un eczéma ou d’un champignon). Plus rarement, elles peuvent être pustuleuses (recouvertes de bulles), ou se présenter sous forme de "cors".

    Le psoriasis des muqueuses

    Plus rare, il peut affecter les muqueuses génitales et la bouche (langue et face interne des joues). Le diagnostic est souvent difficile surtout lorsque les organes sexuels sont touchés. Attention ces lésions peuvent handicaper votre vie sexuelle. N’hésitez pas à consulter !

    Une forme méconnue : le rhumatisme psoriasique

    En dehors des formes cutanées, le psoriasis peut toucher les articulations, dans 20 % des cas. Il s'agit d'un rhumatisme inflammatoire chronique, touchant plus particulièrement les patients de plus de 50 ans avec une forme cutanée ancienne. Lors d'une poussée, les articulations deviennent raides et douloureuses, limitant les mouvements. L'atteinte peut se limiter à une articulation ou au contraire être polyarticulaire, symétrique ou non. Les poussées successives d'arthrites peuvent finir par devenir déformantes, destructrices et ankylosantes.

    En conclusion, si depuis quelques temps vous avez des lésions ressemblant à celles décrites et illustrées ci-dessus, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant. Il existe aujourd’hui des traitements adaptés à chaque forme de psoriasis, permettant de mieux vivre avec cette maladie au retentissement psychologique souvent important.

    Dr Jean-Philippe Rivière

     Forum Acné, psoriasis et problèmes de peau
     Forum Maladies auto-immunes

    http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem02/mag1122/sa_6132_psoriasis_etats.htm

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  • Agir avant l'obésité ne devienne irréversible

    Les connaissances concernant l'obésité ont considérablement progressé ces dernières années. On sait que c'est quand le tissu graisseux déraille que l'obésité se chronicise1. Il s'agit d'une vraie maladie, favorisée par le mode de vie occidental, dont la motivation pour le régime ne suffit pas à se débarrasser. En l'absence de médicament, le meilleur remède demeure la prévention : alimentation équilibrée et activité physique régulière.

    Actuellement, l'obésité concerne actuellement 400 millions de personnes, soit 7 % de la population mondiale. Une proportion qui pourrait atteindre 12 % en 2020 selon de récentes prévisions. En France, même si la progression du surpoids et de l'obésité semble s'être freinée, les obésités sévères (indice de masse corporelle supérieur à 40) ont triplé en 12 ans.

    Du surpoids qui cède aux régimes à l'obésité irréversible

    Selon le Pr Arnaud Basdevand, responsable du Pôle Endocrinologie-Diabète-Métabolisme-Nutrition-Prévention vasculaire de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, l'obésité évolue en 3 phases :

    • Obésité irréversibleUne phase initiale, où la prise de poids peut être contrecarrée par un rééquilibrage alimentaire couplé à un renforcement de l'activité physique ;
    • Une phase d'aggravation, et de passage à la chronicité, avec apparition progressive des complications : diabète (lié dans 80 % des cas à l'obésité), affections cardiovasculaires, maladies respiratoires ou articulaires
    • Une phase de résistance aux traitements traditionnels, qui justifierait le développement de la chirurgie bariatrique (anneau gastrique, by pass…).

    On peut considérer que l'obésité est une maladie du système de régulation des réserves énergétiques.

    L'obésité à l'origine d'une inflammation chronique

    Les cellules graisseuses (adipocytes) ne se contentent pas de stocker des graisses. Elles produisent diverses substances, comme la leptine qui participe à la régulation de la faim et de la satiété ou l'adiponectine, qui contribue à la combustion des graisses par les muscles.

    Mais quand les kilos s'accumulent, le tissu adipeux déraille. Anormalement bourrées de graisses, les adipocytes attirent des macrophages, des globules blancs éboueurs qui viennent les éliminer. Peu à peu, d'autres globules blancs (des lymphocytes) s'installent, perturbant les sécrétions de leptine et d'adiponectine et instaurant un état inflammatoire chronique. Des composés pro-inflammatoires se répandent dans l'organisme, et facilitent le développement des complications, telles que les maladies du foie (stéatose hépatique). Enfin, les grandes obésités peuvent s'accompagner d'une fibrose du tissu adipeux : le développement de fibres de collagène qui viennent entourer et emprisonner les adipocytes, et renforcent encore la résistance à l'amaigrissement.

    Quand l'environnement est "obésogène", la volonté ne suffit !

    Pendant des années, les médecins ont affirmé en toute bonne foi à leurs patients obèses qu'il suffisait d'avoir la volonté de tenir un régime pour régler le problème. La recherche récente montre que n'est pas si simple. Attention, prévient Sylvie Benkemoun, psychologue clinicienne et vice-présidente de l'association Allegro Fortissimo, "certains praticiens estiment encore que perdre du poids est possible pour tous. Et beaucoup de patients, à chaque rencontre avec un nouveau "spécialiste" espèrent encore avoir trouvé la solution miracle".

    Devient-on obèse du fait de son comportement individuel ou l'obésité est-elle une maladie de société ? Cette question fait débat et est au coeur des stratégies préventives. La recherche démontre bien que l'obésité est multifactorielle. Les prédispositions innées (génétiques) ou acquises (par exemple durant la vie intra-utérine), expliquent pourquoi la vulnérabilité de chacun est différente face à un environnement "obésogène".

     


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    Agir avant l'obésité ne devienne irréversible


    Notre mode de vie va dans le sens de la prise de poids. L'omniprésence de nourriture, la pression publicitaire, incitent à manger au-delà des besoins et de la faim. De plus, l'industrialisation alimentaire y faisant, les portions (gros carrés de chocolat, hamburgers XXL, glaces format "magnum") et la densité calorique des aliments (concentrés en gras et/ou en sucres) ont augmenté. La balance énergétique est d'autant plus déséquilibrée qu'on est sédentaire. L'urbanisation, l'évolution des métiers et des loisirs, et même la possibilité de bien chauffer l'habitat, vont dans le sens d'une réduction des dépenses.

    La solution est dans la prévention

    Si les chercheurs connaissent bien les anomalies du tissu adipeux engendrées par l'obésité, leurs travaux n'ont pour le moment pas abouti à la mise au point de médicaments. D'où l'importance de la prévention, à mettre en place le plus tôt possible, avant que l'obésité ne soit constituée, et a fortiori s'il existe une prédisposition dans la famille.

    Deux axes sont essentiels et complémentaires : l'alimentation (manger équilibré, faire 3 à 4 repas par jour à horaires à peu près réguliers, miser sur les aliments riches en fibres…) et l'activité physique (au moins 30 minutes par jour en moyenne, qu'il s'agisse de marche ou de sport).

    Si on a l'impression de prendre du poids facilement, ou si on a quelques kilos à perdre, on a tout intérêt à demander conseil à un professionnel de santé, médecin ou diététicien. Mais surtout pas à se lancer dans le dernier régime en vogue : car selon un récent rapport de l'Anses, non seulement les régimes restrictifs sont carencés, mais en plus ils font reprendre du poids dans 85% des cas*. Pour les enfants, les régimes sont à bannir. Mais il est important de suivre l'évolution de leur courbe d'indice de masse corporelle et de consulter le cas échéant pour remettre de l'équilibre dans les repas. Enfin, si on n'est pas sportif, avant de débuter une discipline, il est préférable de voir son médecin, voire de faire un test d'effort.

    Puisque l'environnement dans lequel on vit est "obésogène", les pouvoirs publics s'investissent dans la prévention. "L'incitation à l'activité physique sera un axe fort du PNNS 3 qui sera dévoilé ce printemps", prévient le Pr Serge Hercberg, qui coordonne le Programme National Nutrition Santé depuis les débuts. "Il s'agit notamment de faciliter l'exercice dans la vie quotidienne : par une offre accrue, grâce au concours des collectivités territoriales, de parcours pédestres ou de pistes cyclables, la mise à disposition de vélos comme les vélib' à Paris... Egalement de recenser et de rendre plus accessibles au public les activités sportives déjà existantes. Autre volet du PNNS, nous souhaitons poursuivre le travail déjà entrepris avec les industriels de l'agro-alimentaire, pour qu'ils soient plus nombreux à s'engager, par le biais de chartes, à améliorer l'équilibre nutritionnel de leurs produits (moins de gras/de sucre/de sel). Enfin, parmi les nombreuses mesures proposées pour lutter contre l'inégalité sociale dans le domaine de la nutrition, les experts recommandent de réguler la publicité qui vise les jeunes (des études ont montré qu'elle influence leur comportement alimentaire), et de distribuer aux personnes les plus défavorisées des coupons permettant de se procurer fruits et légumes".

    Florence Daine, mis à jour le 16 mai 2011

    * - "Evaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d'amaigrissement", Rapport d'expertise collective, Anses, 25 novembre 2010, téléchargeable en ligne (160 pages)

    L'association Allegro Fortissimo
    Le CNAO

    Surpoids et obésité
    Des médicaments à la chirurgie : vaincre l'obésité

    Forum Surpoids, obésité

    http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/poids/articles/15097-obesite-irreversible-02.htm

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  • CHAMPIGNONS paris

     

     
    Saison Printemps
    Automne
    Hiver

    Catégorie Légume


    Mieux connaître Le champignon de Paris est un végétal bien particulier. Comme tous les champignons, il assure sa reproduction grâce à de minuscules petites graines, les spores qui, en germant, donnent de longs filaments blancs, le mycellium. Il est cultivé sur un mélange pasteurisé de paille, d’eau et de fumier que l’on ensemence avec du mycellium. Au bout de 15 jours d’une température et d’une hygrométrie constantes, les filaments vont fructifier et, dans l’obscurité totale des caves (qui peuvent atteindre plusieurs hectares), les champignons s’élaboreront lentement, durant 4 à 5 mois.
    Le champignon de Paris (encore nommé champignon de couche) est donc produit toute l’année. En France (premier producteur européen), il est cultivé dans 43 départements dont le Maine et Loire, la Vienne et la Sarthe, qui assurent 50 pour cent de la production.


    Connaissances nutritionnelles Savoureux légume de diversification, le champignon de couche s'intègre parfaitement dans une cuisine saine et légère. Sa grande discrétion énergétique (15 kcalories - 63 kJoules - aux 100 g) va de pair avec une remarquable richesse en minéraux, oligo-éléments et vitamines (notamment en vitamines du groupe B et, plus original, en vitamines D et K). Ses fibres aident au bon fonctionnement de l'intestin.
    Mais il est d'autant mieux toléré qu'on adopte une préparation sans trop de matières grasses,
    qu'on ne prolonge pas excessivement sa cuisson, et qu'on prend soin de bien le mastiquer !
    Champignon et régime sans sel : Très pauvre en sodium (8 mg pour 100 g), le champignon de couche peut être largement utilisé dans un régime hyposodé. Il donne parfum et saveur aux plats préparés sans adjonction de sel (notamment les viandes, le riz, les pâtes, les pommes de terre), et permet d'agrémenter les menus tout en respectant les contraintes du régime.
    Cru ou cuit : Le champignon de couche est le seul champignon qui peut être consommé cru sans aucun problème. Si on le cuit, il faut éviter de prolonger trop longtemps la cuisson, ce qui le rend coriace et indigeste, sans améliorer sa saveur ! Dans tous les cas, il faut veiller à bien le mastiquer, ce qui améliore sa digestibilité.
    le rend coriace et indigeste, sans améliorer sa saveur ! Dans tous les cas, il faut veiller à bien le mastiquer, ce qui améliore sa digestibilité.


    Comment choisir Si la couleur du chapeau des champignons de Paris (blanche mais aussi rosée voire blonde) dépend de la variété, la teinte des lamelles, qui brunit au fil du temps, doit être la plus claire possible. L’idéal étant que le chapeau soit si refermé que l’on ne puisse voir les lamelles du champignon.

    Comment conserver
    Les champignons de Paris se conservent quelques jours (mais le moins longtemps possible) dans le bac à légumes du réfrigérateur. Il est alors conseillé de les placer dans un sac en papier ou, mieux, dans une boite hermétique.


    Comment préparer Il suffit de couper le bout du pied des champignons et de les mettre dans une passoire avant de les passer rapidement sous le robinet. Nul besoin de les peler avant de les émincer en tranches plus ou moins épaisses.
    N’oubliez pas de les citronner alors pour éviter qu’ils ne noircissent.

    Comment cuire
    Rien ne vaut une poêlée de champignons (préalablement blanchis dans de l’eau citronnée) que l’on laisse cuire selon son goût : moelleux ou légèrement croustillants.
    Une poignée de pain rassis, ajoutée à la poêlée de champignons absorbera leur jus de cuisson avant de griller agréablement.


    Trucs et astuces Ne jetez pas le jus exsudé par les champignons lors de leur cuisson; il parfumera agréablement une soupe ou une sauce.
    De même, les pieds des champignons, poêlés et coupés en lanières arômatiseront des salades, des pâtes...


    Suggestions d'utilisation En poêlées
    Moitiés de gros champignons poêlées avec du gros sel, sans matière grasse, flambés au cognac. Servis avec du confit d’oie et de canard.
    En brochettes
    Têtes de champignons alternées avec petites feuilles de laurier et morceaux de saucisses
    toulousaines, piqués sur des brochettes et grillés au barbecue.
    À la grecque
    Champignons et oignons émincés poêlés arrosés de jus de citron, mêlés de concentré de tomates, déglacés au vin blanc et cuits, à feu doux, avec un bouquet garni et des épices (graines de coriandre, de poivres noir et blanc, de baies roses).
    Au bouillon
    Gros champignons cuits dans du bouillon de légumes avant de plonger la viande dedans (rôti de bœuf à la ficelle, petit salé... ). À servir avec les autres légumes (carottes, poireaux etc.).
    En daube : champignons mijotés dans un bouillon de bœuf un peu citronné agrémenté ou non d’un alcool (madère...) puis servis dans le liquide lié avec un jaune d’œuf et un peu de Maïzena.
    En salade
    Champignons émincés, et mêlés crus à : des haricots verts, des carottes râpées, des noix, de l’échalote crue, de la ciboulette. Variez les vinaigrettes en pensant à l’huile de noix (ou de noisettes), au jus de citron, à de la crème fraîche citronnée et mêlée de paprika.
    Et encore
    Cannellonis farcis d’un hachis de jambon blanc, de champignons mis à suer puis mêlés de crème; enfourner après avoir nappé les pâtes d’un coulis de tomates parfumé au thym.


    Histoire Les champignons font partie de l’héritage le plus ancien de la nourriture des hommes. Nos ancêtres préhistoriques consommaient des champignons sauvages ; et voici plusieurs millénaires, les Chinois cultivaient déjà le “Shii-také”, qu’on trouve maintenant sur nos marchés.
    Grecs et Romains, friands de champignons, savaient obtenir les “Pholiotes” en recouvrant de fumier et de cendre des souches de figuier. Cette même technique sera reprise à la Renaissance par les Toscans. C’est La Quintinie, le célèbre jardinier de Louis XIV, qui fera beaucoup progresser les techniques de culture. Mais, pratiquées en plein air, elles ne permettent ni les productions d’hiver (à cause du froid), ni celle d'été (à cause de la chaleur et des parasites).
    Il faudra attendre 1810 pour qu’un horticulteur ait l’idée de cultiver les champignons dans des carrières abandonnées du sud de Paris.
    Aujourd’hui, des recherches sont en cours et devraient permettre, à terme, la production maîtrisée et régulière de nombreuses espèces.

    Source
    www.fraichattitude.com



    légumes : tous les produits


    L'équilibre alimentaire
    Les familles d'aliments
    Les secrets des aliments santé


    Forum alimentation

    http://www.doctissimo.fr/produit-legume-CHAMPIGNONS-PARIS.htm

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